Chapitre 4

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Il est au environ de 14h00 lorsque Jack réapparaît dans le bâtiment d'édition. La secrétaire l'envoi au deuxième étage là où Lise l'attends. Dans l'ascenseur, Jack se sent honteux de lui avoir parler ainsi ce matin mais décide de prendre un air sur de lui, le rendant hautain vu de l'extérieur. Il toque à la porte du bureau et attends que sa patronne pour un mois lui donne l'autorisation d'entrer. Il ne tarde pas à entendre sa voix le lui ordonner. Il pousse la porte et se retrouve face à ses yeux noisettes. Malgré sa promesse il ne peut s'empêcher de se dire qu'elle est quand même drôlement mignonne. Elle n'est pas beaucoup maquillée mais son naturel lui donne du charme et son chignon lui donne un côté strict, il n'est pas habitué à être sous la tutelle d'une femme, il a toujours travaillé tout seul et cette demoiselle, même plus jeune que lui, l'intimide.

- Excusez-moi pour mon attitude de ce matin, je me suis retrouvé dépasser.

Il attends une réponse mais Lise se contente de hocher la tête et lui intime de prendre place en face d'elle. Le même siège que ce matin avant sa fuite. Malgré les yeux réprobateurs qu'essaie de se donner la jeune femme, Jack y décèle une lueur de curiosité, décidément cette journaliste. Il espère que cette lueur n'est destinée que par son travail mais qu'elle ne concerne en rien sa vie privée. Lise releva la tête de son ordinateur et regarda Jack :

- Bien, Jack, repartons sur de bonnes bases. Je dois absolument trouver un article à écrire pour la semaine prochaine, en tant que stagiaire je vais vous demander de m'aider. Sinon je pense que nous serons tous les deux virés avant la fin du mois.

A peine Lise eut elle finit de dire sa phrase que sa porte s'ouvrît à la volée. Les deux jeunes gens sursautèrent. Jack regarda l'homme qui venait d'entrer avec un mélange de dégoût et de surprise. Le petit homme tout rouge fonça sur Lise et claqua sa main sur le plat de la table.

- Mademoiselle Bellerue ! Hurla t-il. Nous n'avons que deux articles pour le journal de demain ! Et aucun ne vient de vous ! Vos deux
Collègues sont des bons à rien et nous parle de la pluie et du beau temps !

Serge remarqua la présence de Jack qu'il avait jusqu'alors fait semblant d'oublier et lui serra la main :

- Bonjour monsieur, j'espère que même en temps que stagiaire vous trouverez de quoi faire redémarrer mon magazine. Apparemment mes propres employés ont quelques problèmes.

Le gros bonhomme tout rouge lui lâcha la main et se retourna vers la jeune femme :

- Ma sanction tient toujours Mademoiselle, si je n'ai pas un excellent article avant la semaine prochain vous irez DEHORS ! S'exclama t-il en les faisant sursauter une fois encore et en reluquant d'un peu trop près le décolleté de Lise, l'ayant remarqué, Jack fronça les sourcils. Quel grossier personnage pensa t-il.

Serge tourna les talons etvse dirigea vers la porte en claquant des pieds, cela le ridiculisait encore un peu plus. Il se retourna encore une fois et claqua la porte derrière lui.
Jack regarda Lise, ne sachant pas comment réagir. Cet homme venait de créer un malaise alors que Lise essaya de faire repartir le binôme sur de meilleurs bases.

- Je suis désolée, il a toujours été comme ça. S'excusa la jeune femme a la place de son patron.

Déconfite, la jeune femme se plongea dans son ordinateur. Oubliant d'indiquer à Jack ce qu'il pouvait bien faire. Ce fut cette fois ci au tour de Jack d'être curieux :

- Pourquoi n'êtes vous pas partie de ce travail ?

Surprise que Jack prenne l'initiative de parler elle releva soudainement la tête et ses yeux noisettes remplis de surprises rencontrèrent ceux verts de Jack.

- J'en ai bien l'intention. Je compte attendre la fin de votre stage pour m'en aller. Je ne voulais pas laisser tomber un stagiaire qui n'y étais pour rien, mais je ne pensais pas que je n'aurais pas affaire à un étudiant comme d'habitude mais à quelqu'un comme vous.

Jack ne savait pas trop comment prendre le « quelqu'un comme vous » mais vu comment il lui avait parlé plus tôt dans la journée, il se dit que ça devait sans doute être péjoratif.
Il n'osa rien répondre et se contenta de hocher la tête. Cette fille était décidément aussi franche que jolie. Il se mit sans s'en rendre compte à l'observer. Ses sourcils légèrement froncés par le travail, les mèches de son chignon retombant sur les côtés. Elle avait un charme qui faisait d'elle une magnifique femme.

Lise sentait que son stagiaire était en train de l'observer et elle n'arrivait donc plus à se concentrer. Il fallait qu'elle l'occupe pour qu'il cesse de la regarder ainsi. Que pouvait-il bien lui trouver ? Lise lui tendit un magazine adverse et lui demanda de découper les articles qui lui paraissait essentiels. C'était un bon exercice et ça lui éviterait de l'observer.
Les deux jeunes personnes se mirent à travailler et le silence de bureau les enveloppa tous les deux. Or, aucun des deux n'était réellement concentré, Lise cherchait un moyen de comprendre ce bel homme au tempérament explosif et se promit qu'à la fin du stage elle aurait des réponses et Jack jetait de temps à autre des coups d'œils furtifs sur la femme en face de lui. Il se fit violence, même si George lui avait garantie que cette demoiselle était tout à fait correcte, il ne put s'empêcher d'abandonner sa promesse : de ne plus jamais croire en l'amour d'une femme. Il se devait donc de garder un contact purement professionnel avec Lise, même si en prenant cette décision, inconsciemment il était encore en train de la regarder.

Le mystérieux stagiaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant