Juin et mon histoire d'amour

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Dans la vie, je suis généralement une ado socialement malaisante. J'ai lu tous les Fifty Shades, je compte environ 120 absences dans ma dernière année scolaire et le bonheur me glisse entre les doigts... Je le perds aussi vite que ma capacité à créer des malaises. 

27 mai, le soir où tout a commencé... Ça fait une heure qu'on attend dans un restaurant pour prendre notre commande et je fouille mon instagram... Je tombe sur lui, ce gars qui me sert mon Tim Hortons presque tous les matins depuis Novembre. "Il a l'air gentil, mais je crois qu'il est gai... Il est trop gentil avec les femmes pour en manger." (Wouh les stéréotypes ma fille... Relaxe.) Il répond quand même assez vite, ça passe le temps. Notre conversation ne s'arrête plus... Film, écriture, soif d'inspiration, insomnie, trou d'cul... "Veux-tu call un peu avant d'aller se coucher?" (Oui, oui ma fille... Pour te coucher à 4h45 du matin?) Plus de cinq heures à se parler de tout et de rien, à rire, à ressentir une complicité si forte... Mais on ne se connait même pas. J'étais confuse... Pourquoi l'aimerais-je? Je ne le connais pas... Il est gentil, mais il n'est pas trop mon genre... 

29 mai, le soir où j'ai réfléchi... On vient de se rejoindre en face du cinéma... "Il a l'air vraiment nice comme ami, je vais bien m'entendre avec lui je crois!" Ai-je été aussi agréable dans une  salle de cinéma avant? Pas du tout. Voyons donc! Une date au cinéma (Non clo, ce n'est pas une date!), c'est le petit classique... C'est silencieux (Quoi? Silencieux?), les mains se rapprochent, les petits sourires mignons. On ne parlait pas, on criait. On riait tellement fort que la salle 12 devait nous entendre. Je vais toujours me rappeler de la salle 4. Petite salle avec 5 personnes derrière nous, dans le film le moins écouté de l'univers. J'ai tellement ri que j'en avais mal aux joues. J'ai changé de position au moins 14 fois pendant le film et c'était toujours trop spécial. On ne se cache pas qu'après notre film, on avait 30 minutes à tuer avant que nos bus arrivent. Qu'est-ce que j'ai fais? Je l'ai convaincu de s'asseoir par terre avec moi. Malgré ses Jordans à 400$ et malgré le fait qu'un trottoir, c'est la chose la plus sale en ville. Cette complicité vivait... Elle était là sans même ne rien faire! Mais pourquoi? J'en ai aucune idée. Tout ce que je sais, je n'avais pas passé un moment comme celui là depuis toujours. J'étais heureuse, sans me soucier des alentours. Il m'intéresse finalement...

31 mai, le soir où je me suis jetée dans le vide... Il vient me raccompagner en autobus et en débarquant (Qu'elle est ma brillante idée en tête?), je l'embrasse. Mais tellement froidement et pressée... Je vous l'ai dit que je suis socialement malaisante... Je me sentais tellement heureuse partout dans mon corps. J'avais des papillons... "The fuck is des papillons dans l'ventre esty?" Je souriais comme une conne en arrivant chez moi. J'étais heureuse... Cet homme-là, j'allais l'aimer pour vrai... 

1er juin (en passant c'était notre date), le soir où j'ai tout réalisé... On vient de se partir un film chez lui et on se parle encore et encore. (Nos conversations se finissent jamais coudonc?) On a pas juste fait ça non... Un moment tard dans la soirée, j'étais assise par dessus lui, en train de l'embrasser passionnement et après un moment, je me suis rassise à côté de lui. 
-Ouin, ben j'suis dans ma semaine...
_Ewh.. Une chance parce que sinon ça aurait été crissement chien. Ce que tu viens de faire, c'est comme si t'étais fucking dedans, le gars te doigte ben comme du monde pis y arrête drette sec pis y criss son camp. 
-AHAHAHAHAAH!! Ewwwh...
Pourquoi étais-je si à l'aise avec lui? Pourquoi me sentais-je si bien? Il me faisait oublier mes problèmes... Il me donnait le sourire lumineux que je n'avais jamais vu dans mon visage auparavant... 

8 juin, le soir où j'ai eu peur...  Les grosses chicanes avec ma mère... C'était lourd. 
-Ce n'est surement pas sérieux votre affaire... Alors non, il ne couche pas à la maison.
- Mais j'te jure maman... Je l'aime... ça va durer... 
Et comment de fois me suis-je battue? J'ai arrêté de compter les fois. C'était lourd, tellement lourd... Je le sentais en lui et je ne pouvais pas être plus humiliée.. J'avais honte de ce que je lui faisais subir. Je ne voulais pas le perdre pour ça et je continuais de me dire qu'il était fait pour rester et il l'a fait... Malgré la honte dans laquelle je vivais...

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⏰ Last updated: Jul 01, 2018 ⏰

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