Chapitre 5

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« Lorsque le roi démon ouvrira de nouveau ses yeux... Les héritiers devront prendre les armes...»

Prise d'une panique inconnue, je me réveille brusquement. Mon crâne heurta quelque chose en acier, je me rendis bien vite compte que j'étais toujours à l'arrière du Pick up. J'étais coincée et je manquais vraiment d'air ; ce qui m'empêchait de penser clairement. Il fallait que je sorte au plus vite. Par chance, ma tête n'était pas loin de la portière. J'y donnais des coups de poing en espérant que quelqu'un m'entende.

Au bout de la cinquième fois, je décide d'abandonner. Quand soudain, j'entendis énorme fracas. Le bruit tel un canon, m'avait figée. Mes oreilles bourdonnaient avec une intensité affolante. Et tandis que j'essayais de reprendre mes esprits, je sentis des gouttes tombées sur ma main droite. C'est alors qu'une douleur atroce me déchira l'épaule du même côté, prise de court j'hurlais de toute mes forces. Un courant d'air, me fit remarquer le trou fumant dans la portière.

- Oh mon dieu, cria une voix féminine. Tu as entendu ? ce n'était pas un cri d'animal ça.

J'aurais voulu répondre que non, je n'étais pas un animal. Mais sur le moment, mon souffle se coupa. Le décor vacillait devant mes yeux. J'entendis des bruits de ferrailles suivit de cris et des pas précipités. Une sensation de légèreté envahit mon corps et tout me semblait si lointain... Si sombre.

***

- Tu te rends compte de la gravité de la situation ?

Des voix... des voix me parvenaient petit à petit aux oreilles. Mais je ne pouvais les voir, ma tête me semblait tellement lourde et mes yeux impossibles à ouvrir.

- ... Animal ! Je ne pensais pas que...

Au bout d'un moment, je réussi à ouvrir les yeux mais ma vision était trouble. Je n'apercevais que des formes, l'éclairage du lieu me piquait les yeux. Alors, je les refermais un instant pour les rouvrir encore, ce n'était pas gagné.

- Taisez-vous ! elle se réveille.

J'aurais aimé remercier celui ou celle qui venait de dire cela, car le bruit amplifiait mon mal de crâne. Dans une dernière tentative de voir plus clair, je fermais et rouvrais à nouveau mes yeux. Cette fois, les formes flou et grotesques du début prirent sens. J'étais dans une chambre, les meubles, postères et le lit dans lequel j'étais me le confirmèrent. Une chambre assez mal rangée je dirais. Des vêtements étaient éparpillés partout, je ne vous parle même pas de l'odeur de vieilles chaussettes qui me torturaient les narines.

- La pauvre petite, lançait une voix féminine.

La voix de la femme me fit immédiatement prendre conscience de ce qui m'est arrivée. Je touchais mon épaule droite, une douleur lancinante me fit grimacer. Je me tournais vivement vers la femme qui venait de parler. Elle était assise sur une chaise à gauche du lit. Ses cheveux blonds et son regard attristé me firent penser à Marie, en plus vieille. Derrière elle, se trouvaient deux individus. Un homme robuste d'une cinquantaine d'année, cheveux gris et barbe encore plus grise. Il était appuyé contre le mur tout prêt de la porte. L'autre personne, assis sur un siège de bureau, était plus jeune. Un garçon aux cheveux brun, qui portait son regard dans le vide, un regard coupable.

Personne ne semblait avoir envie de parler, il y avait un silence pesant. Ayant repris mes esprits et sentant que mon corps était intact, j'entrepris de me lever. Mon envie soudaine de fuir la situation fit réagir les trois inconnus de la pièce. Je remarquais bien après que, je n'avais plus de tee-shirt, seulement une brassière qui n'était pas à moi.

- Qui m'as déshabillée ? m'exclamais-je.

- Moi ! s'empressa de répondre la dame blonde. Je suis docteur, je suis désolée pour tout ça.

HéritageWhere stories live. Discover now