CHAPITRE 2 : UNE AMITIÉ À DOUBLE TRANCHANT

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Son ami d'enfance, du même âge que lui, nommé Hamid Tahri, fils de berger, était son seul véritable ami, mais en grandissant Bashir commençait à s'apercevoir des vices de son ami. Comme par exemple; la fois où Hamid avait vendu l'un des moutons de son père sans l'informer. Il avait d'abord demandé à son père si il pouvait lui emprunter un mouton car pretextant que Bashir et lui en avait besoin pour un exposé à l'école, son père a donc accepté. Lorsque Hamid rentra chez lui, son père ne voyant pas le mouton lui demanda "Qu'as-tu fait du mouton ? J'en ai besoin assez urgemment, un client doit venir le chercher demain ". C'est alors qu'Hamid lui repondit que c'était Bashir qui l'avait laissé s'enfuir car il voulait lui rendre sa liberté. Son père se mit alors dans une grande colère, se rendit voir le père de Bashir en lui reclamant de lui rembourser son mouton que son "imbécile de fils" avait laissé s'échapper. Étant issue d'une famille modeste, le père de Bashir n'avait pas les moyens de lui rembourser le mouton et n'étant pas certain de la culpabilité de son fils, il refusa. Depuis ce jour, Le père d'Hamid et le père de Bashir ne s'adressèrent plus la parole et en rentrant le soir Bashir se fit frapper par son père à grands coups de ceinture.

Malgré cette histoire et bien d'autres encore qui ont causé du tort a Bashir à cause de son ami, Bashir lui pardonnait car à coté de cela, il passait de bons moments avec Hamid, ils rigolaient beaucoup ensemble et il était son seul ami. C'était aussi le seul à qui il parlait de son obsession de rendre les cheveux lisses. Parfois il lui arrivait de se rassurer en se disant "C'est vrai que Hamid peut être vicieux de temps à autre mais dans le fond c'est un bon ami pour moi, et pour quelque chose de sérieux il ne me trahirait jamais".

C'est à l'âge de dix-huit ans qu'Hamid a saisi l'occasion de sa vie en allant faire des études de comptabilité et de droit des entreprises au Bresil. Laissant derrière lui son ami d'enfance Bashir, il lui fit la promesse de revenir un jour : "Mon frère, je ne sais pas quand est ce que je reviendrai mais une chose est sure; nous nous reverrons, et lorsque nous serons de nouveau réunis j'espère que tu auras accompli ton projet ! Je compte sur toi."

LE DESTIN HORS DU COMMUN D'UN JEUNE IRAKIENWhere stories live. Discover now