~ PDV Valentin :

Ça y est. Il est parti. On est plus ensemble. C'est triste. Vraiment triste. C'est triste qu'il préfère sa carrière à moi. C'est même égoïste. Je donne un coup de pied dans le miroir. On verra si ça marche vraiment leur truc de sept ans de malheurs. Y a des bouts de verre partout par terre. On a jeté la moitié des vases, des verres et des assiettes par terre. Je l'ai même agressé avec une cuillère. Mais quel con je fait.

Putain de sa mère le bout de verre dans le talons de sa grand mère la chauve. Ça fait mal. Tant pis pour le verre je nettoierai plus tard. Je m'allonge - ou plutôt m'effondre - sur le canapé. Il me manque. Y a son odeur sur les coussins. De partout. Y a son sweat sur le dossier. Il me manque. J'ai envie de lui. J'ai aussi envie de pisser mais ça c'est moins grave.

Quelques larmes coulent. D'habitude quand on me quitte je pleure pas. Mais là c'est exceptionnel. Ptêtre que je viens de laisser passer l'homme de ma vie. J'en sais rien. Quel con je suis de le faire partir de l'appartement. Je me lève. J'ai froid. J'ai faim. J'ai mal au ventre.

J'attrape son sweat et le met. Il me va parfaitement étant donné qu'il était trop grand pour lui. Si ça se trouve il est retourné avec son ex. J'espère pas. Il me manque. Je me lève et marche sur un bout de verre. Il ne s'enfonce pas trop alors je l'enlève et le jette avec les autres.

Je monte sur la table, puis sur le fauteuil. Je tente de sauter du fauteuil pour atterrir sur le bar. Loupé. Le fauteuil se renverse et je tombe de tout mon long sur les brisures de verres. Je réussi à sauver mon visage en le levant au dernier moment.

Je me me relève. Putain de son grand père qui brûle en enfer. Pardon. Je saisi le manche du balai et commence à faire un tas avec toutes les brisures. C'est long. J'ai mal au dos. Il me manque.

Je fixe longuement les morceaux qui sont dans le même état que mon cœur. En miettes. Est ce que j'oserai faire ce à quoi je pense ? Est ce que je suis mal au point de vouloir m'éteindre ? Aucune idée. Les images des bras mutilés de Maxime me revienne. Puis je revois tout devant mes yeux. Je l'ai pris dans mes bras. Et après... Je lui ai caressé le torse. S'en est suivit de notre première fois à tous les deux. Quelques jours après... Je suis parti à Vancouver. Mes parents me battaient et ils avaient réussi à convaincre les policiers que non par je ne sais quel moyen. C'était trop risqué de rester à Angers. Alors j'suis parti.

Finalement j'attrape un bout de verre bien tranchant. J'aimerai juste voir ce que ça fait. Juste essayer. Et on verra bien pour la suite. J'commence à tracer mon trait, vertical. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je continue à en faire. Et de deux. Et de trois. Et de quatre. Ils forment une lettre à eux quatre. "M" faut vraiment que j'arrête de penser à lui.

Finalement, je trace chaque lettres manquantes de son prénom le long de mon bras gauche. J'veux l'encrer en moi. Ça saigne. De plus en plus. J'attrape plusieurs mouchoirs et essuie. Qu'est ce que je suis con moi.

De Valentin à Val H. :
Salut. Y aurait moyen
de se voir ce soir avec
Théo, Jordan et Cyril ?

De Val H. à Valentin :
Pour Théo et moi c'est
possible mais Cyril et
Jordan sont sortis avec
Max. On dit quelle heure ?

De Valentin à Val H. :
Dans 15 minutes le
temps que je prenne
ma douche.

De Val H. à Valentin :
À tout de suite.
vu

Je me dirige vers la salle de bain, j'allume l'eau, me connecte à mon enceinte et lance une Playlist au hasard. Et bien sûr, comme le destin veut me casser les couilles, la Playlist porte le nom de « Max ». J'avais créé cette Playlist pour quand on avait des trajets longs à faire ou juste pour passer le temps. Elle regroupe toutes nos musiques préférées.

Je me déshabille et me glisse sous l'eau chaude. Ça me brûle au niveau de mon bras. Là où son prénom est tracé. Comme le destin a décidé de bien me faire regretter, il passe sa chanson préférée. Celle qu'il écoutait en boucle dans la voiture, sous la douche, ou même le soir avant de s'endormir des fois il le jouait même à la guitare et on chantait comme deux débiles, des débiles amoureux. La musique passe et le refrain résonne. Je le connais par cœur. Et lui aussi.

I'm alone in my head
Je suis seul dans ma tête

And lookin' for love in this stranger's bed
Et cherchant l'amour dans le lit de cet étranger

But I don't think I'll find it
Mais je ne pense pas que je le trouverai

'Cause only you could fill this empty space
Car seulement toi peux combler cet espace vide

I wanna tell all my friends
Je veux le dire à tous mes amis

But I don't think they would understand
Mais je ne pense pas qu'ils comprendraient

It's somethin' I've decided
C'est quelque chose que j'ai décidé

'Cause only you could fill this empty space
Car seulement toi peux combler cet espace vide

(NDA : Je m'excuse si c'est pas tout à fait ça j'ai fait avec ce que je connaissait.)

J'me suis même pas rendu compte que je pleurais. Je suis un véritable connard. Il me manque putain d'merde. J'sort de la douche. Je me retrouve face au miroir rempli de buée. Il adorait écrire V + M = <3 quand on sortait de la douche. J'avance mon doigt et j'écris. Maxime tu me manque. Comme s'il pouvait le voir et me répondre.

~ 🔥 ~
Hihi nouveau chapitre !

Qu'en pensez vous ?

Personnellement j'en suis plutôt fière :)
Kiss mes petits bigorneaux <3

Jᴇ sᴜɪs ʟᴀ̀, ᴛᴏᴜᴛ ᴠᴀs ʙɪᴇɴ ~ 𝓥𝓸𝓭𝓴𝓶𝓲𝔁𝓮𝓶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant