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Nicola savait que Lachlan était énervé. Il semblait évident qu'il débordait de rage lorsqu'il avait pris le ton qui lui avait glacé le sang et qu'il avait posé ses iris assombris sur Henry.

Pour autant, ce que la brune ne savait pas, c'était pourquoi il était tellement en rogne, avant qu'il ne lui dise. Et elle fut surprise –et encore, c'était un euphémisme ! Il était dérangé par le fait qu'elle s'était faite draguer et toucher par leur client. Elle devait avouer qu'elle avait du mal à l'imaginer s'énerver pour si peu. Elle le pensait plus maître de lui-même pour ça.

Mais, l'homme devait avoir ses raisons alors elle ne fit aucun commentaire et ne demanda pas non plus d'explications. Au contraire, elle tenta même d'en rire :

-Je suis sûre que t'aurais préféré être à sa place.

Pourquoi avait-elle dit ça, au juste ? Pourquoi n'avait-elle pas réfléchi avant d'ouvrir sa bouche ? Elle avait tellement souhaité faire disparaître la tension qui flottait dans l'air qu'elle avait dit la première chose qui lui était passée par la tête. Et d'ailleurs, pourquoi était-ce la première chose qui lui était passée par la tête ?

Au moins sa phrase eut l'effet escompté, peut-être même un peu trop, puisque l'homme haussa un sourcil avec un petit sourire en coin. Nick s'apprêtait à s'excuser quand il prit la parole :

-J'ai déjà eu ton cul, je te rappelle.

Ce fut au tour d'hausser un sourcil.

-Tu vas essayer de me faire croire que tu ne voudrais pas reposer les mains dessus ?

Mais ferme-là ! Pourquoi répondait-elle à ses provocations alors qu'elle savait très bien ce qu'il tentait de faire ?

-Wally, j'aurais de nouveau ce cul, c'est un fait et crois-moi qu'à ce moment-là, tu me supplieras pour que je ne m'arrête pas.

La brune croisa les bras sur sa poitrine, amusée. Elle confirmait, il était imbu de sa personne, quoi qu'il en dise, et puisqu'elle aimait taquiner son entourage, elle lui lança une pique :

-Si c'est comme la première fois, je doute de ça.

Qu'est-ce qu'il était facile de titiller Lachlan ! L'homme perdit en un instant son sourire et s'avança rapidement vers Nicola, qui souriait grandement, le dos droit. Elle le regardait dans les yeux alors qu'il s'arrêtait tout près d'elle, si près qu'elle dut lever la tête pour continuer à planter ses iris dans les siens. Il se pencha à son oreille et lui murmura :

-Tu changeras d'avis lorsque je serai enfoncé en toi.

Nicola dut avouer que ça ressemblait beaucoup à une promesse –et qu'est-ce qu'elle avait hâte qu'il l'honore. 

Le Paradoxe de la Mante Religieuse (#Wattys2018)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant