Partie 14 : Identité

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Je suis revenue à Paris au près de mes enfants et maman Céci. Ces deux petits bout de chou sont tellement magnifiques. Je ne pouvais m'empêcher de les regarder, de les prendre dans mes bras et de sentir leur cœur battre. Moi Fatimata Binta Ka, qui m'aurait dit que je serais mère célibataire à l'âge de 18 ans jamais je ne l'aurais crût mais la vie est ainsi faite.
J'ai décidé d'arrêter de me lamenter et de pleurer sur mes malheurs, j'ai décidé de me battre pour mes enfants. A peine 1 mois après mon accouchement, j'ai repris les cours. Je devais passer le bac.
Avec l'aide de maman Céci, je combinais ma vie d'élève et de maman. Je me levais à l'aube pour réviser mes cours et le soir je me concentrais sur mes enfants. C'était dur, c'était vraiment dur mais j'étais obstinée à réussir et il fallait que je réussisse.
C'est avec cette force et cette détermination que j'ai obtenue mon bac avec une mention très bien. J'étais tellement heureuse, tout compte fait j'avais réussi mais je ne pouvais pas le partager avec mes parents, ses anges qui se sont battu pour que j'en sois là. Maman Céci était tellement contente et fière de moi, elle était une mère pour moi et le montrait partout. Aby aussi avait obtenu son bac, elle avait fait une pré inscription dans une université française, celle où je me suis inscrite et elle allait venir sur Paris dès la rentrée. Mes enfants venaient d'avoir 10 mois et ressemblaient de plus en plus à leur père. Même yeux marron clair, même teint, même bouche, même sourire, ils ont toujours été le portrait craché de Bachir. Bachir me manquait énormément, je m'efforçais de l'oublier mais il suffisait que bébé Mouhamadou Ibrahim me sourit pour que je me remémore toute notre histoire. J'ai composé plusieurs fois son numéro pour tout lui dire mais je me dégonfle et raccroche chaque fois. Un jour, juste après l'obtention du bac, Aby m'a appelé pour me dire que Bachir se mariait avec Salimata. Ce jour là j'avais très mal, j'avais l'impression qu'on m'arrachait le cœur mais je n'ai pas pleuré. Moi Fatimata Binta Ka, je ne pleurerai plus jamais de la vie.
A l'université j'avais le choix entre aller faire des études d'ingénieur comme Aby ou aller faire du journalisme. J'ai opté pour la seconde option. On me dira qu'est-ce qui te prend, avec le bac que tu as, tu peux faire mieux. Mais j'ai des enfants, je ne peux pas me permettre de suivre une formation très lourde qui demande du temps. Certes maman Céci s'occupe bien d'eux à mon absence et leur payent tout ce dont ils ont besoin mais je suis une personne digne, c'est ainsi qu'on m'a éduqué. Il faut que je termines mes études le plus rapidement possible pour pouvoir subvenir à mes besoins et à celui de mes enfants.
C'est ainsi que j'ai commencé des cours de journalisme, Aby aussi a rejoint l'université et suivait une formation d'ingénieur en électricité. A son arrivé, elle voulait prende un appartenent mais maman Céci lui a proposé de venir habiter avec nous vu qu'il y a assez de chambre. Elle a finalement accepté et on est les plus heureux au monde. Mes enfants se sont très vite épris de Aby et l'adore comme pas possible. Quand elle sortait même c'était tout un problème, ces deux garnements pleuraient et voulaient la suivre.
Je suis très vite entré dans le monde professionnel. Dès ma première année universitaire, un de nos professeurs, remarquant comment je m'impliquais m'a mis en rapport avec une petite télévision locale. Très vite j'ai commencé à présenter le journal et j'adorais ça. Je me rappelle de mon premier salaire comme si c'était hier, c'était une somme minuscule mais j'étais tellement fière. J'ai envoyé la moitié à mon frère Seynou, j'en ai gardé un peu sur mon compte bancaire et le reste j'ai voulu le donner à maman Céci et Aby mais ces dernières ont catégoriquement refusé de le prendre, je les ai donc invité au restaurant.
Aby avait rencontré quelqu'un entre temps, ils vivait un amour fou. J'ai bien sûre parlé au gas pour lui dire de prendre soin de ma Aby et de la respecter. C'est un homme qui pourra plaire à Safiétou Touré, heureusement il vient d'une famille riche, très respectée au Sénégal. Quand à moi, à cet instant de ma vie, je ne croyais plus à l'amour. Bachir Oualy avait tellement brisé mon que je me disais qu'il ne battrait plus jamais pour aucun homme sur cette terre.
Aby se battait corps et âme pour que Bachir fasse partie de la vie des enfants, elle a mis une très grande photo de Bachir dans leur chambre et à chaque fois qu'elle en avait l'occasion, elle leur parlait de lui.
3 ans plus tard
J'avais une nouvelle vie, je venais juste d'être diplômée et j'avais un bon salaire et un très bon job en tant que présentatrice de journal. Mes enfants étaient devenus tellement grand et tellement beaux. Ils devaient avoir 4 ans dans 6 mois. Ils ressemblent de plus en plus à Bachir et cette ressemblance c'est leur carte d'identité, personne n'osera les regarder et nier le fait qu'ils soient les enfants de Bachir Oualy. Maman Céci a pris une retraite anticipée et se concentrait entièrement à ses petits enfants. Ces derniers l'aime comme pas possible et l'appelle affectueusement Mamie.
Un jour, une dispute atroce a éclaté entre Aby et moi. On parlait tranquillement des enfants et je lui ai dit.
Moi: « Les pauvres, il faudrait que je les trouve un père »
Et là Aby est devenue comme une folle, elle a commencé à me crier dessus.
Aby: « Ils ont un père Fatima, c'est Bachir Oualy leur père. Tu ne crois pas qu'il est temps que tu parles à Bachir. Il est malheureux en couple, sa femme ne peut pas avoir d'enfants à ce qu'il parait et toi tu es là à lui cacher l'existence de ses enfants. Je vais lui dire je te promets»
Moi: « Tu n'as rien à lui dire Aby, ce sont mes enfants cela ne te regarde en rien de comment je décide de gérer »
Aby: « Ah bon ? D'accord Fatima »
Elle est allée dans sa chambre et est revenue quelques minutes plus tard avec une valise.
Moi: « Aby où vas tu ? »
Aby: « Je n'en peux plus Fatima, je ne peux plus lui mentir ainsi. Peut être qu'il t'as fait beaucoup de mal mais moi moi c'est mon grand frère. Ça fait bientôt 5 ans que je lui mens à ton propos, jamais il ne me le pardonnera c'est clair. La dernière fois que je suis partie au Sénégal, il me parlait sans cesse de toi, il dit t'avoir recherché partout sans succès, j'en ai marre de lui mentir »
Moi: « Aby, tu as vu tout ce qu'il m'a fait, tout ce que j'ai vécu c'est entièrement de sa faute »
Aby: « Non ce n'est pas de sa faute, tout ce qu'il a fait c'était juste pour te protéger. Depuis que c'est fini entre vous, il est comme éteint, il n'est même plus l'ombre de ce qu'il était »
Moi: « Je ne peux pas lui dire »
Aby: « D'accord c'est ton choix et je le respecte, mais moi je m'en vais. On a finalisé nos études, je n'ai plus rien à faire ici, mon petit ami Malick me demande de revenir au pays »
Moi: « Maman, maman Céci vient dire à Aby de ne pas ne laisser timbé »
Maman Céci: « Que se passe t-il ici ? Aby où vas tu ?
Aby: « Maman je te remercie pour tout mais là il faut que j'y ailles »
Maman Céci: « Où vas tu aller ? »
Aby: « Je vais à l'hôtel et dans la semaine je rentre au pays »
Là elle a pris sa valise et elle se dirigeait à la porte de sortie.
Moi en larmes: « Tu veux m'abandonner toi aussi »
Aby en larmes: « Je n'en peux plus Fatima, chaque fois que je regardes bébé Mohamadou Ibrahim mon cœur se brise en mille morceaux, il est identique à son père et ce dernier ignore son existence, le pire c'est que moi sa sœur je sois complice »
Moi: « Donnes 3 mois, que je règles certaines formalités et on part au Sénégal lui dire toute la vérité»
Enjoy it 😘😘😘

Amour d'enfance (En correction)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora