partie 2

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Chapitre 2

Le conducteur : Faby ! 

Je lève les yeux et crois recevoir un électrochoc terrible en le reconnaissant. 

Lui : tu fais quoi ici ? 

Moi (regardant Marème) : euh… euh en fait… 

Marème (m’interrompant) : Faby m’a accompagnée pour venir voir une partie de ma famille qui vit ici. 

Lui : ah ok, vous rentrez comme ça ou bien ? 

Moi : oui on attend un taxi.

Lui : ce n’est plus la peine, montez je vais vous déposer.

Moi : euh

Marème (ouvrant la portière de derrière) : ok merci beaucoup


Ne sachant que faire, je la suis et monte derrière. Je ne sais pas pourquoi elle prend ce risque avec tous les sachets que nous avons en main. 

Lui (démarrant) : alors Faby quoi de neuf ?

Moi (gêné) : euh rien de particulier, je vis du jour au jour. 

Lui (me lançant un regard à travers le rétroviseur) : hum, tu sais que maman demandait après toi hier. 

Moi : ah c’est vrai, j’avais oublié que je devais lui rendre visite. 

Lui : tu vois !

Marème : et la fiancée de votre frère, j’ai entendu dire qu’ils vont bientôt se marier. 

Lui : les nouvelles vont vite ici ha’.  Bon c’est dans l’actualité mais rien n’est encore décidé. 

Marème : et vous croyez qu’il a fait le bon choix ? 

Lui : lol ce n’est pas à moi d’y répondre, je vous signale qu’il est avec Tity depuis le lycée. En plus avec l’amitié qui lie nos deux familles, c’était prévisible qu’ils finissent ensemble. 

Là j’ai juste envie d’ouvrir la portière de la voiture et de sauter hors de la voiture, tellement ces mots me font mal, c’est comme un coup de couteau qu’on ne cesse de me planter en plein cœur. Rahim comme je le surnomme est le fils d’une de mes anciennes patronnes. Parce que oui après l’école, j’ai commencé à travailler comme ménagère dans plusieurs maisons et à ce temps je n’avais que quinze ou seize ans. La première fois que je l’ai vu, j’ai failli tomber en renverse tellement je croyais être touché par un sort. Non Rahim n’était pas beau, ce serait un euphémisme de dire cela. Il est grand très grand avec un beau visage, un nez bien droit acommpagné d’un regard bien à lui. 

Marème : hum

Idrissa (à moi) : tu ne parles plus ? 

Moi : ah c’est juste que je suis un peu fatiguée.

Idrissa : alors repose toi.

Pour le reste du chemin, il conduit en silence et on entendait rien dans l'habitacle que le doux son de Ed sheran ‘’perfect'' qui passait en revue. Je me reconnais tellement à travers ses mots, ses paroles même si l’histoire ne connaît pas la même évolution.

Depuis le premier jour, j’ai senti du nouveau naître en moi. Et ça s’est décuplé au fil des jours qui passaient et pour ne rien arranger, Rahim passait son temps à me tenir compagnie soit pour me taquiner où pour m’aider dans une tâche. De ce fait, je croyais que lui aussi avait ressenti la même chose que moi, mais un jour tout s’estompa après la visite de sa nouvelle petite copine ‘’Tity’’. Aussi loin que je me souviennes, cette fille a toujours eu une dent contre moi avant même qu’elle ne rende compte de mon attachement pour son mec. Et ce jour-là, mademoiselle a osé me menacer.

FLASH BACK

Tity : tu as intérêt à te réveiller avant qu’il ne soit trop tard, parce Ibrahim est mon homme. 

Moi : pff et qui te dit qu’il m’intéresse ? 

Tity : je ne suis pas folle ma chère, je vois bien ton jeu. Tu crois que personne n’allait rien voir ? 

Moi : ça c’est vous qui le dites. 

Tity : c’est bon je t’ai assez prévenu. La prochaine fois que je te vois rôder autour de lui, tu me sentiras.

FIN DU FLASH BACK

Idrissa nous dépose devant l’entrée de notre quartier avant de nous dire bye bye. Au lieu de nous diriger chez moi, Marème me répète que c’est mieux d'aller chez elle parce qu’on risque d’être découvert chez moi. Elle avait raison,car habitant dans une grande maison, c’est difficile d’avoir de l’intimité. 

Marème (ouvrant le sachet) : voici le talisman que tu dois mettre chez lui

Moi (coeur palpitant) : hii Marème ce n’est pas sûr de faire ça, tu te rends compte si on me surprend ?

Marème : pff poupette, combien de fois dois-je te répéter que tout va bien se passer ? 

Moi : mais rien n’est sûr. 

Marème : je te signale que...

Moi (n'étant plus sûre) : Et imagine s’il a posé des petites caméra un peu partout dans son espace personnel ?


Marème (roulant des yeux) : c’est pour cela que je te défends toujours de suivre Crime District parce que c’est trop facile  pour être la réalité. 

Moi : mais c’est réel ce qu’il nous montre. 

Marème (tchippant) : à la fin tu veux ou tu ne veux pas ? 

Moi : c’est. ..

Marème : oui ou non ?

Moi (cédant) : d’accord c’est bon.

Elle : pff, voilà, me montrant une petite pince. Ça, il faudra l’épingler dans le caleçon que tu vas lui dérober.


Moi : humm

Marème (poursuivant) : et ce bouteille que tu vois là, tu devras l’asperger sur ses draps et dans sa chambre. 

Moi (la main sur la bouche) : ay Marème !

Elle : et en dernier lieu, voilà la poudre que tu devras mettre sur quelque chose qu’il va manger. 

Moi (peur au ventre) : tu ne crois pas que s'en en fait un peu trop ?

Marème : ton bonheur ne dépend plus que de toi. 

" DEUX JOURS PLUS TARD "

++++ CHEZ RAHIM ++++

Je suis arrivée depuis ce matin avec les gris-gris dissimulés dans mon sac que je n’ose reposer depuis mon arrivée. Je dois être prudente mais je suis si stressée que j’ai peur de faire une gaffe et me faire prendre. Rahim, je sais déjà qu’il ne descendra pas avant dix huit heures. Il est de garde cette semaine d’après ce qu’il m’avait dit. Rahim est un chirurgien dans un hôpital public même s’il a une clinique personnelle à son nom.

Tata Pauline (maman de Rahim) : alors Faby depuis que tu m’avais promis de me rendre visite.

 
Moi : je sais tata, mais j’étais tellement occupée ces derniers jours.


Elle : hum si tu le dis. En tout cas moi j’étais fâchée 

Moi : oh ne le sois pas tata, je jure de te rendre visite désormais le plus souvent possible. 

Elle : hum tu me répètes toujours la même chose. 

Moi : cette fois c’est promis.

Elle : c’est bon on verra. 

Elle me dit de me mettre à l'aise, qu'elle doit faire quelques courses. Et dès qu'elle sort, je me précipite vers la chambre de Rahim. J'ai bien fait attention avant d'y pénétrer. Dès que je passe la porte, je me précipite vers mon sac pour sortir le gris-gris que j’épingle immédiatement sur le caleçon trouvé avant de le ranger dans mon sac. La première étape réussie, sans réfléchir encore, je sors la bouteille et commence à asperger tout doucement toute la chambre. Lorsqu’un raclement de gorge m'interrompt

Lui : qu’est-ce que tu fais ?

Sortilège Où les histoires vivent. Découvrez maintenant