XVII

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Isa est revenue de chez Jean.
Ju était là et donnait le bain de Gaby.
Moi je préparais le repas pour tout le monde.
Ça faisait un sacré moment que je ne l'avais pas fait.
J'ai fait des lasagnes avec une salade et en dessert de la mousse au chocolat.

A table, je mangeais sur le bout des dents. Je n'avais pas faim. Je n'avais plus faim depuis un moment. Je mangeais par nécessité et non par envie.

"Manue tu prépare ton sac pour la semaine prochaine ? "
"Pourquoi ? "
"Pour l'Allemagne !  Jean a toujours ta place. Et il veut te voir demain au salon. Il a du taff pour toi."
"Mais je pensais que je devais avoir un vrai boulot ?"
"C'est un vrai boulot Manue. J'étais pas objective et toi tu n'es pas heureuse. J'ai parlé avec  Jean. Il te laisse passé ton bac et ensuite, il te prend en formation. Tu peux même aller en fac pour apprendre le dessin ou des truc du genre pour parfaire ton talent."

Je me jetais dans les bras de ma marraine et j'embrassais mon parrain.

"Je compte sur toi ! Pas de connerie ! "
"Promis."
"Et parle ! On est là pour toi."
"Je sais mais c'est dur parfois"
"T'isoler n'arrange rien. On peut ne pas être d'accord, se fâcher, crier mais notre amour sera toujours là. Je ne t'abandonnerai pour rien au monde. Ju également ma belle. On trouvera toujours une solution pour se comprendre."
"Merci."

Ce soir là,  je me couche le coeur léger.

Le matin, j'appelle Gérald pour lui expliquer. Il est content pour moi. Il vient ce soir.
Je me prépare pour aller au salon. Mais avant je dépose mon Gaby chez sa nourrice.
En chemin vers le salon, je réponds au nombreux SMS de mes amis.
Fred me  dit qu'il a croisé Melody et qu'elle lui a dit que j'avais un gosse. Je l'appelle pour lui expliquer. Il rigole et me traite de folle. Il me dit de me méfier car elle est rancunière. 
Je sais, je me méfie.

Au salon, Jean me prend dans ses bras !
"Alors petite tête t'es revenue ?"
"Oui merci Jean !"
"Merci de rien oui mais je veux plus que tu baisse les bras ainsi. T'es une battante ma belle comme ton père et ta mère alors tu dois t'accrocher."
Je le regarde émue.
Il a connu mes parents, il a passé son adolescence avec eux.
"Je me souviens plus beaucoup d'eux. J'ai l'impression de les oublier."
J'étais tête baissée, les larmes au bord des yeux.
"Manue. Tu les oublie pas tu grandis. Ils sont toujours là dans ton coeur et dans ta tête puisque tu parles d'eux. Et je peux te dire que tu es là fierté de tes parents. Ne baisse jamais la tête soit fière de toi. T'es parents le sont aussi de là où ils sont"
"Merci Jean."

Sur le retour je vais chez mamie. Je lui explique tout et elle me dit que le principal c'est que je sois heureuse et épanouie.

Gérald me rejoint. On va manger à la friterie. Il est distant et m'explique qu'il a pas envie de parler. Je lui réponds que dans ce cas, il rentre chez lui et que ça me va très bien.
Il ne prend pas bien du tout et hausse le ton. Je le laisse en plan et rentre à pied chez moi.

En rentrant, je passe par le parc. Manque de bol, jolie Melody est là avec des amis. Je n'ai pas le temps de réagir que je me fais rouée de coup. Ils me laissent en plan au milieu du parc ou je perds connaissance.

Quand je reviens à moi, je suis dans une chambre d'hôpital. Je regarde autour de moi. J'ai un plâtre à la main droite. J'ai mal à l'épaule gauche. Mon dos me fait un mal de chien et j'ai un plâtre à la jambe gauche.
Putain la garce.

Isa entre dans la chambre peu de temps après que je sois réveillée. Elle ne me parle pas et va chercher un médecin. 
Quand celui ci arrive, il m'ausculte et me pose des questions.

"Tout va bien madame. Le traumatisme crânien n'a pas laissé de séquelles ! "

Isa s'effondre sur une chaise.
Je me tourne vers elle.

"Il est où mon petit chou ?"
"Bonjour Manue, il est chez mamie."
"Oh !"
"Il s'est passé quoi Manue ?"
"Je me suis pris la tête avec Gérald du coup je suis rentrée à pied et dans le parc il y avait l'autre garce. J'ai eu le temps de rien que son groupe met tombé dessus."
"Je vais appeler la gendarlerie ! Et Jean. Je crois que ton voyage en Allemagne est compromis. Je ne le vois pas te porter et s'occuper de toi."
"Fais chier. Je vais le prévenir passe mon portable stp"

Elle me donne mon téléphone et elle sort appeler le gendarme qui s'est déjà occupé de moi.

+Allo Jean
+ ouais
+ c'est Manue
+ j'attendais plus ton appel.
+ désolé je suis à l'hosto
+qu'est ce que tu fais la bas ?
+ je m'ennuyais du coup je le suis faite agresser dans un parc et je me suis réveillée dans ce lit.
+ merde ! Où tu es ? je viens te voir. J'ai pas de rdv aujourd'hui.

Je lui donne les renseignements et raccroche.
J'appelle mamie.

+ mamie c'est moi.
+ Manue ? 
+ la seule.
+ enfin !
+ bah quoi ? Il y a pas si longtemps que ça !
+ tu te moques de moi ? Ça fait 2 jours que tu es dans le coma !
+ non mamie tu radote
+ non ma chérie. Ça fait 2 jours que tu t'es faite tabassée.
+ merde
+ oui comme tu dis. Je viens te voir ce soir quand Julien récupère ptilou.
+ s'il te plaît mamie amene le moi. Je veux le voir. 
+ d'accord ma puce. J'appelle Julien pour qu'il vient nous chercher avant d'aller te voir.
+ Merci mamie.

Isa rentre dans la chambre.
"Le gendarme n'était pas au courant. Il voit avec son collègue est vient te voir. Il va reprendre l'enquête. Putain je suis en rogne Manue"
"Moi aussi marraine. Ça fait 2 jours que je suis là ? "
"Oui ma belle. Qui te l'a dit ?"
"J'ai appelé mamie. Elle va venir avec Ju ce soir et mon chéri."
"OK.  Ça va ?"
"J'ai mal au dos mais ça va. Et toi ?"
"Mieux depuis que tu es réveillée. J'ai eu peur."
"Desolé marraine."
"C'est pas ta faute ma chérie. Repose toi."

âme perdue cherche son cheminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant