Ken et le Centre

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Ken fait parti de son groupe d'amis depuis un petit moment. Ils n'avaient jamais eu de réel conversation ou d'échange de point de vu, leur relation se basait plus sur des vannes et de la nourriture. Cela lui fit tout drôle de le voir là. Quand leur regards se croisèrent quelque chose de nouveaux passât entre eux. Comme si un lien, fait de terrible chose à venir, les reliaient.


Le trajet se fit en silence et encadré par deux gardes armées. Ils passèrent devant le poste de police ,mais le camion ne s'arrêta pas. Au contraire, ils partirent rapidement dans une direction opposée. Les suspensions du véhicule laissaient paraître les disparités de la route tout en expulsant de leur sièges des passagers inquiets. Il continua sa course jusqu'à sortir de la ville. Il fila encore pendant de longues minutes avant de s'arrêter une dernière fois, devant un immense portail blanc en métal surmonté d'une inscription.
Même sans la voir les occupant du camion avaient compris qu'ils n'étaient pas arrivés devant un parc d'attraction. On pouvait y lire « centres d'aide à la communauté » suivit par la représentation stylisé d'un homme.


Pas de garde à vu, pas de procès, pas de recours devant un tribunal, ils étaient tout de suite incarcérés. Par la petite vitre, un peu plus loin, ils aperçurent le centre.

Massif et impressionnant, il est articulé comme tous les autres. Le bloc de béton est divisé en cinq secteurs : les cuisines et les sanitaires communs, les salles réservées aux gardes, le hall d'accueil bourré de caméras de surveillance et les pièces réservées aux prisonniers. Ces dernières ne sont que de petits carrés de béton sommairement meublées par des matelas. Dans chaque carré peuvent s'entasser quatre personnes.
Les cuisines sont plutôt vides, les placards ne débordent pas de mets délicieux mais se contentent de contenir des pommes de terres et parfois des topinambour. Elle ne sont jamais laissées sans surveillance, la nourriture est rationnée et les résidents doivent se la préparer tout seul. L'accès aux sanitaires est lui aussi contrôlé pour éviter les débordements. Tous les mouvements sont entravés par les chaînes ou par les gardes.


Arrivés dans le hall d'entré, Slim et ses compagnons de peine furent enchaîné comme les autres. On ne leur demanda pas de changer de vêtements mais on les laissa garder les derniers habit qu'il ne pourront jamais avoir. Ils furent ensuite séparés et leur carré leur furent attribué. Par chance, enfin si on peu parler de chance dans cette situation, Slim se retrouva avec Ken et deux des autres passagers nommés Nicolas et Ernest. Leur journée se termina dans leur cellule entouré des pleurs de Nicolas, bien trop jeune pour comprendre ce qui lui arrivait(pourquoi il pleur s'il comprend pas ce qui lui arrive ?). Le jour d'après fut emplis de faim, de froid, de peur et de pleurs.


Le reste de la semaine en fut de même, tout comme la fin du mois. Nicolas avait cessé de pleurer en cours de route et les quatre hommes apprirent à faire connaissance.

Le visage de la révolutionWhere stories live. Discover now