Chapitre 2 - Des problèmes d'enfants

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Une semaine, voilà une semaine, presque jours pour jours que l’école à repris, honnêtement, j’attends avec impatience les prochaines vacances ou au moins un jour de repos en supplément des week-ends.

Les professeurs sont relativement sympa, du moins ils sont justes, c’est avec les autres élèves que ça coince un peu. Un peu beaucoup même. Mais bon, étant donné que je me concentre principalement sur mes cours, on peut dire que de ce côté-là, tout va bien.

Naturellement, j’envoies régulièrement, dans un laps de temps d’a peu près deux jours, des courriels avec mon frère. Je lui fais croire que j’ai beaucoup d’amis, que je sors uniquement les week-end et durant une heure ou deux après les cours, si il savait…

Du côté de mes parents, je leurs envoie aussi quelques sms, pour eux les mails ne servent que pour le travail, tout le reste est futile et sans importance. Je ne les comprendrais jamais.

Nous voilà maintenant en ce jeudi matin, comme d’habitude, je me lève dans cette maison silencieuse et me dirige dans un premier temps vers la douche, pour ce mois de Septembre, je décide de mettre un simple short noir ainsi qu’un tee-shirt jaune qui dénude mes épaules. Cette tenue me rappel une partie de jeux vidéo que je faisais en compagnie de mon frère.

Nos parents étaient, comme souvent, en voyage d’affaire pour une construction à Paris. C’est mon grand-frère qui s’occupait de moi malgré qu’il n’était qu’un lycéen. Le matin, nous avons fait tout ce qui pouvait me faire plaisir, ça passait à un moment au piano jusqu’à jouer à Just Dance. Après sur ce jeu, nous passions plus de temps à rire qu’à suivre la chorégraphie.

Après notre repas qui à consister à une pizza fait maison, nous nous sommes installer dans sa chambre ou nous avons regarder un film, puis nous avons fait une partie de jeu vidéo, un jeu de course où j’ai lamentablement échouée, ce qui fait que je l’ai plus embêter qu’autre chose.

Je me mets à sourire à cette pensée, ça doit faire maintenant trois ans que cela s’est passé, pourtant, j’ai encore l’impression que c’était hier, je peux encore entendre nos rires à travers la maison. Les derniers rires avant son départ, prévue le lendemain.

Une fois prête je descends prendre mon petit déjeuner puis nettoyer un peu la maison, je l’a ferait à fond ce soir, mais pour ce matin, un simple coup de balai suffit amplement. Une fois tout cela fait, je prends mon sac puis direction le lycée.

Malheureusement, plus je m’approchait de ce lieu, plus la boule qui s’est logée dans mon ventre se fait de plus en plus oppressante, je ne veux qu’une chose, c’est de faire demi-tour, mais je résiste, je ne leurs ferait pas ce plaisir !

Après la boule au ventre, c’est la nausée qui fait surface, me forçant à me diriger dans une ruelle avant de me mettre à vomir. C’est une fois derrière une poubelle, à l’abris des regards, que je finis par cracher mon petit déjeuner. Une fois mon estomac vide, je prends une bouteille d’eau que j’avais laissé dans mon sac, et après avoir rincée ma bouche et pris une gorgée, je me dirige de nouveau vers le lycée.

Comme toujours, j’ai le droit à des regards soutenus de la part de mes camarades, parfois j’ai l’impression qu’ils ne clignent pas des yeux, toutes leurs conversations ont cessées à mon arrivée, et je sais qu’elles reprendront lorsque je serais hors de leurs vues et surtout, assez loin pour ne rien entendre. Inutile que je me demande leurs sujets de discussion.

Je prends mon temps pour arriver à mon casier, je ne me fais pas bousculer ce matin, les plus populaires ne sont sûrement pas encore arrivés.

C’est toujours ainsi, pour commencer, j’ai le droit à des regards méprisants de la part des autres camarades, des messes basses lorsque je ne suis plus à porter de vue et d’oreilles. Lorsque les populaires arrivent, c’est là que l’enfer commence, les messes basses se font plus fortes, ils n’hésitent plus à me critiquer ouvertement, me jeter leurs mépris injustifiés en pleine tête, des bousculades, je n’ai pas encore le droit à de la violence physique, mais je sais très bien que ça ne tardera pas.

J’arrive donc à mon casier, où j’ai la surprise d’y trouver un gros tag avec tout simplement écrit une insulte. Je pousse un simple soupir et essais tant bien que mal de réfréner les larmes qui commence à monter.

J’ouvre le casier pour déposer quelques cahiers et en prendre d’autre lorsque des dizaines de papiers tombent sur le sol. Je me penches pour les ramasser avant de lire les inscriptions, j’ai l’impression que mon sang se glaces.

Grosse pute !
Va crever !
Personne ne t’aime !
A quand ta présence sur le trottoir ? C’est le seul endroit où le monde veut de toi !
Tu n’es bonne qu’à écarter les cuisses !
Il y a tellement mieux que toi, tu ne vaux rien !

Et ce sont des messages comme ça, inlassablement, il n’y a que des mots de haine, toutes anonymes et d’écriture différentes.

Je dois faire quelque chose, mais quoi ? Lorsque je vois un professeur passer dans le couloir je mets les différentes papiers dans mon sac, c’est ça que je dois faire, mettre le corps enseignant au courant des agissement de mes camarades.

D’ailleurs, c’est tellement flagrant, pourquoi personne n’a remarquer leurs manèges ?

Je passes donc ma matinée à suivre les cours tout en essayant d’ignorer les remarques des autres élèves.

J’entends aussi la plus grande rumeur qui court à mon sujet, que je fais les trottoirs et que, certains professeurs, sont mes clients, ce qui expliqueraient, selon eux, mes bonnes notes.

Pour eux, j’ai l’impression que tout est bon pour dévaloriser une personne.
Pour la pause de dix heure, je suis partie dans la bibliothèque, le seul endroit où je peux être tranquille, je ne dis pas que ce ne sont que des incultes et des êtres stupides, même si pour le deuxième point ça ce discute, mais leurs passages dans ce lieu est très rare, voir même inexistant.

Pour le midi je suis sortie en dehors du lycée, je suis allée dans une petite superette du coin pour me prendre un sandwich que j’ai manger tranquillement à deux rues du lycée. Obligée de me cacher pour manger, un comble tout de même.

La seule fois où j’ai manger dans la cafétéria, comme tout adolescent normal, Amanda a attraper mon plateau avant de tout mettre par terre, me disant qu’un régime ne me ferait aucun mal car je suis trop grosse pour la norme sociétaire.

Après avoir mangée, je suis retournée en classe et ce n’est qu’à la fin des cours, que je pars voir mon professeur principal qui se trouve dans la salle des profs.

J’ai attendue quelques minutes avant qu’il n’arrive, Mr Perkins est un homme d’une bonne cinquantaine d’année, on est loin de ce que l’on peut lire avec les mignons professeurs, bruns aux yeux clairs et aux abdominaux en béton. Là on a plus à faire à l’homme avec les cheveux poivre et sel, la barbe entretenue à la va vite, et l’haleine charger de café et de tabac froid.

Toujours habillé en costume cravate, sa chemise laisse apercevoir à travers deux boutons un ventre assez proéminent, sûrement la petite bière du soir.

- Que voulez-vous Mademoiselle Miller ? Dit-il d’un l’air lasse.

Je sursaute légèrement alors qu’il m’appelle par mon nom de famille, il est vrai que c’est le seul professeur qui prend la peine de nous vouvoyez et de nous appeler par notre nom de famille et ce peu importe les circonstances.

J’ouvre rapidement mon sac avant de prendre les morceaux de papiers que je garde depuis ce matin, placer soigneusement afin qu’ils ne soient pas abimés, une fois la pile en ma possession, je lui tends sans prononcé le moindre mot, après tout, ses bouts de phrases parlent d’eux même non ?

Après les avoir tous lu consciencieusement, il pousse un soupir avant de me rendre les morceaux de papiers. Avant de partir, il a simplement dit qu’il s’agit d’une blague d’enfant, qu’il n’est pas présent pour jouer à la nourrice. Sur ses mots, je fais demi-tour, les espoirs que ça s’arrange complètement en miettes.

C’est au détour d’un couloir que je reçois une gifle, elle est tellement forte que je me retrouve à terre, la joue rouge avec les traces de doigts.

- Tu as voulu jouer à la cafeteuse Naz, crois-moi, ta douleur ne fait que de commencer ! Dit Amanda d’un air mauvais.

Si j’aurais sus, je serais directement rentrée chez moi…

Je Réussirais [Sous Contrat D'édition]Where stories live. Discover now