Chapitre 42 - Point de vue de Thibault - Rencontre des plus désagréable

Depuis le début
                                    

- Nous aussi on t'aime Timmy. répondais-je alors qu'Alex dépose un tendre bisou dans ses cheveux. Sur ce j'y vais, bonne journée les garçons.

- Bonne journée mon Tibou me lance mon cher et tendre

Je serais bien resté avec eux mais quand il faut y aller, il faut alors je retrouve mon véhicule et prends la route jusqu’à mon boulot. Ma relation avec Stéphanie ma collègue de travail, s'est amélioré, on dialogue beaucoup plus. Là, elle est en congé mais elle va revenir et c'est moi qui serai enfin en vacances. J'ai vraiment hâte, pouvoir profiter de mon chéri, toute la journée...le rêve. De toute façon depuis que je vis avec lui, je nage en plein bonheur. Tout est absolument parfait, le seul regret que j'ai, c'est de ne pas avoir parlé à Nath plus tôt. Mais l'important c'est que tout se soit bien terminé et qu'on soit ensemble. Natacha a quitté notre ancien appartement, ayant trop de souvenir de moi dedans mais on s'est séparé en bon terme, je l'ai même accompagné à la gare, quand elle a pris son train pour rejoindre sa grand-mère en Espagne.

Quand j'arrive devant le magasin une surprise de taille m'attend.Cet homme que je n'ai plus vu depuis dix ans, qui n'a plus la moindre importance pour moi, que je méprise tout autant que j'aime Alex; est planté devant moi, là. Vêtu d'un costume gris rayé, accordé à la couleur de ses cheveux poivre et sel, qui autrefois étaient bruns. Il me regarde d'un air sérieux à travers ses yeux sombres, froid et souligné de cernes. Il passe sa main sur sa barbe grisonnante elle aussi, et fronce les sourcils ce qui accentue encore plus les rides de son visage déjà marqué.

- J'ai besoin de ton aide Thibault

- Quand on s'adresse à quelqu'un en général, on dit d’abord bonjour, mais c'est trop te demander.

Il me suit à l'intérieur. Irrité par sa présence et n'ayant pas que ça à faire, je lui demande

- Qu'est-ce que tu me veux? Dépêches-toi, te voir m'insupporte au plus haut point

- Tu me dois le respect, je suis ton père!

- Tu n'es rien, je suis le fils de personne, tu es mort pour moi! 

- J'ai besoin que tu me prêtes 2000 euros, j'ai beaucoup joué au casino, j'ai un gros découvert et je ne voudrais pas que ta mère s’aperçoive que j'ai replongé

Mon géniteur a longtemps été dépendant des jeux d’argent par le passé, il s'était soigné... .À cette demande j’émets un rire sarcastique, comment peut-il imaginer que je vais lui venir en aide.

- J'en ai absolument rien à battre de tes problèmes de tunes. Je préférerais donner mes sous à une oeuvre de charité où en faire dont à des pays pauvres que de te prêter ne serait-ce qu'un centime.

- Ta bonté te perdra...tu as changé...si j'avais su je t'aurais interdit de fréquenter ce sale gosse a l'adolescence, il t'a converti a ces choses malsaines et perverses...

- Écoute, espèce... de... minable... merde, je t'interdis de parler de lui, oh et pas de chance pour toi, je vis avec cet homme. Et ton fric tu te le fous où je pense, je te donnerais pas un rond, tu te démerdes.

- Si tu avais accepté d'aller dans ce centre a l'époque on aurait pu te soigner, j'aurais du t'y forcer...j'ai honte de ce que tu es devenu...

Ne tenant plus, je lui crache littéralement au visage avant de lui répondre:

- Dégage, tu me dégoûtes... Vas-y, Casses-toi dis-je en le poussant sans ménagement vers la sortie. Je veux plus jamais voir ta gueule et je te le dis cordialement " Va... te... faire... foutre"!

Je commence la journée comme ça sur les nerfs a cause de ce type, qui ose encore se prétendre mon père quand ça l'arrange et qui arrive comme une fleur pour me demander de lui filer de l'argent. Résultat, je suis tellement énervé que je passe une matinée et une après-midi exécrable bien que je fasse bonne figure devant les clients. En plus d'habitude je retrouve Alex pour la pause-déjeuner mais aujourd'hui je devais faire l'inventaire donc, j'ai grignoté vite fait un sandwich. C'est un peu plus calme, que je rentre à la maison, sachant que mon chéri va m’apaiser.

Je pousse la porte de l'appartement et vois sa chevelure dépasser du canapé, il est devant la télévision.

- Hey mon amour t'a passé une bonne journée? lui demandais-je alors qu'il renverse la tête en arrière sur le dossier du sofa et que je me penche en avant pour l'embrasser.

- Oui bien merci, par contre toi, tu as l'air un peu contrarié, je me trompe?

- Non dis-je en m'asseyant comme un sac à ses côtés.

- Qu'est-ce qui se passe? dit-il en caressant tendrement mes cheveux et ma nuque.

- Devine qui a débarqué au magasin ce matin?

- Je sais pas Nath ou peut-être Sean?

- Non et non, quelqu'un que j'aurais jamais voulu revoir de ma vie...mon cher paternel!

- Lui ?! Après tout ce temps, qu'est-ce qu'il te voulait?

- De l'oseille, deux mille balles...

- Pardon?!

- T'as bien entendu. Il a trop perdu au casino et il voulait que je l'aide. J'en reviens pas, comment il peut ne serait-ce que penser que je vais lui donner? Qu'est-ce qu'il croit? Je te jure ça me fou en rogne...

- Qu'est-ce que tu lui as répondu?

- Qu'il pouvait toujours courir, qu'il n'obtiendrait rien de moi et après qu'il m'ait dit que tu m'avais perverti et qu'il avait honte de moi, et d'autres cruautés, je lui ai envoyé un crachat en pleine figure avant de lui dire de foutre le camp, accompagné de quelques grossièretés comme va te faire...

- Il a pas dû apprécier...

- J'ai pas eu le temps de savoir, je l'ai foutu dehors. Il m'a mis dans un tel état de colère...

- Calme toi mon chéri... 

- Tu veux bien me donner un cachet s'il te plaît, a trop m'énerver j'ai mal au crâne.

- Je t'apporte ça tout de suite, tu n'as qu'à aller dans la chambre, t'allonger, je fini de préparer le repas et je te l'emmène.

- Merci mon ange

- C'est normal, je prends soin de l'homme que j'aime. Allez n'y pense plus, c'est fini dit-il en me tendant la main pour m'aider à me lever.

- Oui, je lui ai bien fait comprendre que je ne l'aiderais pas, il ne devrait pas revenir.

Je file dans la chambre après lui avoir donné un tendre bisou, retire mes chaussures, m’installe sur le lit et allume le téléviseur. C'est déjà les infos du soir, je n'ai pas fait attention mais l'inventaire du magasin m'a fait rentrer tard heureusement que j'avais prévenu Alex la veille. Il me rejoint dans la chambre avec mon comprimé, un verre d'eau, ainsi que le dîner. On s'adosse contre le lit, les oreillers dans le dos pour manger tranquille. Puis il me propose un massage pour me détendre. Je m'allonge à plat ventre, le menton appuyé sur mes mains, après avoir enlevé mon t-shirt. Je laisse ses douces mains parcourir mon dos de longues minutes, mais très vite ça dérape et après une multitude de caresses et de baiser passionnés, on s'endort nus l'un contre l'autre.

Tu m'avais dit " Dans un an jour pour jour" ( Tome 2Alex/Thibault)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant