C'était sûrement ces jours où je partais sans elle. Le soir je la trouvais toujours au lit et dans ma tête, il n y avait rien vu qu'elle ne m'avait rien dit. C'est juste après qu'elle avait commencé ses heures sup sûrement.



Mais merde, où étais-je moi pendant qu'elle souffrait tant ? Pendant tout ce temps, je lui ai fait la tête, lui en voulant pour des histoires à dormir debout. Elle souffrait. Elle a enduré ça toute seule. C'est donc à ça qu'elle faisait allusion quand elle me disait qu'il y a eu des choses qu'elle aurait aimé partagé avec moi. Je me rends compte que je n'ai pas été à la hauteur, que je n'ai pas été digne d'elle. Mais c'est fini tout ça.



J'ai passé la nuit avec elle à l'hôpital mais j'ai dû aller au travail car j'avais une réunion que je ne pouvais manquer. Ma présence y était cruciale.



-Stp Maty, tu peux prendre soin d'elle. Je vais au bureau vite fait après je reviens. N'est ce pas qu'on pourra rentrer aujourd'hui ?



-vas-y, je termine ma garde comme ça mais je vais rester dormir dans sa chambre jusqu'à ce que tu reviennes. Après tu pourras la ramener.



Je suis allé à la maison d'abord, prendre une douche et me changer. J'ai trouvé Aïcha préparant les enfants pour l'école.



-d'où est ce que tu viens comme ça ? Tu n'as pas dormi ici ?



-je viens de l'hôpital ! Mossane est malade. Dis moi Aïcha, hier matin pendant que j'étais sorti avec les enfants, tu as vu Mossane descendre ? Est-elle tombée ou a-t-elle eu un malaise ?



-qu'est ce qu'elle t'a encore dit ? Me répond t-elle un peu nerveuse, sur la défensive je dirai, avant d'enchainer par :



-Abdou, je ne suis pas la baby-sitter de ta femme. Moi je ne la vois presque jamais ici sauf quand tu es là. Elle va bien j'espère ?



-oui ça va, ne t'inquiète pas.



Je suis revenu à la clinique juste après la réunion. Depuis deux ans, je n'avais pas pris de congés, sauf quand je me suis mariée avec Mossane, pour deux semaines seulement. Là, je devais le faire. Je travaillerai à la maison et irai au bureau si nécessaire. Il faut que je surveille la grossesse de Mossane, que je sois à ses côtés et qu'elle sente à quel point je l'aime car je sais qu'elle en a beaucoup douté dernièrement et cela a eu des répercutions négatives sur sa grossesse sûrement. Je ne peux pas courir le risque qu'elle perde le bébé. Je ne me le pardonnerai pas...



Elle dormait toujours. C'est vers 17 heures que le médecin m'a autorisé à la ramener a la maison après moult recommandations. Elle disait qu'elle n'avait plus mal mais il fallait qu'elle reste au lit et évite beaucoup de chose. Je vais prendre soin d'elle comme il se doit, comme elle le mérite parce que Mossane c'est ma Mossane.



-pourquoi ne m'as-tu pas parlé de ta première menace de fausse couche ? C'était à cause de quoi ? Comment se fait-il que tu sois restée autant de temps sans aller au travail sans que je ne m'en rende compte ?



-on ne se parlait pas, c'était ce temps là où tu partais au travail sans moi et je ne voulais pas que tu croie que je m'en servais pour me réconcilier avec toi ou que tu ne le prennes pour des caprices. Mais tout ça, c'est le passé et ça n'a plus d'importance.



J'avais honte mon Dieu. J'avais mal pour tout ce qui s'était passé ces derniers temps. J'ai amené Mossane dans ma vie, je lui ai promis de prendre soin d'elle, de la protéger, d'être là pour elle et au moment où elle a eu le plus besoin de moi, au moment où je devais le plus être présent dans sa vie, je me suis conduit comme un parfait imbécile. Je ne me le pardonnerai jamais s'il lui arrivait quelque chose.

LES TURPITUDES D'UN MARIAGE POLYGAMEजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें