chapitre 3

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Je souffle et le repousse.

« Tu as changé depuis l'année dernière, je te trouve plus... mature.

- C'est écœurant ça David. Je fronce les sourcils et me remets à marcher. Mais apparement ça ne le dissuade pas et il continue de me suivre et me bloque la route.

- Tu devrais être content qu'on te regarde Sam. Il pose sa main sur mon épaule et je tente de m'éloigner mais ce coup ci il semble irrité et ne me laisse pas partir.

Je fronce les sourcils et commence à pousser un peu plus fort son torse, je refuse que quoi que ce soit dans ce genre apparaisse dans mon dossier scolaire mental, ce ne serait pas terrible qu'il y soit inscrit que je me suis faite agresser par un idiot et que je l'ai frappé jusqu'à finir au poste.

Dans un élan d'adrénaline, je réussis à faire reculer David qui avait finit par me coincer entre lui et un casier. Je commence à courir mais il ne semble pas apprécié ma décision et me retient fermement par le bras, trop fermement à mon goût. Ses doigts s'enfoncent un peu plus dans ma peau et une douleur se fait ressentir. Putain.

« Conner ? Tu n'es pas encore rentrée chez toi ? Qu'est-ce que tu fous ? »

Je me retourne vivement et le voit, le garçon que je déteste le plus depuis hier, mais que je bénie actuellement. J'oublie tout ça et le remercie du regard d'être apparu de nul part.
Il fixe mon bras lacéré par la main de David. Il court vers nous et tire David en arrière pour que je puisse être libre, je reprends mon souffle. Je regarde mon bras et vois déjà s'y dessiner des traces de doigts violacées, je me hâte de mettre ma main dessus, cela doit rester secret défense. Mon sauveur du jour pousse, avec force, David contre le casier à l'opposé duquel j'étais il y a de ça encore quelques minutes. Le vert des ses yeux n'a plus rien avoir avec celui que j'ai vu hier, ils semblent teintés par une puissante colère.

Avant que mon cher co-organisateur de bal ne fasse quoi que ce soit je me dirige vers eux et assène une claque magistrale à David. Il n'y oppose aucune résistance, évidement, ce coup ci il y a un autre homme pour calmer son ego, seule face à une femme ils se sentent toujours pousser des ailes, à croire qu'une paire de couilles change tout.
Je souffle un bon coup et quand il reprend ses esprits, je lui envoie un bon coup de pied dans l'entrejambe, comme pour illustrer ma pensée. Il laisse échapper un couinement de douleur mais court pour sortir rapidement de l'établissement. Un vrai lâche.

On est désormais plongés dans le silence. Olson se retourne et me fixe, désolé.

« Heureusement que je devais aller chercher les clefs du local dans la salle des profs, je n'aurais pas pu t'aider au sinon. Il rigole, sûrement pour faire passer la pilule de cette événement qui va sûrement me valoir un traumatisme ou deux.

- Tu es arrivé au moment où j'étais dans une impasse, certes, mais j'aurai très bien pu m'en sortir sans ton aide. Une larme s'écrase sur ma joue sans que je m'en rende compte, mon bras me fait vraiment mal. Pour qui est-ce que tu me prends ? Je réajuste ma veste et repousse une mèche qui s'est libérée de ma queue de cheval, il faut à tout prix que j'efface ce désagrément des mémoires. Personne ne doit jamais savoir ce qu'il vient de se passer. Je veux être reconnue pour des belles actions et pas parce que je procure de la pitié chez les autres. Il approche sa main de mon visage pour essuyer ma larme mais se ravise rapidement en me voyant déjà le faire.

- Tu peux bien dire ce que tu veux, mon aide était plus que précieuse. Assume au moins ça la coincée. Il me sourit, mais ce surnom me rappelle immédiatement David et les marques sur mon bras, il m'a appelé de la même façon sur un ton tout aussi supérieur.

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