Chapitre 6

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Comme je l'avais prédit une bonne nuit de sommeil reste la meilleure chose au monde. Je n'ais pas revu mon père depuis hier, il n'était pas au petit-déjeuner ce matin et n'a pas assisté à l'entraînement. Je mentirais si je disais que je ne perdais pas patience. Bien qu'on m'est soutenue qu'il avait fait tout son possible pour me retrouver durant ma fugue, j'en ai plus que marre d'être ignoré ainsi. Mais je ne peux me résoudre à faire le premier pas. C'est pour cette raison que je me retrouve dans la salle de sport, à frapper un punching-ball jusqu'au sable. Je fulminai contre mon paternel quand j'entendis la porte s'ouvrir. Je me retournais, arrêtant mes mouvements et observait mon jumeau monter sur le tapis de course. Je repris mon exercice, sentant le regard de Len sur moi. On a continué comme ça pendant une bonne heure, à s'observer, s'éviter, seul le bruit de respiration saccadé coupait le silence de la pièce. N'y tenant plus, j'ai fini par engager la conversation.

-Bon, tu vas me dire ce qu'il ne va pas ?

Il releva la tête, le visage dégoulinant de sueur. Il ralentit la vitesse du tapis qui fini par s'arrêter. Je l'observais descendre de la machine, s'essuyer avec une serviette pour enfin s'approcher de moi.

-Pourquoi tu ne m'as rien dis ?

Son ton n'était pas menaçant, juste peiné. Je l'avais blessé et en était pleinement consciente.

-Et tu aurais fait quoi ?!

Il essaya de me couper mais je l'en empêchai.

-Tu l'aurais dis à papa ! Et n'essaie pas de me contredire ! Je te connais Lenardo !

Il grimaça, sachant que j'avais raison.

-J'ai l'impression de ne plus te connaître, avant on se disait tout.

Je retire mes gants de boxe en soupirant, il n'a pas tort, on s'est éloignés. Trop éloigné.

-Je n'ai pas été là au moment tu en avais le plus besoin et j'en suis désolé. Je veux juste que l'on redevienne comme avant...

Je secoue la tête, on est devenu bien trop différents pour être complémentaire.

-On a tous les deux énormément changé, Len.

Il pince ses lèvres entre elles et fait un pas dans ma direction.

-Dans le fond on est resté les mêmes. Non ?

Je le regarde, tristement, et soupire encore une fois.

-Len... Tu as beaucoup changé, même si tu ne t'en rends pas compte.

Ses sourcils se froncent et il me regarde avec interrogation.

-J'ai sans doute changé, mais ça ne change pas le fait que je tienne à ma petite sœur.

J'ouvre la bouche, offusquée et me rapproche encore de lui.

-On a le même âge !

-Mais pas la même taille !

Il éclate de rire alors que je lui flanque une tape sur l'épaule. Et, sans prévenir il me ramène vers lui pour m'entourer de ses bras protecteur. Mon souffle se coupe à son contact et mes muscles se crispent. Son odeur rassurante envahi mes narines et mon corps se détend, je posais ma tête dans son coup et lui rendis son étreinte.

C'est J.A.R.V.I.S qui coupa notre câlin, nous annonçant que le dîner était prêt.
On se séparait à contre cœur et on rejoint la salle commune.

● ● ●

Quand nous sommes arrivés, la table était déjà mise et Natacha remplissait nos assiettes avec une part de lasagnes. Je discutais quelques instants avec Thor avant que nous nous instalions tous à table, à nos places respectives. Mon père manquait, encore une fois, à l'appel. Je questionnais Clint, assit à ma gauche.

-Je ne l'ai pas vu de la journée, je suppose qu'il est encore dans son atelier.

J'acquiesce , un peu dépité, et me concentre sur mon assiette.  Après un petit moment de silence, Steve prend la parole.

- J'irai lui parler,  tenter de faire quelque chose.

Je relève la tête, souriante, et le remercie.

- Ramène lui des chawarma en même temps. Ça te donnera plus de chance de réussite.

On éclate tous de rire suite à l'intervention inattendu de Natacha. Et le repas se fini dans la bonne humeur.

Demain, Steve ira voir mon père. Je pris pour qu'aucun d'eux ne frappe l'autre.

Après tout on ne peut rien prévoir, ni la pluie qui tombera demain, ni l'orage qui s'abattra sur New York dans quatre jours. On ne peut prévoir ni la mort, ni la vie. On n'arrive pas à prévoir ni l'amour, ni la haine.
Alors on attend.
On attend simplement que émotions et les actions nous tombent dessu en nous poussant à bouger.

- Reina ?

Je me retourne, ma main sur la poignée de la porte de ma chambre. Et mes yeux se fixe dans ceux de Bruce. Il me sourit, doucement, sincèrement.

-Tout va bien se passer.

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⏰ Last updated: Sep 29, 2019 ⏰

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Fille STARKWhere stories live. Discover now