Chapitre IV - L'hôpital

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Lundi 16 juin 2018

19h46

Pardon.
Pardon de vous avoir laissé sans nouvelles mais, cette fille... Cette sphère... Mon père... Je vais essayer, je dis bien ESSAYÉ de vous expliquer tout cela depuis le début...
Comme vous le savez, je me suis levé et quelqu'un m'a attrapé le poignet. Je me suis donc retourné brusquement et,

C'était elle, la petite fille que j'observais depuis un bon quart d'heure ; elle me tendait son fameux jouet, cette sphère lumineuse et elle m'a dit, avec un grand sourire sur ses lèvres :
" - Tiens, tu as perdu ça, disait-elle
- Mais non, tu dois faire erreur, je n'ai rien oublié !
- Si, tes souvenirs... "

Madeline.

Si vous ne l'aviez pas encore deviné.
Puis après ces paroles, me laissant tout chancelante, elle est repartie, joyeusement son sac à dos sur les épaules. Elle avait fait tombé une sphère et quand je me suis approché, une inscription était gravée : " Ton père n'est pas mort".

Mon hypothèse... Vérifiée
Mes souvenirs... Dérobés
Ma vie... Chamboulée
Et mon père...

Quand je me suis réveillé, ma mère m'a raconté que j'avais été évacué d'urgence par les pompiers, couvant un stress intense touchant à ma santé. Donc ( si vous ne l'aviez pas encore deviné), je vous écris au chaud, dans mon lit d'hôpital, avec une horrible migraine. Et puis, la nourriture des urgences est, on ne va pas se mentir, est on dirait adapté pour les plus âgés d'entre nous : viande molle ( sans sel, soi-disant pas bon pour la santé), courgettes ( gorgées d'eau), du pain ( MON SAUVEUR !!), une pomme ( la pomme et l'appareil dentaire ne font pas bon ménage), yaourt nature ( sans sucre) et de l'eau. Bon, je ne m'attendais pas non plus à du jus de fruits pétillant, un fast-food et une bonne glace servi sur un plateau d'argent, quand même pas :,-( ... A mon chevet, ma mère m'a déposé une carte rempli d'amour et de confort, et cette sphère ( j'espère que ma mère n'a pas lu, mais cela ne doit pas être le SOMMET de son attention non plus.) et mon journal ( oui, celui que tu tiens dans tes mains, clin d'oeil ;-) ). Ma journée fut rythmée par les examens, les radiographies et les contrôles médicaux. La nuit tombée, j'avais HÂTE d'aller dormir et de faire des rêves ( bons ou mauvais qui sais ).

Mardi 17 juin 2018

00h17

Je n'arrive pas à dormir, en même temps, la salle est entièrement blanche, avec des ustensiles de chirurgie disposés un peu partout.
Sur la droite, il y a un masque anesthésiant ( parfum fraise bonbon), des petites armoires où sont posé une perfusion ( qui n'était pas à mon nom, rassurez vous ( et sur mon lit est accroché une pancarte avec un graphique indiquant les relevés niveau santé : ils se sont améliorés nettement dis donc.
Et sur la gauche, je distingue une sorte de télévision qui, grâce aux capteurs posés sur mon avant-bras et sur mon torse, interprète mes pulsions cardiaques. J'observe aussi une fenêtre qui laissait apercevoir un clair de lune reposant. Mes yeux tombants, j'essaie de te mettre à jour quand même, écrivant à la lumière de la sphère. Oui, cette sphère brille 24 heures sur 24 ! Bon, je crois que je t'ai tout raconté, cela fait à peu près un bon quart d'heure que je t'écris, donc je crois que le sommeil m'est revenu; heureusement car sinon le lendemain mes cernes sous mes yeux n'auraient pas appréciés une nuit blanche et qu'ils auraient doublés de volume ! Alors, bonne nuit !

Les souvenirs violacéesWhere stories live. Discover now