Chapitre un Le choc

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À table, on parlais de tout et de rien, jusqu'à ce que je pose la question.

-Alors, c'est quoi cette " super nouvelle " (qui est tellement importante, qu'elle en a oublié de l'annoncer)

Elle s'arrêta de manger avant de parler.

-Comme tu le sais très bien, ton père a eu des entretiens d'embauche dans d'autre pays, et .. Elle ne pût terminer sa phrase que je prenais la parole.

-Non! Ne ma dit pas qu'on va aller en Allemagne ! Je m'exclamais.

Woops, je venais d'oublier qu'elle n'aimait pas être coupée en plein milieu d'une phrase, du coup maintenant je l'ai énervée , pour une fois qu'elle était de bonne humeur.

-Bon, laisse moi finir. Il a été pris en Angleterre, dit-t-elle d'un ton qu'elle voulait ferme.

J'étais à la fois soulagée et horrifiée : on n'allait pas en Allemagne, c'est déjà ça. Mais déménager en Angleterre, c'est tout simplement impossible, je ne peux pas partir d'ici, pas quitter mes amies, je les connais depuis que j'ai trois ans, j'ai toujours vécu ici dans mon petit village du Sud de la France...

Je me levais de table, soudainement, manquant de peu de renverser ce qui se trouvait dessus à ce moment là. Je partis donc dans ma chambre, laissant tout en plan et me mis a pleurer. Ma mère m'appelait, mais j'en avais que faire, elle venait juste de m'annoncer que j'allais déménager dans un autre pays que ma France adorée ; elle pouvait bien me donner le temps de digérer tout ça ...

Donc oui je sais, ma vie n'est pas horrible non plus : mes deux parent sont vivant et en bonne santé aussi bien physique que mentale ; ainsi que mes grands parents. J'ai aussi un petit frère même si ce n'est pas toujours génial ; me comprendront les autres personnes detenteuses de ce spécimen. Donc oui, ma vie pourrait être qualifiée de parfaite pour certaines personnes malgré mon départ en Angleterre, mais pour quelqu'un autant gâté par la vie que moi, c'est comme annoncer la fin du monde... Enfin la fin de mon monde du moins. C'est comme des murs qui n'en finissent jamais de s'écrouler, toutes les personnes aux quelles je tiens, mes rêves et mes espoirs, tout tombant un, comme brique par brique.

Bon, il faudrait peut être que j'arrête de me lamenter sur mon sort un de ces jours, il y a bien pire. Oh d'ailleurs, il pleut dehors, ça me permettra de me rafraîchir -littéralement- les idées.
Je sortais donc dehors, par la fenêtre bien sur, -bien que je ne pense pas vraiment avoir besoin de le mentionner-. Ma chambre étant au deuxième étage, je me félicite d'avoir eu l'ingénieuse idée il y a cela quelques années d'y avoir fait installer des prises d'escalade. J'ai toujours aimé l'escalade, quoique je préfère l'accrobranche. Au départ ce n'était qu'un jeu, mais c'est vite devenu pour moi un moyen de m'évader sans que personne ne le remarque. Car bien que cela puisse paraître bizarre, je me sentais beaucoup mieux dehors pour réfléchir plutôt que dans l'espace confiné qu'est ma chambre. Dehors, je me sens libre.

Je me promenais donc et errais dans les rues désertes à cette heure de la journée. J'errais en fait plus que je ne me promenais, je marchais sans but précis, posant un pied devant l'autre, toujours et encore. Je laissais enfin mes pensées s'évader et virevolter dans les airs.

Les minutes s'égrenaient ainsi, tandis que je me perdais dans les ruelles tantôt éclaires par des réverbères. Je n'avais conscience ni du temps qui passait ni de l'endroit ou je me trouvais. Puis, comme muée d'une énergie ne m'appartenant pas, je me mis à courir. Mes jambes me portaient sans aucun effort de ma part, et bientôt je ,me retrouvais dans une prairie.

Je m'allongeais là dans l'herbe et m'endormais.

Quelques heures plus tard, lorsque je me réveillais, je pouvais voir le ciel rosé m'indiquer que le soleil était prêt à se lever. J'en déduisais donc qu'il était alors aux alentours de six heures. J'hésitais me lever : après tout, rater un jour de cour ne pouvait plus rien me faire étant donné que je n'y retournerais pas l'année suivante. Je me décidais finalement à rentrer chez moi. N'ayant aucune idée de l'endroit où je me trouvais, je répétais l'opération de la nuit précédente et, empruntant le chemin que je pensais avoir pris, je courais.

Après environ un quart d'heure, j'arrivais enfin essoufflé à la civilisation.

Je croyais pouvoir demander mon chemin ici, mais c'était sans compter sur le fait que personne n'était levé à cette heure de la journée. Je ralentissais donc dans l'espoir de trouver un matinal. Ce fut vain.

- Tant pis pour moi me murmurais-je à moi même

Continuant mon chemin, je bénissais mon excellent sens de l'orientation, car ce fut grâce à lui que je pus retrouver mon chemin par mis les routes s'offrant à moi. Arrivant chez moi peu de temps plus tard, un nouveau choix me fut offert.

La porte ou la fenêtre?

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Désolé si ce n'est toujours pas super...
PS : ce serait trop demander de critiquer?
B

Je suis française, et alors? (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant