Le minou et le pilon - Un équipement de série

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Une éducation sexuelle... du regard !


On n'en a pas tous conscience, même si on le sait tous : on vit dans un monde de machos plus ou moins misogynes. Certes, les stéréotypes de genre pèsent aussi sur les hommes, mais admettons toutefois que c'est bien la femme qui en chie le plus !


On ne va pas ergoter sur les origines préhistoriques de cette division sexuée des tâches qui a mis les biscottos à l'honneur sous prétexte que c'était plus dangereux de chasser le mammouth que de surveiller la marmaille baveuse et rampante - surtout que certaines études semblent suggérer que c'était déjà parce qu'on refilait les meilleurs morceaux et les meilleures missions aux hommes qu'ils ont développé davantage de masse musculaire, et que de récents travaux ont mis en évidence que ce n'étaient pas que les vrais mecs qui maniaient bien la pique à bestiaux, puisque tout le clan mettait du coeur à l'ouvrage pour la survie du groupe. Contentons-nous de constater l'absence des femmes dans la plupart des postes décisionnaires, de pouvoir ou de prestige, et ce quel que soit le milieu professionnel. Même chez les coiffeurs, les plus reconnus sont des hommes, et même pas forcément des moitiés d'hommes qui ont le mauvais goût d'être gay et efféminés, alors que tout le monde s'accorde à croire qu'on coupe les cheveux avec les nichons.


On parle bien là d'un regard conscient et inconscient qui s'exerce au détriment des femmes. Prenez la plupart des images ou une femme apparaît : elle est presque tout le temps observée dans une posture suggestive, lascive, ou en tout cas avec les yeux de la désirabilité, et il n'est pas rare de montrer une paire de fesses pour vendre une voiture, ou plus de peau que nécessaire pour promouvoir un yaourt. Dans le cinéma aussi, la femme est l'objet qui sert à la fois de moteur au désir, de trophée du héros et d'enjeu de la quête, cet otage si sexy qu'il faut sauver. Même quand on dénonce le viol, on montre comment l'agresseur prend son pied. Point de regard féminin. Et quand le personnage principal est une femme, c'est le plus souvent parce qu'elle agit "comme un homme" qu'elle est à la hauteur.


Notre regard est dressé pour utiliser la femme.


Alors, réflexe salutaire, mes amis : on se gifle un peu le regard pour affronter yeux dans les yeux la personne derrière le soutif ! Un regard, ça s'éduque ! (Mesdemoiselles, vous aussi vous devez rééduquer votre regard et celui des autres : vous êtes un sujet plein et entier !)



L'identité sexuelle, c'est aussi une question d'outillage.


Parlons ici d'équipement.

Par souci de simplicité et de discrimination facile, on résume souvent les filles à des trous et les gars à des glands.

Certes, quelques filles se laissent chosifier et de nombreux gars se réduisent longtemps à des glands, mais il y a bien d'autres choses à savoir.

Notamment, encore une fois, il est impératif pour se libérer des tyrannies qui s'exercent sur nous de connaître notre corps autant que notre esprit.

Dans la mesure où le corps de la femme est presque toujours laissé dans l'ombre derrière sa fonction de ventre à pondre, nous commencerons par elle.

Alors, levons d'abord une idée fausse véhiculée par les sciences machistes et la pudeur chrétienne : toutes les parties du corps sont plus ou moins érogènes, chez l'homme comme chez la femme. Cela veut dire que, si la situation s'y prête, toutes les parties du corps sont assez sensibles pour réagir à la caresse et au baiser et procurer du plaisir. Pas de monomanie, donc, et pas de zone interdite au plaisir, dès lors que les partenaires sont d'accord et respectent leur intégrité.

Le mot préliminaires dit assez toute l'absurdité de la manière d'envisager ces caresses dans notre monde centré sur le plaisir masculin. On fait des préliminaires pour préparer la femme à recevoir le sexe de l'homme dans son vagin afin de s'accoupler et procréer. 

Bah non.


UVC - La Sainte Trinité du X


Par machisme, même les livres de Sciences Naturelles enseignent aux enfants le rôle passif de la femme qui reçoit la semence de l'homme, qui accueille ou est pénétrée par l'homme.

C'est oublier qu'un homme, c'est une femme avec un allèle en moins. D'un point de vue chromosomique, en effet, l'ADN de la femme se présente sous la forme de chromosomes en forme de X, et elle en a deux. L'homme, lui, n'a qu'un X, et trois quarts de X, soit un Y. Eh oui. Faut pas oublier. (Je veux pas faire de la misandrie non plus, mais faut arrêter de se la péter parce qu'on a un zizi, quoi !)

 (Je veux pas faire de la misandrie non plus, mais faut arrêter de se la péter parce qu'on a un zizi, quoi !)

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Non, l'homme n'a pas un truc en plus que la femme : il a juste un organe extérieur, plus visible. Plus fragile.


Je commence par celui de la femme, car on croit connaître celui de l'homme comme sa poche à le voir dessiné, tagué et brandi à tout bout de champ de vision.


La femme, elle, a trois organes mis en jeu dans la reproduction, pas qu'un. Et ces trois organes permettent de distinguer trois fonctions : l'utérus procréateur, le vagin pour le plaisir de l'homme, et le clitoris pour le plaisir de la femme. Je schématise, bien sûr, mais on voit bien quel est l'oublié de cette Saint Trinité de l'UVC. C'est le C. Consternant. Curieux. Coupable. 


Le clitoris, c'est un organe exclusivement dédié au plaisir féminin, et composé d'une excroissance centrale que l'on prend pour le clitoris à lui tout seul, et qui se trouve à l'extrémité de la vulve, près du pubis -  et qui est souvent négligé. Mais le clitoris a également quatre autres bras qui enlacent la vulve dans son ensemble pour en dynamiser l'emprise et décupler le plaisir.


Bref, le corps est un monde à explorer, comme l'esprit et l'univers : le mieux pour le connaître, c'est donc de s'y aventurer !



Bon, un clin d'œil quand même sur le pénis : il est composé de plusieurs parties, qui n'ont pas toutes la même sensibilité. Explorez !

Du cul en choeur !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant