Introduction à la Neuvie

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L'image commune d'un chevalier est celle d'un combattant pataud, lourd, inélégant, et pathétiquement faible, si ce n'est pour son armure lourde, et sa longue épée, qu'il arriverait à peine à utiliser et porter. Cette image a toujours été perpétrée par des mythes, nés lors des joutes, où les chevaliers, portant d'immenses armures pour les protéger des chocs, peinaient à se relever après avoir vidé leurs étriers.

Mais les légendes racontent autre chose, apportent une autre vision, une autre image. Grâcieuse, élégante, majestueuse. Un noble chevalier, l'esprit chevaleresque, valeureux, brave, sans peur. Se dressant de toute sa taille sur son magnifique destrier à la robe blanche, vêtu d'un caparaçon aux couleurs du cavalier. Une armure resplendissante, des armoiries flamboyantes, un fanion coloré flottant au gré du vent, situé au bout de la hampe de sa lance de bataille, tenue dans la main droite gantée de métal du chevalier. Sa main gauche, elle, tient les rênes enjolivées de son cheval, portant à son avant-bras un écu portant le symbole de sa famille. Son heaume d'argent à la visière fermée, orné d'or et de cuivre, embelli de spirales finement gravées, et d'inscriptions anciennes, surplombé d'une cimier fait avec l'intention de répliquer son héraldique. Un collier symbolisant une croix, ou une coupe d'or, autour de son cou protégé par la maille de sa coiffe.

Les chevaliers d'un ost de l'armée neuvienne tiennent de la légende.

Quand ils bougent, le poids de l'entraînement et d'une vie de préparation se ressent. Quand ils talonnent leurs destriers, tout ceux se tenant devant eux se reculant de façon couarde. Quand leurs lances s'avancent, elles percent torse, membres et têtes sans distinction. Rien ne peut se tenir sur leur chemin. Car quand leurs lances se brisent, alors ils dégainent leurs précieuses épées. Celles qui protègent leurs vies et fauchent celles des autres.

Protégés par leurs armures et écus, resplendissants dans leur armure de maille et de plaque, ils sont intouchables. Aucune lance, lame ou flèche ne perce leur peau de métal.

Equipés des meilleures épées que le royaume a offrir, leurs lames fauchent gauches et membres, décapitant, tranchant, perçant, estoquant, tailladant, leur talent à l'épée est aussi immense que leur taille lorsqu'ils chevauchent. Bannières et tabards au vent, les oriflammes sifflant, les chevaliers neuviens sont inarrêtables, invincibles, imbrisables.

Parangons de l'honneur et la noblesse, jurant de protéger les terres et les paysans leur ayant été confiés, ces hommes ne reculent jamais, si ce n'est pour attaquer de plus belle, car s'il y a une chose bel et bien notable en eux, c'est leur sang, leur passion, leur impétuosité, leur amour de la bataille.

Et leur foi en la Dame, Epona, et Funeste, les dieux ayant donné naissance à leur royaume, et leur existence. 

Ils sont les défenseurs de toute la Neuvie, de ses duchés, et ses habitants. Ils sont les nobles combattants galopant au vent par tempête, vents et marée. Ils sont les hommes, du plus bas des chevaliers errants, au plus noble des chevaliers en quête de la Dame et du graal, qui combattent sans relâche pour protéger ce qui est sacré. Préserver ce qui est sublime. Occire ce qui menace, et pourfendre les sources des ténèbres.

Ils sont les élus de la dame, et des dieux de leur terre. Ils sont ceux, choisis par le destin, qui écrivent le futur de la Neuvie à grand coups de lames.




Quand les chevalier de Neuvie chargent, nécromants, bêtes des ténèbres, buveurs de sang et paiens ont raison de s'enfuir, car les plus vertueux des hommes viennent étrangler le mal de leurs mains du haut des plus nobles et puissants destriers.




Contes et légendes de NeuvieWhere stories live. Discover now