Sortilège

Partie 9

Chapitre 9 ##SORTILÈGE #

*****IDRISS*****

Moi (grognant) : d’où diable viens ce bruit ?

J’ouvre la porte de ma chambre à la volée avec la ferme intention de congédier l’imbécile qui est en train de gâcher l’ équilibre de mon sommeil. Je dormais paisiblement. Un fauteuil me bloque et d’autres encombraient le passage comme si on venait de re décorer l’appartement. Plus rien est à sa place et pour couronner le tout à cet instant précis me faisait face la femme que je n’avais nullement envie de voir.

*****FABY*****

Moi : bien réveillé ?

Il me fixe avec un air de fatigue avant de s’avancer et alors que je croyais qu’il venait pour me confronter, Idriss me dépasse pour se diriger vers l’espace cuisine. Aucun son ne sort de sa bouche, tout ce qui fait bruit , ceux sont les ustensiles de cuisine qu’il est en train d’utiliser.

Comment réagir face à son mutisme ?

Hé je ne peux rester là sans avoir de réponses ainsi qu’une explication plausible. De ce pas je vais me placer face au centre de la table de cuisine.

Moi (le fixant) : c’est à toi que je parle.

Il me fixe durant quelques secondes avant de détourner son regard pour le poser sur le journal du matin qu’il tenait de sa main.

Ok il veut jouer la carte du silence, ça ne passera pas avec moi. Je me dirige et lui arrache le journal des mains avant de le jeter dans un coin.

Moi (sérieuse) : Idriss on doit parler.

Idriss pose doucement la tasse qu’il avait en main avant de lever les yeux vers moi. Là avec son regard meurtrier j’ai peur de ce qui pourrait arriver mais je ne peux passer outre de ce qu’il s’est passé hier.

Idriss (d’un ton dure) : ne refais plus jamais ça.

Je ne sais pas quoi dire, le ton qu’il vient d’utiliser m’a glacé le sang mais je ne m’avoue pas autant vaincu et réduit la distance qui nous sépare.

Moi (soutenant son regard) : et ?

Il semble perdu

Moi (inébranlable) : tu vas me faire quoi si je récidives ? Han

Je sais que je cherche sûrement la mort avec sa carrure aussi imposante mais je ne peux pas me dégonfler devant lui.

J’ai assez subi dans ma vie… Il secoue la tête avant de rire d’un rire vraiment nerveux.

Idriss (me pointant son index) : pour ton bien, je te conseille de rester à ta place.

Ma place ?  J’ai une place donc j’aimerais bien savoir où, ni quand

Moi : et quelle est-elle ?

Idriss (me fixant des yeux)  : je n’ai aucun compte à te rendre, est-ce que c’est clair ?

Moi (soutenant son regard) : est-ce que je t’en ai demandé ?

Idriss (rire nerveux) : non mais toi, tu prends la grosse tête dis donc.

Moi : même pas, mais sache que je n’accepterai pas de te servir de serpillière.

Idriss (levant un sourcil) : …

Moi : j’ai assez donné, seulement toi et moi savons que ce mariage n’est qu’une mascarade. Mais comme tu l’as souligné il y’a une semaine, si tu attends le respect de moi alors tu devras en faire de même monsieur.