Chapitre 18 : Phobie sociale

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PDV Alexandre

- Allez, tu verras que sortir te feras du bien !

Oscar affiche une mine dépitée, n'ayant pas l'air convaincu. Mais peu importe, si lui n'a pas besoin de prendre l'air, moi oui.

- On va où...?
- Au parc.
- Il paraît que c'est romantique, les parcs.

Je laisse échapper un soupir :

- C'est moi ou tu es plutôt d'humeur sentimentale ces derniers temps.

Pour toute réponse, un silence et un regard inexpressif, de quoi me dégoûter et me faire accélérer le pas, histoire de lui faire comprendre.

- Pourquoi es-tu aussi blasé ? je lui demande finalement.
- Car ma vie est morne et ennuyante...

Mais bien sûr, ce n'était même pas la peine de poser la question.

PDV Aurélie

J'émerge, à nouveau. Est-ce encore une de ces salles immaculées de blanc ? En tout cas, elle n'en a pas l'air, je dirait même qu'il s'agit cette fois d'une chambre normale.

Que s'est-il passé encore avant que je tombe dans le sommeil ? Je ne m'en souviens plus. Peut-être me suis-je même évanouie.

- Aurélie !

Clément, sa voix d'adolescent étant reconnaissable parmi toutes. Quelque part, ça me rassure franchement qu'il soit là, ça me prouve au moins que je ne suis plus enfermée dans une sorte de manoir glauque avec pour seule compagnie un petit fantôme pas aussi mignon qu'il m'en alors. Il y a même une possibilité que j'ai simplement rêvé, ce qui ne serait pas surprenant vue l'irréalité de ce que j'ai vécu.

- Comment ça va ? j'essaie de lancer en souriant malgré la fatigue.
- Pour ma part je vais bien, mais c'est plutôt à toi je devrai poser la question, surtout après ta disparition.
- Ma disparition ?
- Oui, la police est à ta recherche depuis maintenant trois jours.

Attendez, ai-je mal entendu ou... suis-je vraiment portée disparue depuis trois jours ?!

Par contre, ça commence vraiment à devenir inquiétant.

PDV Alexandre

- Celui là-bas.

Je soupire, me sentant davantage comme un garde du corps à cet instant précis, que celui qui a employé ce mec à mon service. Après m'avoir dit faire des détours entiers dans le seul but de ne pas croiser trop de monde, le voilà maintenant à choisir où l'on va s'assoir dans le parc.

Bientôt, je lui apporterai son petit-déjeuner au lit si ça continue...

- Dis, je m'interroge en m'asseyant à côté de lui. Tu as une phobie sociale ?

Face à l'absence de réponse, j'ajoute.

- Tu ne supportes pas de cohabiter avec d'autres êtres humains ?
- Ce n'est pas ça, enfin ça dépend. Je n'aime pas trop les inconnus.
- Tu ne les aimes pas parce que tu en as peur ?
- Non, parce qu'il sont insupportables.

Je hausse un sourcil, légèrement surpris.

- Tu trouves les gens insupportables ?
- En général oui. Tous une bande de faux-culs qui ne pensent qu'à leur petit intérêt personnel.
- Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier.

Oscar grogne :

- Mais en plus ils parlent fort, ils vont dans tous les sens, ils font un paquet de bruit pour tout et n'importe quoi et je ne supporte pas le bruit. Et en plus ils font des gosses, il soutiennent la survie d'une espèce qui ne mérite que de crever. C'est écœurant.

Et bien, si je pensais qu'il me sortirait ce genre de choses lors d'une simple sortie au parc.

Alors que je m'apprête à répondre, des pas attirent notre attention. Un homme s'approche, sort une clope et l'allume en s'adossant à un arbre.
Au début, il ne nous prête même pas attention, concentré dans sa manipulation. Mais à l'instant où il tourne les yeux vers Oscar, les deux se raidissent sur place.

- Attends, mais c'est toi l'autre connard du métro qui m'a touché le cul...!

Voilaaaa ! Petit chapitre de transition, en espérant qu'il vous plaise.

Journal d'un gamer 2 : Parce que la vie est un long fleuve tranquilleWhere stories live. Discover now