11. Fatigue

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Cela faisait exactement cinq jours que la fin des devoirs communs avait sonné et que les recherches avaient repris, nous étions donc officiellement en février. Je vais vous dire que je n'étais pas mécontente que les fêtes soient passées, je déteste les fêtes de famille. Qu'elles durent longtemps ou que ça soit un rendez-vous de cinq minutes, ces choses là m'horripilaient. J'étais loin d'être proche de ma famille, c'est sûrement pour ça que je trouvais un air familiale aux autres poilus.

Nous étions jeudi et le jeudi tout était toujours mieux. C'est sûr que ce n'est pas les une heure d'art qui allaient me fatiguer, ni même l'heure d'histoire ou alors les deux heures de français l'après-midi. Heures que moi et mes amis passions à dormir paisiblement ou dessiner, enfin tous faire sauf écouter le cours. Mais aujourd'hui je débarquais en cours les mains dans les poches avec ma capuche et mes écouteurs qui, avec la tête baissée, me coupaient du monde extérieur. Les autres essayaient de me parler mais sans succès. Je faisais ça pour eux. Je ne voulais pas les alarmer même si je sais que faire ça les inquiétait quand même, au moins ça les préoccuperait moins que la vérité. Une larme dévala ma joue avant de finir sa route aspirée par les fibres de ma manche. J'entrais en art en enlevant ma capuche et mes écouteurs. Je m'écroulais sur ma chaise déposant mes bras sur la table et ma tête sur mes bras. J'étais si fatiguée.

Avant le cours d'histoire de 9h30 je rejoignais les autres en affichant un grand sourire, en expliquant que je m'étais seulement disputée avec mon père, ce qui m'avait mis sur les nerfs, survolant l'épisode de la fatigue maladive, la perte de poids et la douleur. Ils ne posèrent pas plus de question. Je m'assis près de Yann encadrés pas les deux amoureux derrière nous et Bennji devant. Nous passions l'heure à nous parler de tout et de rien mais le sujet principal était les recherches que moi et Soline allions continuer à 10h30 pendant que les garçons étaient en espagnol et l'entraînement prévu pour après les cours vers 16h30.

Nos journée étaient chargées. Parfois après plusieurs heures dentraînements puis de recherches ils s'endormaient et passaient la nuit chez moi, de toutes façons mon père ne rentrait plus alors autant que cette maison serve à quelqu'un. Je ne pouvais pas emmener les canidés chez mon frère, je ne leurs avais encore rien dis que ça soit aux loups ou à mes frères et ma sur et les recherches que nous faisions pourraient les interpeller.

Le professeur me sortit de mes divagations en me vannant sur mon regard perdu ou je ne sais plus trop quoi, je souris et me concentrais à nouveau sur le cours.

10h45 avait sonné, les garçons étaient rentrés en cours. Nous, nous nous dirigions vers la bibliothèque, empruntions quelques livres et allions nous installer devant la salle des trois autres. Ce qui nous avait semblé dix petites minutes s'acheva en même temps que la sonnerie retenti. 11H30.

- Déjà ?! Dit-on ensemble

C'est Yann qui nous répondit

- Parlez pour vous ! Nous c'était l'ennuie mortel.

On rit tous les cinq en avançant vers notre déjeuné qui avait déjà trop attendu d'après nos estomacs plaintifs.

Pendant le déjeuné Schalom et les autres avaient l'air tracassés par je ne sais quoi, ils complotaient du regard. Je m'éloignais en écoutant ma musique avec un seul écouteur, ce qui me permis de les entendre m'appeler. Je me rapprochais en restant debout devant eux, ils me regardaient fixement, je n'aimais pas ça, ce que je leur fit remarquer avec un grognement. Schalom ce lança en constatant le silence qui commençait à peser.

- Lou, on veut la vérité sur le pourquoi tu es bizarre ces derniers temps, pas de détours, pas d'hésitation et surtout aucun mensonge. Dit-il calmement

- Je suis désolée mais c'est non.

- Pourquoi ne pas nous en parler ? Émit Soline plus tendue

- Ce n'est pas grave. Affirma Schalom en regardant sa compagne qui grognait.

- Si c'est grave ! Elle ne devrait pas nous cacher tant de choses ! Tu ne dirais pas ça si elle faisait partie de la meute ! Protesta la louve. L'alpha s'était levé en lâchant un grognement sourd, elle fit de même pour lui faire face. Je sentais l'air qui nous entourait salourdir. Ce débat allait mal finir alors je les séparais en les regardant tous les deux sévèrement. Ils se rassirent.

- Je vais parler, calmer vous. Ils me regardaient tous captivés. Comme ça il ressemblaient à des louveteaux. C'est compliqué mais en résumé je ne dors plus, plus du tout. Je n'ai pas de terreurs nocturnes mais je me blesse en dormant, je me griffe et me mord, je me fais des bleus, enfin tous. J'ai également la nette impression d'être somnambule ce qui n'aide pas non plus. Alors je préfère rester éveillée, voilà tous. Déclarais-je

- Pourquoi ne pas nous en avoir parlé ? Me questionnèrent Yann et Bennji au même moment.

- Je ne voulais pas plus vous embêter avec mes problèmes personnels alors que nous en avons déjà assez autour de nous. Balançais-je d'un tons sec. Bref ce n'est pas grave alors n'en parlons plus et allons en cours. Je pris mon sac et retournais au lycée. Là ils m'avaient mise en colère, je détestais parler de moi.

Histoire de réptileWhere stories live. Discover now