Dans Le Terrier Du Lapin De Pâques

-elle-

[12/05/2017]

Ses orbes noires déversaient la nuit entière, inlassablement,
Elle ne voulait qu'une chose : voler, partir, courir, mourir.
Ses yeux se fatiguaient, et seulement elle l'observait tranquillement,
Elle voulait nous laisser, ne plus jamais pâtir.

Elle voulait que sa cavalière l'emmène,
Elle voulait qu'elles y aillent, jusqu'au bout.
Tant que sa valse la soutienne,
Elle ne compterait plus les tours.

Leur danse combative et endiablée, violente, mais douce,
Ce ballet de sentiments forts et destructeurs,
Tout ceci l'aveuglait, de la même manière dont nous l'aveuglions tous.
Sauf elle, mais elle en avait quand même peur.

Malgré ses mots doux, malgré ses promesses,
L'utopie, l'avancement d'un rêve magnifique,
Malgré la beauté de cette séduisante, malgré ses caresses,
Elles n'avaient pas débuté leur relation idyllique.

Mais ce soir là, cette nuit pas comme les autres,
Elle avait décidé de la suivre, enfin.
Elle se sentait trahir, devenir Judas, le treizième apôtre,
Mais au diable le Saint Père, celui ci ne lui avait jamais donné son bien.

Elle lui avait agrippé la main, ne voulant plus la lâcher,
Elle avait décidé de lui accorder sa vie, et sa confiance.
Elle avait rassemblé tout son amour dans son cœur, frigorifié,
Et avait saisi cette soit-disant chance.

Elle lui avait promis de la sauver, de lui faire un cadeau,
Elle lui avait fait croire à un paradis, loin de sa vie fastidieuse.
Seulement, elle était arrivé devant le grand Méphisto,
Elle l'avait salement et facilement piégée, la Faucheuse ...

[En aucun cas je ne veux offenser les croyants pratiquants. Je ne me suis servie que de l'image que pouvais représenter Dieu pour quelqu'un qui n'y croit plus. Je suis athée]

S.e