Chapitre 4

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/!\ Voilà le chapitre 4, avec un point de vue de Stiles :) Je sais que les pdv Stiles sont moins longs que les pdv Derek, mais il faut dire qu'il ne se passe pas beaucoup de choses de son côté (il est pomé le pauvre chou) xD. Après celle ci j'ai encore deux fictions à poster (trois bientôt), puis encore des idées. Cependant s'il y a une idée que vous voulez voir en fiction n'hésitez pas :) /!\

PDV STILES

Je me réveille doucement, bizarrement totalement serein, ce qui ne m’est pas arrivé depuis… Vraiment longtemps.

J’ouvre difficilement les yeux, encore endormi. Je suis tout contre l’humain qui m’a nourri hier. Pourquoi ? Assez effrayé, je recule doucement et tombe dans l’eau. Nous étions sur une sorte de matelas bizarre qui flotte. Il a pensé à moi pour ne pas que je me dessèche. Je baisse les yeux vers mon corps, et me rend compte qu’il est couvert de bandages. Agacé, je les arrache presque, ne me sentant pas à l’aise.

Ce que je vois en dessous des bandages me fait tourner la tête : tout est couvert de griffures, plus au moins profondes. Je fouille mes souvenirs pour trouver d’où est ce que ça peut venir.

Tout me revient d’un coup. Mon désespoir de ne pas être avec mon père, mon chant, la haine des autres qui s’est transformée en haine pour moi-même.

La pleine lune fait ressortir ce que les sirènes cachent au fond d’eux-mêmes.

Puis la fin me revient également : le baiser.

Ca aussi, ça doit venir du fond de moi-même. Les autres sirènes ont raison, je suis un monstre.

Ca me touche qu’il m’ait aidé. Et je sais peut être le moyen de le remercier. Je plonge au fond du bassin, récupère le casse-tête que j’ai résolu au bout de plusieurs heures, et lui pose sur le matelas. Ensuite, j’attends simplement son réveil.

Malheureusement il ne se réveille que des heures plus tard. Ses yeux papillonnent, et son regard se pose sur le casse-tête résolu. Un grand sourire éclaire son visage. Il s’assoit sur le matelas flottant, veillant à ne pas perdre l’équilibre. Et c’est là qu’il se rend compte qu’il est au milieu du bassin, et qu’il va devoir plonger pour sortir. Il jette un regard à son poignet, ennuyé. Je comprends que la chose qu’il a à son poignet ne supporte pas l’eau. Je me dirige vers le matelas flottant, et le pousse jusqu’au bord, m’attirant son regard surpris. Afin de l’éviter, je plonge le plus profond possible dès qu’il est sorti du bassin. Il sort le matelas de l’eau puis part, je vois sa silhouette, floutée par l’eau, s’éloigner.

Mon cœur se serre légèrement.

Attendez quoi ? Pourquoi est ce que j’ai cette sensation ? Ca n’a rien de normal, et c’est extrêmement désagréable. Je n’ai jamais ressenti ça auparavant. J’ai juste envie qu’il revienne. Je suis dégoûtant, je suis un monstre. Et c’est exactement pour ça que je ne serai jamais accepté chez les sirènes. Alors tant pis pour eux. Je ne reviendrai jamais, je vais rester ici avec l’humain. En quelques minutes, il m’a rendu plus heureux que ne l’a fait mon père depuis qu’il m’a recueilli. Tant pis si je finis totalement fou à force de tourner en rond, tant pis si je ne revois plus jamais l’océan, tant pis si je ne revois plus jamais mon père. Je serai toujours plus heureux ici que là bas, ma décision est prise.

Quelque chose entre dans l’eau. Deux nageoires difformes, noires, longues. Le reste suit.

C’est l’humain. Les nageoires bizarres ont remplacé ses pieds, et il a quelques choses d’étrange sur les yeux, et encore une chose étrange qui relie sa bouche à une sorte de bouteille accrochée dans son dos. Je nage en rond autour de lui, le détaillant. Soudain, il place la boîte noire qu’il a dans les mains dans ma direction. Surpris, je m’éloigne rapidement. Mais il n’abandonne pas, il me suit, essayant vainement que je sois face à lui. Sous l’eau, j’éclate de rire, faisant des bulles. Je le vois se figer. Est-il dégoûté par mon rire ? Je suis rassuré en voyant ses yeux briller : bien au contraire. Je m’approche rapidement de lui, et le force à lâcher sa boîte noire. Puis je lui prends la main et l’emmène nager à mon rythme.

Au bout d’un moment, je lui lâche la main et lui fait coller ses deux jambes, de façon que ses deux nageoires noires n’en fassent plus qu’une, ressemblant à la mienne. Puis je lui fais signe de nager comme moi. Il essaye, et le résultat me fait exploser de rire alors qu’il émet une plainte étouffée par l’appareil devant sa bouche. Je le mets dans la bonne position, appuyant sur son ventre et abaissant ses fesses. Il émet une protestation à ce toucher, je l’interroge du regard pour savoir pourquoi. Il rougit sans pouvoir s’expliquer, alors je me détourne et lui demande de nager encore. C’est beaucoup mieux, et il s’en sort très bien. Nous faisons plusieurs tours du bassin ainsi, mais il est vite fatigué et retourne à la surface après avoir récupéré sa boîte noire.

Alors que je ne suis toujours pas sorti de l’eau, déçu que ce soit terminé, un objet atterri dans l’eau. Je l’attrape, c’est une pièce de métal, du même genre que le dernier. Il faut détacher les deux parties de métal mais je ne vois pas comment faire. Curieux, j’essaye toutes les possibilités.

Une vingtaine de minutes plus tard, bien après que je l’ai résolu, des bruits me sortent de mon sommeil. Une discussion a lieu. Je ne peux pas distinguer les paroles comme je suis sous l’eau, mais j’entends des rires. En plus de la voix du brun, il y a une voix féminine et une voix masculine. Ils viennent me rechercher ? Ils vont m’emmener ailleurs ? Je ne veux pas partir.

Je sors la tête de l’eau pour observer les étrangers.

Ils sont deux, une jeune fille aux cheveux châtains, qui m’observe de haut, comme elle regarderait un animal, et un brun légèrement plus jeune, qui la dévore des yeux. Il crève d’amour pour elle, mais est ce qu’il sait que ce n’est pas réciproque ? J’ai brusquement de la peine pour lui.

Elle leur fait signe que je suis là, et avant qu’ils ne tournent la tête, je plonge. Ils ne restent pas plus longtemps, juste quelques minutes où je prie juste pour qu’ils partent et que mon humain revienne me voir. Mais ça n’arrive pas. Il repart en même temps qu’eux.

Après plusieurs minutes, je remonte à la surface et monte sur le rebord. Je rampe jusqu’au mur, où je m’endors simplement, avec une drôle de brûlure sur ma peau. 

My pretty mermaid (boyxboy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant