TVD : Pierce (TERMINÉ)

1. Frère

C'était en Nouvelle Orléans, une ville de Louisiane, française, belle, historiquement sombre et culturellement sublime. Là-bas, j'y ai été accueillie par un homme, probablement mon meilleur ami, celui qui m'a soutenu et qui m'a sorti d'une période extrêmement sombre ; Marcel Gérard. Durant des années il nous était impossible de nous quitter. A nous deux, nous sommes parvenus à construire et à gouverner la ville. Au cours du siècle passé là bas, je me suis fais de nombreux amis, ceux qui ont constitué une sorte de famille. Une grande famille de créatures surnaturelles. Et n'ayant pas de bonnes expériences avec la famille, j'ai fini par quitter la ville, notamment à cause de la menace d'ennemis trop puissants pour moi, que même à plusieurs, il nous était impossible à battre. Et depuis, je voyage. Le voyage est une expérience des plus enrichissantes, je la recommanderai à tous.

Maintenant que j'ai présenté la courte histoire de ma vie et ses protagonistes tout comme ses antagonistes, je vais devoir retourner à ma vie présente. Le cours de mes pensées s'arrêtent donc au moment où je sors de mon sommeil, sommeil inutile pour les êtres tels que moi, à part lorsque la veille on a eu la main un peu trop lourde sur l'alcool. Un des désavantages a ne pas être un véritable vampire, c'est bien qu'il nous est possible de subir la gueule de bois, comme les humains. Ma tête est atrocement douloureuse, la migraine due a la vingtaine de verres que j'ai avalé torture mes neurones. Au moins, il n'y a personne avec moi ce matin, parce que sincèrement ça aurait été fatiguant de devoir le balancer à travers la fenêtre. D'autant plus que je ne suis pas certaine que les humains survivent à une chute de dix mètres, ils sont si fragiles... Je me trouve actuellement dans grande chambre blanche que j'ai loué pour la semaine dans une petite ville où j'avais vécu il y a deux siècles, Mystic Falls. Petite ville où il fait vraiment un temps horrible au passage. Regarder la météo avant de venir aurait été plus intelligent. Je compte tout de même y rester encore quelques temps car c'est bien agréable.

Je me lève en grimaçant, puis je vais me doucher avant de m'habiller. Pantalon à carreaux rouge, sweet à capuche noir, baskets blanche pas très propres, et gants en cuir, pour cacher au maximum ma peau, même si vu la pluie qui tombe dehors, je ne devrai pas trop m'inquiéter d'être brûlée par les rayons du soleil. Puis je sors de l'appartement, des écouteurs dans les oreilles pour écouter de la musique. Bien que Wagner me soit agréable aux tympans, j'avoue que les musiques du vingt et unième siècles sont particulièrement distrayantes.

L'hiver s'était abattu sur la ville le jour où je suis arrivée en ville, il ne s'est pas arrêté de neiger de la nuit, le sol et les arbres étaient blanc, le paysage était éblouissant. Le froid est si agréable, bien plus que la chaleur. Seule, je me met à traîner dans les rues, les bras ballants, le pas traînant, une capuche qui cache mon visage car, bien que je sois une hybride, le soleil me brûle tant la peau que si j'étais une vampire. Et contrairement à d'autre, je n'ai pas la chance de posséder cette bague bleue qui protègent des effets de l'astre brûlant autour duquel tourne notre belle planète. Alors même quand un sale temps s'installe, il existe toujours cette peur que les nuages ne s'écartent pour laisser les rayons du soleil passer. Et vous ne pouvez même pas imaginer la douleur que c'est. A part si vous vous êtes déjà retrouvé un jour dans un four à température maximale pour cuire comme une dinde.

Après quelques minutes de marche, j'entre dans un bar, le Mystic Grill. Ça ne doit pas être très hygiénique, ni de très haute qualité, mais à cette heure du matin, c'est le seul bar ouvert. Aussitôt, je me dirige vers le comptoir pour commander un verre de vodka à un jeune serveur. Qui semble plutôt surpris par ma commande, mais pourtant me sert.

- Vous n'êtes pas d'ici vous. Cela se voit, vous êtes plus bronzé que les californiens. Alors d'où est ce que vous venez ?

- Je suis d'origine européenne. Et étonnez-vous mais j'ai vécu ici pendant bien longtemps. Bien que je me sois vue obligée de quitter cette belle ville.