ET LE MIROIR SE BRISA

Chapitre 1

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" Je pense que tu ne ne comprend pas qui tu es jusqu'à ce que tu te perdes. "
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" Et les Ténèbres, et la Mort et la Ruine établirent sur toutes choses leur Empire illimité."
- Edgar Poe

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North était depuis la nuit des temps, semblait-il, une petite fille sage et gentille. Ses grands yeux noisettes virant sur le vert brillaient de gentillesse et d'honnêteté, et sa bouche ne pouvait se tordre autrement que pour former un sourire. Elle appartenait à la Maison Serdaigle, et lui faisait honneur; intelligente, et sage, elle était avide de savoir. North Edison rassemblait à elle seule, semblait-il, beaucoup de qualités. Elle avait ses défauts, bien sûr, qu'elle semblait les accepter facilement : une timidité sans pareil, et une forte tendance à mentir.
North avait quelques amis, tous chers à son cœur, fidèles, qu'elle n'échangerait pour rien au monde.

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C'était un lundi du mois de septembre, une semaine après la rentrée, et North Edison était toujours aussi attendrie devant les têtes innocentes et pleines de questions des premières années.
Il était sept heure, et elle se rendait dans la Grande Salle rejoindre ses amis. Elle s'assit à la table des Bleus et Bronze, et, fatiguée, souffla :
- Ils devraient être condamnés pour meurtre, à nous donner autant de travail seulement une semaine après la rentrée ! Je vais mourir d'épuisement, je me suis couchée il y a quatre heure pour finir un devoir de Potions.
- T'as raison, dit Garance en mordant dans sa brioche au sucre.
- Je suis épuisé, en plus la saison de quidditch commence bientôt, je vais jamais tenir, geint Oliver, qui avait obtenu l'année dernière le poste de Gardien.
- Tu compte t'inscrire pour faire partie de l'équipe ?, demanda Garance à North.
- Oh non. J'ai trop de travail, j'ai pris arithmancie et Étude des Runes, cette année. Avec le quidditch, ce sera trop. En plus, je ne serais sûrement pas prise.
- Je pense que tu devrais t'inscrire, dit une voix sortie de nul part.
North se retourna en fronçant les sourcils, et reconnu son amie.
- Juliet ! Qu'est ce que tu fais ici ?
- Je viens prendre mon petit-déjeuner. Ça ne se voit pas ?, dit-elle en levant les yeux au ciel.
- Mais tu commence à dix heure ! T'aurais du rester couchée.
- Ouais. Mais j'ai un rencard.
- Avec qui ?, demanda avidement Garance.
- Charlus Potter.
Juliet Weasley avait beaucoup de succès auprès des hommes. Elle avait des longs cheveux roux tombant en une cascade de boucles sur son dos, et des yeux bleus glacier à couper le souffle.
- J'espère ce sera ton Roméo !, lança Oliver en ricanant. Mais à travers son rire pointait la jalousie. En effet, depuis la deuxième année, le Serdaigle était fou amoureux de son amie.

North le regarda tristement. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne se lançait pas : il était plein de charme avec ses yeux verts d'eau et ses boucles châtain claires. Mais il manquait de confiance devant une séductrice comme Juliet, et ni North, ni Garance ne souhaitaient interférer dans leurs affaires.

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North Edison avait cours de Potions avec les Gryffondors. Le professeur Slughorn, avec son habituel sourire gras, démarra le cours de sa voix grave :
- Bien le bonjour ! Aujourd'hui, nous entrons, après une semaine de révision dans le cycle de la Cinquième Année. Nous allons préparer le philtre Delirium !
Il sourit d'un air fier,et les élèves le regardèrent avec de grands yeux.
- Ah oui !, dit-il en ricanant. « J'avais oublié combien ignorante est cette génération. Quelqu'un sait-il à quoi sert cette potion ? »
North, brillante comme elle était, savait. Mais, comme à chaque cours, elle garda sa main baissée, et feignit être ignorante.

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- Mais pourquoi fait-elle ça ?, demanda Harry, perdu.
Dumbledore sourit légèrement.
- Tu sais, North était quelqu'un de difficile à cerner, surtout pour quelqu'un comme Jedusor. Elle agissait avec tellement d'empathie qu'elle ne voulait faire ressentir, en répondant aux questions des professeurs, qu'elle était meilleure qu'eux, et, qu'en un sens, elle était supérieure, et donc méritait plus qu'eux d'appartenir à la Maison de la Sagesse.
- Mais ça n'as aucun sens !, dit Harry, révolté. « Regardez ! Hermione ne se gêne pas pour répondre aux questions, et en aucun cas elle fais ressortir chez nous un complexe d'infériorité ! »
- Je pense, dit Dumbledore, les yeux pleins de gentillesse et d'intelligence, que ton ami Ronald ne dirait pas la même chose. Et, si mes propos ne sont  toutefois pas fondés, North était quelqu'un qui était tout, sauf égoïste. C'était d'ailleurs cela qui la rendait si différente de Tom Jedusor.
Harry le regarda abattu.
- Vous pensez réellement que Ron le vit mal ?, demanda-t-il hésitant.
- Je ne suis personne pour interpréter les émotions de Monsieur Weasley. Je pense cependant que la nature de ses amis ne l'aide pas. Même si je suis persuadé qu'il est aussi extraordinaire que vous.
Une lueur de malice passa dans ses yeux bleus, cachés derrière ses lunettes en demi-lune.

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