Rêve ou pas ?

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Je m'appelle Marine. Je suis diplômée de la police et je vais vous raconter ma toute première affaire.

Elle s'est passée à ma sortie de l'école de police. J'était en patrouille avec mon major, celui qui m'a formé, quand à la radio, on nous a indiqué une affaire qui avait mal tourné entre un employeur et son employé, et comme nous étions l'équipe la plus proche on nous a demandé d'aller enquêter, une affaire somme toute banal comme il en existe tant d'autres. Nous étions trois dans la voiture. Quand nous sommes arrivés c'était une scène de crime comme les autres et les pompiers étaient déjà là, entrain d'évacuer l'employé qui était gravement blessé. L'autre homme attendait que la police vienne le prendre.

Nous sommes donc descendu de la voiture et nous nous apprêtions à aller récupérer le suspect quand un des pompiers s'adressa à moi pour me présenter une fillette ayant vu le drame. Je l'ai donc prise avec moi et j'ai ouvert la porte arrière de la voiture. Je l'ai installée sur le siège arrière face au trottoir et je me suis agenouillé devant elle. Je lui ai sourit, mais elle était trop choquée pour me rendre mon sourire. Je lui ai parlé, doucement pour la rassurer. Puis j'ai commencé à lui poser des questions, sur ce qu'elle voulait faire, ce qu'elle voulait voir. Je faisait cela pour qu'elle me dévoile inconsciemment ce qu'elle avait vu. Et ça a marché. J'ai donc pris tous ce qu'elle me disait. Je lui ai ensuite demandé de rester dans la voiture et lui ai demandé si elle voulait boire quelque chose. Elle m'a simplement répondu qu'elle voulait un milkshake ou de l'eau. Je lui ai donc donné ma bouteille d'eau que je n'avait pas touché, elle a dévissé le bouchon et a bu. Je lui ai dit que je revenais tout de suite.

Je l'ai donc quitté et je suis allée voir mon major. Je lui ai fait part de mes découvertes. Il m'a dit que j'avait bien fait et qu'on ne pouvait pas faire attendre encore plus ses parents. J'ai obtenu l'autorisation de la ramener au QG pour prévenir ses parents et la garder en observation.

Je suis retournée à la voiture. La petite fille avait refermé la bouteille et l'avait gardé entre les mains. Elle n'avait pas bougé. Je lui ai donc dit que j'allais la ramener au post de police pour après pouvoir contacter ses parents. J'ai été surprise car elle n'a pas eu de réaction. Je me suis simplement dit que c'était à cause de ce qu'elle venait de vivre. Je l'ai installé correctement et je l'ai attaché. Je suis ensuite montée à la place conducteur et j'ai mis en marche la voiture. Je roulais quand sans m'en rendre compte, je m'étais égarée. J'étais arrivée devant une barrière, comme celle des péages, mais elle n'était pas complète. Il y avait simplement deux panneaux de chaque côtés nous disant qu'il est interdit d'aller plus loin pour toute personne n'étant pas habileté à aller plus loin. Je me suis tournée vers l'arrière pour m'excuser de m'être trompée et j'ai été stupéfaite. La petite fille n'était plus là. Quand je me suis retournée elle était sur le siège passager. Comme j'avais entendue du bruit et que l'instant d'avant je regardais autour de moi, je ne me suis pas spécialement posée de question. De plus, je voulais juste partir car je ne me sentait vraiment pas bien dans cet endroit. J'ai donc demandé à la petite fille de se rattacher et comme elle ne réagissait pas, j'ai voulut la rattacher mais là elle a commencé à se débattre. 

Inédit.

 Soudain, quelqu'un frappe à mon carreau. Je me suis tournée et là je suis tombé des nues. Un... Un... Humain ? Je ne sais pas ce qu'était cette chose. Un gars, ça c'est sûr. Mais pour le reste... On aurait dit un grand bâton de réglisse avec des bras aussi mou et inarticulé que son corps. Vous voyez ses réglisses qui ont de la pâte d'amende dedans ? Hé ben vous imaginez ça pour des bras. Je ne voyait même pas le cou de cette personne. Il avait une sorte de salopette, bleu, qui ne remontait pas plus haut que le bas de ma vitre et dont les bretelles remontait plus haut que ma vitre. Il n'en fallait pas plus pour me terrifier d'avantage. Quand je me suis tournée pour voir comment la petite fille allait, je ne l'ai pas vue. L'étrange personnage qui se trouvait à ma vitre a frappé sur le toit de la voiture. Ni une ni deux, je redémarre la voiture et je regarde quand même si la petite fille était là. Elle était aux côtés du monstre. Pas du tout terrifiée. Je me suis arrêté mais le monstre revenais vers moi. Je me suis demandée ce que je devait faire. La petite fille est revenue vers moi. Elle m'a fait signe d'ouvrir la vitre. Le monstre s'est arrêté et la laissé s'approcher. J'ai ouvert et elle m'a tendue la bouteille qu'elle avait gardé. Je l'ai prise et elle m'a dit merci, puis elle est repartie, comme si elle savait ce qui l'attendait. Je l'ai regardé disparaitre sur la route qui paraissait infini derrière la barrière, partagée entre deux actions : prendre mes jambes à mon cou et repartir ou alors jouer les héroïnes et aller affronter le monstre qui l'emportait. Mais comme j'était tellement terrorisée, je suis repartie, comme si de rien ne s'était passé. Je suis retournée près de mon chef et à partir de ce moment je n'ai plus trop de souvenirs. Je ne me rappelle plus vraiment ce qui s'est passé, c'est très flou dans mon esprit. Je sais qu'une personne m'a regardée comme si elle savait ce que j'avait fait et qu'elle m'accusait. Après je suis restée dans la voiture, à la place passager et on a ramené notre suspect au post. Plus tard mon major m'a demandé si j'avait pu ramener la fillette. Je lui ai répondu que oui. Je sais, j'ai menti. Ce n'est pas bien, mais je n'avais pas d'autre choix. Et puis je caresse le rêve de revoir la fillette et de lui demander pardon pour ce que je n'ai pas fait pour elle. J'ai gardé la bouteille. Elle est vide mais elle est souvent remplis. Quand je l'ouvre j'entend : "Merci".

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⏰ Last updated: Oct 29, 2020 ⏰

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