Royauté

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Un roi, se doit d'être noble, afin de pouvoir négocier avec les grands des autres terres, sans se sentir rabaissé, et avec l'autorité d'être né et d'avoir été élevé dans une grande famille; et en Neuvie, plus que dans d'autres pays, au mérite. 

Un roi, se doit d'être vaillant, afin que ses sujets ne questionnent jamais son désir et sa capacité à protéger son pays. 

Un roi, se doit d'être honorable, pour que sa parole ne puisse jamais être mise en doute.

Un roi, a le devoir; de protéger son peuple, son royaume, ses sujets.
En tant que roi, Louis Arthur de Martel, avait ce devoir, de protéger son peuple. Chacune de ses journées depuis son couronnement béni, était dédiée à son peuple, son royaume, et les dieux. La Dame. Epona, Funeste. Servir la trinité des dieux de la Neuvie. Il était de son devoir de les servir. 


Cela faisait désormais trente sept années qu'il régnait. Et quatre-vingt quatre depuis qu'il était venu au monde, et pourtant, son visage n'affichait ni rides, ni fatigue. Son regard brillait d'un éclat doré, sacré, empli de pureté. Nombreux étaient ceux à réfuter son âge, affirmant que ce n'était que balivernes, mais les archives et chroniques étaient toutes unanimes. Le roi était né il y quatre-vingt quatre années, et cela en faisait trente sept qu'il se dévouait à servir le royaume et la dame. 

Ses cheveux, qui auraient du être blancs, ou au moins poivre et sel, avaient toujours la couleur brune, tirant sur un noir mat. Sa peau était d'une pâleur irréelle, mais pas blanche. Son corps tout entier rayonnait de grâce, et de dignité. Chacun de ses pas transmettaient l'honneur, la noblesse, la droiture de ce roi.  

Ses mains se posèrent sur le parapet de marbre qui gardait de la chute le grand balcon en pierre taillée. Au sol, des dalles d'une pierre blanche comme la neige, contrastant avec les couleurs de brèche de Tavira du marbre du parapet. 

Ses yeux bleus, brillant d'un éclat doré, parcoururent son tabard bleu et or, des fleurs de lys, à l'hermine, au calice d'or sur ton torse, brodé. Il détourna lentement les yeux de ses vêtements, et se détacha du parapet, venant poser une main sur les roses grimpantes, d'un rouge sensationnel, qui montaient le long des immenses murs de la citadelle, jusqu'aux titanesques tours de la forteresse où volaient vinguelroys et autres montures royales, tel son brave Alençon, un Griffeyroy qui étendait ses immenses ailes loin, au dessus de la ménagerie royale, effrayant les vinguelroys. 

Avec un sourire, sa majesté éclairée vint baisser la tête, quittant les hautes tours de tuile bleue, rouge, jaune, et vertes de ses yeux, pour reposer son regard sur l'immense cité en contrebas. 

Là, au pied de ses forteresse, il voyait l'immense ville, les rues pavées de pierre blanches, les maisons, de la terre séchée, peinte en blanc, en vert.

Cette cité était immense, entourée de puissantes murailles, hautes, de puissants créneaux, de larges murailles, engravées, taillées. Nombreux étaient les symboles, les nœuds celtaques qui étaient gravées ici et là, conférant aux murs des propriétés magiques selon certains. Les escaliers de pierre montant aux créneaux, les passerelles reliant des portions du mur, et des tours de guets. Le chemin de ronde de pierre blanche, large mais fin, taillé et construit avec une immense précision, telle que l'on aurait pu penser qu'elle n'avait pas été bâtie par les hommes. 

Les érudits avaient autrefois avancés qu'elle avait été bâtie par des artisans tels que plus jamais on ne verrait leurs égaux. 

Enfant, Louis se rappelait de la première fois qu'il avait passé les portes d'argent sacré de la ville, sur lesquelles étaient engravées et forgées d'anciennes runes, des inscriptions étranges, qu'ils n'avaient compris. De l'ancien Neuvien. Et aussi, c'était la première fois qu'il avait vu une image de la dame. Une représentation de la dame, volant au dessus des renforcements en acier de la porte. De face, elle tenait entre ses mains un calice d'or incrusté de rubis. Devant la porte, deux chevaliers s'étaient tenus, et leur avaient ouvert la porte. Il avait été frappé par sa beauté, étant petit. Celle de la dame, et celle de la porte. 

Contes et légendes de NeuvieWhere stories live. Discover now