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-Tu m'as manqué.


PDV JOHAN

Les mots sortant de la bouche de Mia me rendent plus heureux que jamais.
Ça me fait tellement de bien ce que Mia vient de dire.
Je l'aime.

-Toi aussi, lui répondis-je.

Ses joues rougissent d'un coup, une nouvelle fois. Je meurs d'envie de l'embrasser là, maintenant, tout de suite.

Seulement, j'ai peur de précipiter les choses et je ne sais même pas si Mia voulait dire qu'elle voulait que je revienne à ses côtés. Ou si c'est seulement que je lui manque. Au moins un peu.

Ses mains sont toujours mêlées aux miennes et j'aime sentir sa peau contre la mienne.

Je n'ose pas rompre le silence pour demander ce qu'elle pense de notre relation actuelle. Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?

Finalement, je n'essaie rien préférant attendre qu'elle me dise ce qu'elle  souhaite même si je risque d'attendre longtemps.

Je la regarde, nos regards se croisent et nous restons là, l'un devant l'autre, à nous contempler des yeux.
Ses yeux varient des miens à mes lèvres et je fais de même pour lui montrer que je crève d'envie de l'embrasser.

Elle pose ses mains sur mes joues et les caressent tendrement.
Elle s'approche de mon visage et ses lèvres ne se retrouvent plus qu'à quelques centimètres des miennes et bientôt plus qu'à quelques millimètres.

Je fais disparaître l'espace qu'il reste entre nous en déposant brusquement mes lèvres sur les siennes.
Ça fait du bien. Beaucoup de bien.

Nos lèvres ne se sont quittés que depuis vingt-quatre heures seulement et j'ai l'impression que ça fait depuis une éternité qu'on ne s'est pas embrassé.

PDV MIA

J'aime le fait de pouvoir sentir de nouveau Johan contre ma peau, de pouvoir sentir son odeur que j'aime tant, de pouvoir serrer ses mains dans les miennes, de pouvoir l'embrasser de nouveau, de pouvoir me caler entre ses bras et ne plus jamais en ressortir.

Le voir me fait énormément de bien, c'est comme si ce que j'avais eu besoin, du temps, n'avait plus de raison d'exister.
Je n'avais jamais eu besoin réellement de temps, j'avais juste eu besoin de Johan et le voir m'a fait le réaliser.

J'ai été stupide. Complètement stupide. J'ai été égoïste et je n'ai pensé qu'à moi et à ma petite personne.
Tandis que Johan devait sûrement s'inquièter pour moi et pour ma santé.

J'aurais aussi dû penser à Johan et à ce qu'il devait ressentir par rapport à tout ça. Par rapport à la situation, à ma maladie, et aussi au retour de sa mère.
Il devait être vraiment perdu et je l'ai envoyé bouler.
Comme une égoïste.

D'ailleurs, je n'ai pas compris pourquoi sa mère est revenue d'un coup ?
Pourquoi ?
Pourquoi revenir maintenant après dix-sept ans d'absence ? C'est absurde.

Le pire dans le comportement de sa mère est le fait qu'elle soit venue me parler après notre engueulade à Johan et à moi.
Elle m'a parlé comme si elle me connaissait, comme si elle savait tout de moi. Sur le coup, je l'ai laissé faire étant donné l'état dans lequel je me trouvais : en pleurs. Je l'écoutais me parler de Johan en essayant d'étouffer mes sanglots. J'avais envie de l'étouffer avec un coussin mais j'ai réussi à me contenir.

Je ne comprenais pas pourquoi elle était venue me parler à ce moment là, elle essayait sans doute de me retourner contre Johan.

-Ta mère est venue me parler après notre dispute, lui dis-je.

-Je sais. Je sais aussi que tu voulais me virer de chez moi.

-Quoi ? Qui t'a dit ça ?

-Devine.

-J'y crois pas ! Ta mère ! Je n'arrive pas à croire qu'elle t'ait fait avaler ça !

-Ce n'était pas vrai ?

-Bien sûr que non. Même si je pensais vouloir de l'espace, je n'aurais jamais eu l'idée de te virer de chez toi. C'est ridicule.

-Bordel, et dire que j'ai cru à son baratin.

-Tu dois avoir l'habitude non ?

-Oui mais le pire n'est pas là, le pire est qu'on a eu une vraie discussion avant mon arrivée ici. On s'est parlé réellement de nos sentiments l'un envers l'autre. Elle m'a même dit qu'elle était désolée et qu'elle allait essayer d'être là pour moi et Rose.
J'y crois pas !

-Je suis étonnée, je ne pensais pas que ta mère pouvait être désolée de quelque chose.

-J'ai vraiment cru qu'on aurait pu avoir une chance de vivre une vraie  relation mère-fils.

-Je suis désolée, Johan.

-Ne le sois pas. Je suis triste d'avoir été naïf face à ma mère.

-Johan, tu n'es pas naïf, tu aimerais simplement avoir une vraie relation aimante avec ta mère, ce qui est tout à fait normal, tout le monde aimerait avoir cela.

-Merci. Dis, au juste, on est quoi l'un pour l'autre en ce moment même ?

-Personnellement, je t'aime toujours comme avant, je n'ai jamais cessé de t'aimer. Et j'aimerais beaucoup qu'on redevienne ce qu'on était, un couple solide et aimant. Qu'en penses-tu ?

-Je pense que je suis fou amoureux de toi.

-Viens par là, dis-je à Johan en l'attrapant par le col pour l'approcher vers moi.

Je l'embrasse et nous restons enlacés ainsi pendant une dizaine de minutes.


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