Prologue

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Ô anciennes divinités,
J'ai volé la plume de feu par amour.
Je vous demande alors
La résurrection de ma bien-aimée
Je n'ai que mon cœur comme boussole
au gré des vents, des grandes tempêtes de sables où s'effacent derrière moi mes pas au sol.
Dans l'abysse de mes larmes
Dans l'abîme sous le marbre
Où ma joie fut enterrée.
Je n'ai que mon cœur comme glaive
Pour pourfendre les liens qui enchaine Aurora
Je n'ai que mon cœur comme clé
Pour ouvrir les barrières pour transgresser
Les limites naturelles qui séparent la vie de la mort.
Car sa résurrection est la seule chose qui puisse me consoler malgré qu'elle soit brève.

Kanhandra finit presque son poème  par la plume de feu. Il savait à ce moment que son sceau d'invisibilité serait obsolète et qu'il lui resterait quelque secondes avant qu'une horde de Koörks aux montures infernales, appelées : dragons ténébreux, ne viennent pour lui et l'artéfact dans la forêt d'Isa où était enterré Aurora.

Il marqua le dernier vers de sa plume flamboyante dans l'air.

Mors victus est ( la mort est vaincue).
Aurora, ressuscite !

Suivant ces dernières incantations le sol se mit alors à trembler, déracinant les peupliers, des chênes et des aubépines, ces quelques instants duraient une éternité. Puis tout s'arrêta net. La terre qui abrita Aurora sans sépulture fut retournée laissant apparaître avec effrois un squelette habillé de lambeaux gris poussiéreux qui se leva et sorti de cette blessure terrestre. Cependant comme l'avait prévut Kanhandra, du ciel courroucé sortit, une bonne centaine de Koörks qui descendirent comme des flèches en sa direction.

- Vite, nous devons partir te refaire une beauté, ma chère, le temps se gâte. Kanhandra ironisa de voir Aurora partiellement incarnée, et d'entendre s'approcher les hurlements glaçants des faucheurs  déchaînés. Kanhandra prit sa boussole appartenant, jadis, à Okeri chef de la guilde des lutins voleurs. Il pensa très fort à Isa-est, puis il prit par la main le squelette animé de sa bien aimé et tout deux se volatilisèrent.

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