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Bismi Llah ar-Rahman ar-Rahim
Salam alaykoum,


Il fallait que je les voie afin de me calmer. Je suis rentrée dans la salle des couveuses et une infermière m’a indiqué ou se trouvait mes deux bébés. Après m’être lavé les mains j’ai passé ma main à travers la couveuse, ils étaient si petits, si fripées. J’en suis tombé amoureuses, mes bébés que faire ? Vous laissez ou vous élevez ? Une idée me traversa la tête et les prénoms comment s’appelaient-ils ? (oui parce que Rania voulais nous faire la surprise) Je remarquais alors leur dossier il y avait marqué « Amir » et la couveuse voisine « Amira » c’est bien ce que Souleymane a dit « Un prince et une princesse » 

Les journées passaient et j’avais pu revoir une fois le corps sans vie de ma sœur bien aimée. Ils étaient tous partit deux semaines en Algérie pour l’enterrer pendant que je suis resté m’occupé des petits. J’allais toujours les voir tous les jours après le travail, je parlais avec eux, les caressais, les prenais en photo. Le soir dans le noir je pleurais, toute seul dans la maison je me remémorais les souvenirs avec ma sœur, celle que j’admirais, elle me manquait tellement. Je relisais la lettre encore et encore et faisait Salat Istikhra en demandant à Dieu de m’aider dans cette épreuve. Il m’est arrivé de rêvé de ma sœur dans sa cuisine faisant à manger et m’offrant son tablier en me laissant seul. 

Une semaine plus-tard les médecins m’autorisèrent à prendre les petits à la maison. Je les ai emmenés directement chez eux vue que toutes leurs affaires se trouvaient là-bas. J’avais pris un congé. J’étais voué à mes chouchous, c’était dur très dur. Quand un se taisait l’autre pleurait, je ne m’en sortais vraiment pas. J’étais fatigué et vidé de toutes mes forces. 

Un jour j’étais assise sur le canapé à donner le biberon à Amir quand j’entendis la serrure tourné, waaaa qui c’est ? Moi je suis une grosse peureuse et j’angoisse pour rien, mais qui c’est ? Je me retourne et vit Souleymane avec sa valise, il me regardé surpris apparemment de me voir ici. 

Lui : Salamu’Alaykoum
Moi : Walik Salam 

Je n’osais plus le regarder dans les yeux, j’avais honte, enfin c’était mon beau-frère celui avec qui je me foutais de la gueule de Ranou, je ne pensais pas qu’un jour ma sœur me demanderait de la remplacer, en d’autre terme d’être la femme de son mari . Il prit Amira dans ses bras et la regarda intensément, je ne l’avais jamais vue comme ça. Il était triste mais en même temps heureux, heureux de voir sa fille et triste de savoir que sa femme ne sera pas là pour la voir. Il leva la tête et vit que je le regardait, je baissai la tête et alla mettre Amir dans son lit. 

Lui : T’en pense quoi ? 
Moi : Pardon ? 
Lui : Je …..j’ai lu la lettre que Rania m’a laissé, tu vois de quoi je parle 

Je voyais de quoi il parlait, mais j’avais honte d’en parler avec lui, un jour ou l’autre nous devrons en parler donc le plus tôt sera le mieux

Moi : Je ne sais pas. 
Lui : Je peux pas …..
Moi : Souleymane je comprends mais …
Lui : Laisse-moi finir , je ne peux pas refusé 
Moi : Quoi ?
Lui : Je ne sais pas ce que tu en pense mais c’est impossible que je refuse cette demande à Rania, elle m’a donné ses deux anges et je veux les élever comme elle le voudrait, c'est-à-dire avec toi à mes côtés. Hasna pense à ta sœur, et à ses enfants. Mais sache que je me marie avec toi que pour mes enfants et pour Rania, il n’y’aura rien d’autre 

Je le regardais sans parler, il tenait fermement sa fille comme si il avait peur qu’elle s’en aille, qu’elle le laisse seul. Me marier avec lui pour mes neveux et vivre comme une vieille fille ou bien le laisser se marier avec quelqu’un d’autre et abandonner mes neveux, la chair de ma sœur. Le choix n’est pas discutable, il fallait que j’accepte non pour moi, mais pour elle, elle qui est avait toujours été là pour moi, elle, la fille si pieuse que je connaissais, celle qui m’a réconforté après chaque cauchemar, celle qui me défendait quand je faisais des bêtises, celle qui me supportait dans chacun de mes choix, celle qui me conseillait. 

Je pris une grande inspiration et lui prit Amira des bras, je m’installai sur le canapé et lui donna son biberon 

Moi : J’accepte pour ma sœur 
Souleymane : saha 

Il se leva et partit me laissant m’acharner sur mon sort en pleurant toutes les larmes de mon corps.

Les jours passait et mes parents étaient revenus du bled. On était tous chez moi car on a fait le baptême des petits. Il y avait les parents des Souleymane à qui je n’avais pas parlé depuis ce fameux jour. Mes parents, mon frère Yassine de 17 ans et ma meilleure amie Hanane. On a tous mangé, je m’occupais des petits et tout le monde me regardait soit méchamment, soit avec compassion ou admiration. Après le dîner nous nous sommes assis autour d’un thé à la menthe. Je tenais Amir et Amira était sur Yassine, je parlais avec Hanane quand une voix attira mon attention 

Mon père : Mais wouldi, je ne comprends pas ? Tu veux te marier avec Hasna ?
Lui : Wah Hami, écoute il me faut quelqu’un pour élever mes enfants. Et je ne fais qu’appliquer les derniers souhaits de Rania. En plus bech (pour) vous continué à voir les enfants. Je veux que mes enfants soient élevés comme Rania l’a été et il faut pour ça qu’une personne ayant la même éducation qu’elle et il ne peut y avoir que Hasna. 
Mon père : Oh wouldi sache que si j’avais 3 autres filles je t’aurais donné les 4. Je suis si heureux. Mais et toi benti tu es d’accord ? 
Moi : euh…..wah 

J’étais gêné d’autant plus que la mère de Souley me regardait avec insistance. Ma mère me prend dans ses bras, ainsi de suite tout le monde est heureux. Une fois seule couché dans mon lit, les enfants avec moi, je pleurs ces larmes destiné à la vie pleine d’embuches que j’étais sur le point de découvrir.

Elle est partie en me laissant sa famille, Chroniqueحيث تعيش القصص. اكتشف الآن