Feu.

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J'ai besoin d'exprimer quelque chose.
J'ai besoin de faire sortir le feu brûlant qui me consume de l'intérieur.
Je veux pousser un rugissement si roque qu'il semblera tout droit sortit des enfers.
Je veux juste pleurer.
Je veux juste crier.
Je veux juste justifier.
Mais je n'y arrive pas.
C'est impossible.
Tout reste coincé dans ma gorge.
Une rivière a besoin de sortir de mes yeux.
Un torrent essaie d'ouvrir mes lèvres.
Une telle douleur, un tel désespoir, une telle solitude.
Un jour, tout cela sortira.
Et ce jour, le monde devra se mettre aux abris.
Car j'accablerais de haine ceux que j'aime.
Car je me vengerais de ce que je déteste.
Car je deviendrais rien plus qu'un monstre, un animal.
Mais rien ne veux sortir.
Aucune larme daigne partir.
Aucun cri ne sort.
Aucune provocation n'ose.
Alors je reste là, à tout garder pour moi.
La journée, je suis heureuse.
Je sourit, j'applaudis, je ris aux éclats.
Le pire, c'est que je ne le fais pas exprès.
Cette seconde personnalité que je sors quand je ne suis pas seule fait partie intégrante de moi maintenant.
Mais la nuit.
Avant de dormir.
Si du moins je dors.
Les émotions parasites sommeillant la belle journée ressortent l'affreuse nuit.
Et je me sens tellement vulnérable.
Tellement stupide.
A pleurer pour lui.
C'est marrant, j'avais pour habitude de diversifier le thèmes de mes écrits.
Mais maintenant, tout tourne autour de lui.
Je l'appelle parfois « toi », comme s'il allait un jour lire cette bêtise.
Mais il n'y a pas que lui.
Il y a tout le reste.
Toute cette noirceur, cette profondeur, ce qui fait de moi qui je suis.
Toute cette haine, tout cet amour, qui me font souffrir autant l'un l'autre.
J'ai juste envie que ça sorte, bordel.
Mais bien sûr, cela arrivera au moment le plus inopportun.

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