Prologue

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Le vide.

 Un sentiment profond et angoissant de vide, comme si mes épaules se dérobaient et que j'entamais une chute sans fin. 

Et surtout, cette incapacité à penser, à réfléchir, à remettre en ordre les bribes de souvenirs qui se bousculaient dans mon esprit. Un visage, un homme, une foret... 

Etais je sous l'emprise d'une quelconque drogue ? rien qu'à cette pensée, je frémis, ce mot réveilla en moi une anxiété que je parvins à grande peine à maitriser. 

Je ne me souvenais de rien, ni de mon prénom, encore moins de mon âge, ou du lieu ou je me trouvait, comme si ma vie avait démarré ce matin, comme si la nuit avait aspiré ma mémoire, si mes souvenirs s'étaient perdus dans la moiteur du crépuscule. 

Ce matin d'hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant