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Les minutes passaient lentement, mais elles passaient. 48 minutes que j'étais là, sur mon banc blanc, à observer les gens.
Devant moi, une dame, avec des chaussures à talons épais, en daim gris, une jupe grise. Une unique rayure blanche égayait l'habit. Un pull en laine blanche, et un châle blanc passé. Ses petits yeux clairs balayaient chaque mouvement, et son nez droit, pointu, la faisait ressembler à un furet. Quelques rides parsemaient sa peau pâle, sans couleur, pas même rougie par le froid de décembre, et ses pommettes tombaient exagérément, conséquence du temps.
À gauche, un garçon, peut-être de mon âge, attendait comme moi. Écouteurs dans les oreilles, cheveux rasés sur les côtés et dressés légèrement sur le haut, un nez droit, un front trop reculé par rapport à sa mâchoire, ses yeux étaient très grands, d'un noir étonnant et ses iris énormes.
Une voix du haut-parleur retentit, et je détournait le regard. Celle ci annonça mon train, enfin ! mais seulement mis en place trente minutes en avance. Quand je détournait à nouveau le regard, le garçon avait disparu.
Je suis montée dans mon train

Dans Le Terrier Du Lapin De PâquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant