Je ne suis pas heureuse.

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Constat du 26 avril 2016.

Ma mère n'arrêtait pas de me poser cette question à laquelle on répond oui sans trop y réfléchir car on pourrait réaliser qu'on ment."Noa, tu es heureuse hein?"Alors comme vous tous je réponds oui, car on ne voudrais pas embarrasser notre interlocuteur qui cherche juste à.... à nous mettre mal à l'aise. Si on vous demande cela hors un contexte spécial du genre d'un anniversaire ou autre moment jugé heureux par la société on aurait de quoi réfléchir et répondre non. "Non Maman je ne suis pas heureuse! Je déteste ma vie! mon corps! mon caractère! ma dépression qui dure depuis trois ans même si je me suis toujours senti mal quand j'y pense! Parce que je suis en perpétuel combat avec moi même et les autres! Je ne ressens rien d'extraordinaire quand on m'embrasse! Je ne supporte même plus qu'on s'approche trop près de moi surtout si c'est un garçon depuis ce que Baptiste m'a fais! Parce que oui au final nous ne l'avons pas fait (et dieu merci) mais cela ne m'empêche pas de me dégoûter moi-même à chaque fois que j'y pense et que cela me rajoute une raison dans la liste des choses qui me donne envie de me foutre en l'air! J'étais psychologiquement instable! physiquement aussi et il n'a fais quand profiter malgré ce qu'il a beau dire."Si je continue ma vie telle qu'elle est j'vais me foutre en l'air, je ne suis pas heureuse, je ne ressens plus rien. Je me remets à penser au suicide, constamment, de plus en plus et sans rien ne laisser paraître. Je deviens cette fille qu'on décrit dans les textes, celle qui sourit de toutes ses dents même si elle s'en fou complètement et qu'elle ne comprend plus les conversations qui l'entoure. Celle qui le soir s'endort au bord des larmes avec l'appel de la lame qui la titille en priant pour ne pas se réveiller.

Le p'tit carnet bleuWhere stories live. Discover now