Nulle Part

Vie en Vue! Chap II

Le chemin est pour moi bien moins rude qu'avant. J'avance lentement, porté par le doux vent en quête de quelque civilisation. Je n'ai presque plus soif et mon corps gagne brusquement de l'énergie, j'ai envie d'avancer, de trouver quelque vie. Après environ trois bonnes heures de marche, c'est maintenant la faim qui me tue... Ce n'est jamais fini bon Dieu!

Je m'assois, épuisé. Je jette mon regard à l'horizon à la recherche de quelque nourriture. J'aperçois proche de moi une large pierre coincée dans le sable. Je m'approche, la soulève et en sors une couleuvre d'un mètre de long qui se jette sur moi. Je recule d'un pas, ramasse une branche et le plante dans son long corps lisse. Dégouté mais affamé, j'en arrache un bout de chair et le mâche lentement. Je garde le reste et continue mon périple.

Un soir, alors que je m'allonge dans le sable à la recherche de sommeil, j'aperçois au loin une lumière, comme une flamme. D'abord je crois au Mirage mais, en fixant le point lumineux se situant à l'ouest, je reconnais clairement un grand feu allumé à trois bons kilomètres de moi. Et, logiquement, feu veut dire présence humaine! Je décide, poussé par la fatigue, de dormir et d'aller  voir le feu demain.

Je me lève de hâte à l'aube et cours directement vers l'ouest à l'endroit où j'avais vu ce feu. J'avance, grimpe une dune et d'en haut j'entrevois, entre la brume, des remparts hauts comme une falaise, entourant une sorte de petite ville aride. Je ne fais plus que courir, sans prêter attention à l'épuisement, poussé par l'ardeur de rencontrer des hommes.

Je me glisse discrètement dans la ville. Quelque chose m'effraie, je n'entends personne. J'enfonce la porte d'une maisonnette et y trouve un sac à dos, un couteau, une couverture et une bouteille vide. Je vide mes poches et range tout dans mon sac après avoir vérifié qu'il n'est pas percé.

J'avance dans la ville, cherchant de toutes parts des gens. Soudain, j'entends un cri venant de la rue d'en face. Un Homme! Je cours jusqu'à me retrouver en face de deux personnes qui braquent un jeune homme avec un colt. Anxieux, je sors mon couteau et m'approche discrètement derrière eux. Au moment où l'un d'eux allait tuer le jeune homme, je lui saute dessus et lui tranche la gorge. Le sang gicle de la plaie. Il tombe inerte. Dégouté je ne bouge plus.

L'autre sort à son tour un couteau et me plaque violemment contre un mur. Il me plante sa baïonnette dans la cuisse, et au moment où il allait me trancher la gorge, un coup de feu retentit. L'Homme qui allait me tuer s'écroule, le jeune homme m'a sauvé la vie comme je la lui ai sauvée. Avant de pouvoir faire quoi que ce soit je tombe à terre pris de soudaines nausées, inconscient.

Rien... Je ne vois rien, je suis comme dans un autre monde, un monde sans malheur, proche de la mort mais quelque chose m'en éloigne... C'est la Vie.
Je me réveillai dans un lit, à mon chevet le jeune homme... Il m'avait sauvé. J'essayai de me lever, mais ma jambe gauche me retint. Un bandage  appliqué autour de la plaie était maculé de sang.
-Qui es-tu?demandai-je
-Antoine

-Moi c'est Steven, merci...
-Rallonge toi, tu dois te reposer
Celà me convenait mais je voulais en savoir plus.
-Où se trouve-t-on?
-Je n'en sais rien, je me suis réfugié ici à la recherche d'eau.
-Tu t'es perdu?
-Ouais, à vrai dire, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis dans ce désert.
Les jours suivants se déroulèrent sans encombre, et ma cuisse recouvra ses forces. Je pouvais marcher! Au fil des jours où je me rétablissais, Antoine trouvait des objets utiles à notre survie et un petit puits au centre de la ville.

Seulement deux choses nous échappaient:
Où étions-nous?
Comment étions-nous atterris ici-bas?

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Je suis vraiment desolé pour le retard que je prends pour écrire le prochain chapitre mais je bloque énormément, je fais ce que je peut pour vous le sortir avant demain soir! Merci de votre soutien 🐱