Chapitre 3

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Pour me vider la tête, j'ai pour habitude d'aller courir, certainement un reste de l'entrainement à l'école de police et aujourd'hui j'en avait particulièrement besoin alors j'enfile mon jogging et un sweat, puis je m'attache les cheveux enfin je quitte la maison. Je marche d'abord lentement jusqu'au centre-ville. L'air frai d'automne commence à ce faire sentir à travers mon pull, puis je sens mon esprit divagué, des questions resurgissent, enfin, sans préavis, je me mets à courir aussitôt mon esprit devient plus léger. Du moins pour un moment, puisque je passe devant un grillage derrière lequel deux chiens se mettent à aboyé, surprise, mon cœur manqua un battement, mon souffle se coupa, puis je réalise la chose et reprend ma route en direction de la maison.

Cette nuit-là, impossible de dormir, la voix en réalité ma voix me répéter sans cesse « Libère-les » depuis que je suis passée devant ce grillage cette après-midi. Il y a deux chien derrière ce grillage, mais je ne peux pas les libérer ça serait une infraction et je risquerais ma plaque, je compte bien rester flics, non je ne peux pas faire ça, il faut que je me rendor...

- Ahhhhh !

Qu'est ce qui m'arrive bon sang, « LIBERE-LES ! ». Je n'ai pas le choix je crois si je veux que cette voix cesse.

J'y vais. A peine arrivée devant le grillage, une voiture se gare, mais, je connais cette voiture.

- Ben ?

- Mick ?

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je viens les libérer. « Libère-les », je n'arrête pas d'entendre cette phrase depuis que je suis passé par ici cette après-midi.

- Pourquoi tu m'as dit que j'étais barge alors que t'entend la même chose que moi.

- Je n'ai pas envie d'attirer l'attention, je dois sauver mon fils, rattraper le temps perdu avec ma fille, je veux retrouver ma vie d'avant.

- Tu crois que pour moi c'est plus facile, tu veux retrouver t'a vie d'avant moi personne ne voudrait de la mienne. Une partie de moi voudrais qu'on ne soit jamais revenue, mais on est là et on va faire avec.

Ben sort une tenaille de sa voiture et s'approche du grillage.

- On risque la taule pour ça.

- Je suis flic je te rappelle, je sais très bien ce qu'on risque.

Je regarde Ben couper le cadenas et pousser le grillage, aussitôt les deux chiens s'empressent de s'échapper.

- On fait quoi maintenant.

- On essaie d'oublier tout ça.

Dès le lendemain matin, Jared vient me voir.

- Faut que tu m'explique, j'ai huit flics et deux enquêteurs en uniforme qui attendent mes ordres pour retrouver deux gamines kidnappées et moi je suis là pour essayer de rattraper tes conneries. C'est à cause de moi ?

- Comment ça à cause de toi ?

- Je n'en sais rien, sous l'effet de la colère t'a peut-être voulu attirer mon attention, ou peux être même te venger de moi.

- Ouais c'est évident j'ai forcé une clôture parce que tu t'es marié avec ma meilleur amie, ça c'est bien une idée de mec. Ecoute, Lourdes est une fille formidable, vous êtes tous les deux formidable.

J'étais plus là, je ne peux pas vous en vouloirs.

- Mais alors qu'est ce qui y a ?

- Tu me demande ce qu'il y a ? Je vais te le dire. Y a que j'ai pris l'avion et que quand il a atterri ma mère été morte, d'ailleurs merci pour tes condoléances, ou bien aussi le fait que je n'ai plus rien à moi, plus d'appart' ni même un numéro de téléphone à mon nom, il ne me reste plus rien.

Ou bien encore que pendant cinq ans six mois et 28 jours le monde a tournée sans que je puisse rien y faire, ou encore que peu importe ce qu'a pu dire mon avocat pour convaincre le tribunal que j'étais innocente ça ne m'empêchera jamais de penser que j'ai tué mon amie le jour ou Evie est morte à côté de moi dans ma voiture. Tu sais ce qu'il y a ? Il y a que je suis paumé, je ne sais pas si je dois m'estimer heureuse d'être en vie ou de me sentir coupable.

Je sens mes larmes monter et je le vois s'approcher de moi pour me prendre dans ces bras, j'en ai terriblement envie, je veux de son réconfort mais pas ainsi, j'ai l'impression de tromper Lourdes de cette façon. Je sens ses bras dans mon dos, mais je ne peux à peine le toucher, je me libère de son étreinte quelques second après.

- Je suis désolé pour ta maman, dit-il timidement, pour elle et pour tout le reste. Je ne sais pas comment réagir à tout ça, moi aussi je suis paumé...

Mais je dois savoir, pourquoi vous êtes allé forcer une clôture toi et ton frère ?

- Je voudrais te répondre, mais je n'en sais rien.

- Va enfiler une veste, on va aller faire en sorte que cette histoire en reste là et qu'on ne te retire pas ta plaque.

Jared veut que j'aille m'excuser auprès du propriétaire pour qu'il ne porte pas plainte contre moi, mais arriver devant le grillage une nouvelle fois, libère-les, libère-les... Je m'arrête net.

- ­Qu'est ce qui t'arrive. Se retourne-t-il.

- Rien.

- Attend moi dans la voiture.

Libère-les, libère-les, cette phrase ne me lâche plus, il doit y avoir autre chose, il faut que j'aille voir. J'entre et me laisse guider par l'appel, puis de nouveau je tombe sur les deux chiens devant une porte, la voix est de plus en plus forte, c'est là c'est sûr il y a quelque chose.

A l'aide d'une barre en fer de brise la serrure, à l'intérieur se trouve deux jeunes filles blottit l'une contre l'autre, complètement apeurer, a vrai dire je le suis aussi mais pour autre chose, je me retourne vers Jared, le propriétaire est sur le point de l'assommer.

- DERRIERE TOI !

Jared se baisse pour éviter le coup et attrape le type par les jambes pour le plaquer au sol et lui mettre les menottes.

Je n'ai aucune idée de ce qui vient de se passer, j'ai aveuglement suivi une voix dans ma tête et j'ai sauvé deux jeunes filles, qu'est ce qui m'arrive ?

Les flics et les pompiers arrivent enfin.

- Lieutenant ! Intervint le patron.

- Capitaine, ça fait longtemps, du moins pour vous.

- Il semblerait que je vous dois des félicitations, Jared dit que tout le mérite est pour vous.

- Si je peux me rendre utile.

- Attendez quelques jours, le temps de reprendre vos esprits, après ça revenez me voir on discutera de comment on peut vous renvoyer sur le terrain.

- D'accord.

Jared est appuyé contre sa voiture, je m'approche pour lui parler.

- Merci d'avoir parlé au boss. Dit-je en m'approchant de lui.

- C'était la moindre des choses.

Je n'aurai pas plus d'explication n'est-ce pas ?

- Je te l'ai dit moi non plus je n'y comprends rien.

- T'est vraiment une fille pas comme les autres.

- Passe le bonjour à Lourdes.

Pourquoi ça nous arrive à nous, moi et Ben, il y avait au moins 200 passager pourq...

Mais nous n'étions pas les seuls, c'est certainement ce qui nous a tous guider ce soir-là voir l'avion, qui à exploser sous nos yeux.

ManifestOnde histórias criam vida. Descubra agora