Episode 23:la vérité en face

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***Loraine***
Je n'arrive plus à avancer, mes pieds sont complètement figés devant ce regard plein de rage de Carl. Et puis d'ailleurs
pourquoi il est en colère ? C'est bien lui qui a mis un terme à notre histoire donc il ne devrait pas s'offusquer de me voir
avec un autre. Je dis ça mais je crains quand même sa
réaction.
Fred : Hé Loraine ça va ?
Moi (sursautant) : Hein ? Oui oui ça va. Allons-nous-en.
A peine on fait un pas que Carl ouvre la bouche.
Carl : C'est qui ce mec ?
Moi : Ça ne te regarde pas Carl.
Carl : Donc à peine on se sépare que tu sors avec un autre
c'est ça ?
Moi : Carl fiche-moi la paix ok ? Je te rappelle que c'est toi
qui as rompu donc ne viens pas te jouer les victimes.
Carl : Et toi je suppose que tu attendais cela parce que ça ne
t'a pas pris assez de temps pour me remplacer.
Fred : Loraine il y a un problème ?
Carl : Oui et le problème c'est toi.
Il s'avance violemment vers Fred mais je le repousse.
Moi : Non Carl arrête. Mais qu'est-ce qui te prend ?
Il ramène son regard qui était depuis posé sur Fred sur moi
puis il me saisit par le bras.
Carl : On y va.
Moi (me dégageant) : Lâche-moi. On y va où ? On ne va nulle
part. Toi et moi ne sommes plus ensemble donc tu passes ton
chemin.
Il me saisit à nouveau par le bras mais cette fois c'est Fred
qui intervient et essaye de me dégager.
Fred : Hé monsieur lâchez-la avant que...
Carl me laisse et se place devant Fred.
Carl : Avant que quoi ?
Bon je dois faire quelque chose avant que les choses ne
dégénèrent parce que le regard de Carl que je vois n'annonce
rien de bon. Fred essaye de l'affronter du regard mais on sent
bien qu'il est quand même intimidé. Je me place entre eux et repousse encore Carl.
Moi : Carl ça suffit maintenant. Tu as rompu donc passe à
autre chose et laisse-moi vivre ma vie.
Je prends le bras de Fred et le tire pour qu'on s'en aille. Je remarque à ce moment que nous étions déjà au niveau de la
voiture de Fred. Je lui fais donc la bise pour lui dire au revoir après m'être excusé puis il monte dans sa voiture. Pendant
que je me dirige vers la mienne j'entends un grand bruit de
verre qui se brise. Je me retourne et vois la vitre de la voiture
de Fred brisée et Carl juste à côté la main en sang.
Moi : Oh mon Dieu Carl.
Je me précipite vers lui et je vois dans ses yeux maintenant
que la colère a laissé place à la confusion.
Moi : Putain Carl qu'est-ce que tu as fait ? Bordel mais qu'est- ce que tu as fait ? Tu saignes Carl.
Son regard reste évasifs comme s'il n'arrivait lui-même pas à comprendre ce qui venait de se passer. Fred descend en jurant
et menaçant Carl. J'essaye de le calmer en lui demandant
aussi s'il n'avait rien eu.
Carl : Je, je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je
suis prêt à payer les frais de réparation.
Moi : Non Carl tu en as assez fait comme ça. Vas t'en et
sache que je ne veux plus jamais te revoir.
Il reste encore là pendant un bon moment avant de se décider
à s'en aller. Je suis certes en colère de ce qu'il a fait mais en même temps j'ai de la peine de le voir comme ça. Pour
quelqu'un qui a rompu de son propre chef il ne devrait pas
être aussi...mal en point. Que lui arrive-t-il à la fin pour réagir de différentes façons à chaque fois ?
***Deux semaines plus tard***
Je ne suis plus tranquille depuis ma dernière rencontre avec
Carl. J'essaye tant bien que mal de ne pas aller le voir. Je
veux à chaque fois composer son numéro pour entendre sa
voix ou aller le voir pour qu'on discute. De quoi ? Je ne sais
pas mais je veux juste être avec lui. Je brûle et je sens que je vais me consumer à force. Ça m'a fait plaisir de le voir jaloux, ça montre qu'il m'aime encore enfin qu'il m'aimait encore parce que ça fait maintenant deux semaines que ça s'est
passé. Les enfants n'arrêtent pas de demander après lui et je
ne sais pas pourquoi mais je leur dit tout sauf que lui et moi
ne sommes plus ensemble. Peut-être parce qu'au fond de moi j'espère que tout s'arrange.
Je suis dans mon bureau lorsque Sophie vient me prévenir
qu'une cliente veut que je m'occupe d'elle. Je la regarde genre pour lui demander si elle s'est bien renseignée auprès de la cliente parce que comme je l'avais dit au début on ne me
déplace pas pour bégayer devant moi. Elle me fait signe que
oui. Je descends et m'avance vers la cliente qui est de dos. Je
la salut et quand elle se retourne...
Moi : Toi ?
Michelle : Oui c'est moi. Quoi tu es surprise de me voir ?
Moi : Non juste que je souhaitais ne plus jamais te revoir de
toute ma vie.
Michelle (souriant) : Apparemment je t'ai marqué l'esprit.
Moi : Difficile d'oublier une pouffe qui voulait à tout prix coucher avec mon mec au poing de s'emmener chez lui en
tenue légère.
Michelle : Parlant de lui, j'ai appris qu'il t'avait largué. Je t'avais pourtant averti qu'il ne serait jamais à toi. Vous ne faites pas partie du même monde. Vous n'êtes pas fait pour
être ensemble en plus avec ce qui lui pèse dessus comme
secret je ne suis pas sûr que tu aurais supporté mais moi si.
Bon Je m'en vais, j'étais juste venu te faire un coucou et voir comment avançait tes affaires et je dois dire que ça va. Bon
ciao à la prochaine.
Elle passe devant moi et s'en va. Apparemment elle était juste venue pour me narguer et me rappeler que j'avais perdu Carl.
Mais ses derniers propos me reviennent à l'esprit et je me
rends compte de beaucoup de chose que j'avais négligée
depuis. Il faut que je rège ça.
***Carl***
Voilà deux semaines que je suis méconnaissable. Deux
semaines que je fais des choses sans réfléchir m'en
contrefichant royalement des conséquences. Ma vie est
devenue un véritable merdier depuis que Loraine n'en fait plus partie. Je passe mes journées à me bourrer la gueule pour ne
pas penser à elle et mes nuits à commettre des infractions
parce que c'est tout ce que je sais fait dans ma minable vie.
Je regarde sans cesse la photo de la maison de Loraine que
j'avais pris des mains de Jojo. Cette maison me manque et
ceux qui y vivent aussi. Je range la photo dans le gros sac
rempli d'arme qui se trouve à mes pieds. Le Boss a demandé
à chacun de ramener les armes chez lui parce que la police
viendra inspecter lieux. Il y a eu une bagarre entre un client et
un des nôtres et celui-ci a fait sortir son arme. Les bruits sont sortis et la police en a eu vent donc elle viendra s'assurer
qu'on ne fait rien de louche.
Je déteste ramener une arme chez moi mais bon là je n'ai pas vraiment eu le choix. De toute façon il n'y a personne qui
vient ici donc pas moyen d'être pris. J'observe ses armes et
une pensée me vient à l'esprit : et si je me tirais une balle
dans la tête ? Ça serait mieux n'est-ce pas ? Comme ça je
n'aurai plus à souffrir de la sorte. Mais mourir signifierait ne
plus jamais revoir Loraine même si c'est de loin. Non je ne le
ferai pas, je ne suis pas suicidaire et je ne le serai jamais. Je déteste certes ma vie mais je n'ai jamais eu envie d'en finir.
Le suicide c'est pour les lâches et moi je n'en suis pas un. Je préfère laisser les choses se faire toutes seules.
Je bois un coup de cognac à même la bouteille toujours en
ayant les yeux sur les armes. J'entends frapper et ça me fait sursauter. Je pense immédiatement que ça pourrait être
Loraine mais je me dis non, elle ne veut plus me voir après
tout ce que j'ai fait donc impossible que ce soit elle. Je reste donc assis comme si je n'avais pas entendu et continue de
boire. Je suis déjà à moitié saoule et tout ce que je veux c'est boire et dormir après. Les coups se font de plus intense, je
ferme donc les yeux et aspire un grand coup. Je range ensuite
la photo dans le sac d'armes que je glisse sous la table basse. J'y pose la bouteille et me lève de façon nonchalante jusqu'à la porte. La personne qui me dérange a intérêt à avoir une
bonne raison sinon elle me sentira passer. J'ouvre et j'ai l'impression de rêver en voyant la personne qui est devant ma porte. Je pense que l'alcool me joue des tours mais son
parfum me faire prendre conscience que non. Je ne peux
quand même pas être saoul des narines. Ça existe ça être
saoule des narines ? Je sors de mes pensées et ne dis rien
mais je la regarde les yeux plissés essayant d'être sûr que vraiment je ne suis pas en train d'halluciner.
Je la regarde rentrer sans que je ne lui ai permis de le faire
mais ça ne me surprend pas. Loraine a toujours été comme
ça. Lorsqu'elle veut faire quelque chose elle le fait et c'est tout. Son parfum me chatouille encore plus les narines et c'est
là que je comprends vraiment que je n'hallucine pas.
Loraine : Carl on doit parler et puis c'est quoi cette tête que
tu as ?
Je referme la porte et me retourne vers elle l'air assommé. Je n'ai même plus la force pour me défendre ou la chasser ou
faire quoi que ce soit.
Moi (calmement) : Que fais-tu là Loraine ?
Loraine : Je suis venu pour qu'on parle Carl. Tu es saoul ?
Moi : Non. De quoi veux-tu qu'on parle ? Je pensais que tu ne voulais plus me voir.
Loraine : Oui et c'était avant que je ne me rende compte de plusieurs choses.
Moi : Quoi ?
Loraine : Que tu m'aimes et que tu veux être avec moi même
si tu essayes de me faire croire le contraire.
Moi : Loraine...
Loraine (levant sa main) : Non laisse-moi finir. Je me suis
aussi rendu compte que si tu as rompu c'est sûrement parce
que quelque chose t'y a obligé et je veux connaitre ce quelque chose. Carl c'est quoi ce secret que tu me caches ?
Moi : Loraine non stp ne recommence pas avec ça.
Loraine : Je recommencerai jusqu'à ce que tu me le dises.
Carl je t'aime et je suis prête à tout accepter, ton passé
même s'il a l'air lourd et même ton présent. Quoi que ce soit je veux connaitre ce secret. (Se rapprochant) Je peux peut-
être t'aider.
Moi (haussant le ton) : Non Loraine tu ne peux pas m'aider.
Tu ne peux rien faire pour moi donc je t'en prie va-t'en.
Loraine : Non je n'irai nulle part. On terminera cette discussion aujourd'hui et on éclaircira tout donc commence à me parler
sinon on y passera la soirée.
Moi (lui tournant le dos) : Bordel Loraine arrête avec ça. C'est ma vie et ça me concerne donc laisse-moi tranquille. Je veux
être seul tu comprends ça.
Pourquoi je lui dis tout ça alors ce que je veux c'est être avec elle ? Et ça elle le sait parfaitement. Elle s'avance vers moi et me fait me retourner en m'attrapant le bras.
Loraine (me fixant) : Dans ce cas regarde-moi dans les yeux
et redis-le moi. Dis-moi de partir et de ne plus revenir. Dis-
moi que tu ne m'aimes plus et que tu me veux hors de ta vie.
Carl dis-le moi et je te jure que plus jamais, jamais tu ne me reverras.
Je la regarde compétemment assommé et déstabilisé. Non je
ne peux pas lui dire ça alors que je ne le veux pas. Je ne veux
pas qu'elle disparaisse de ma vie, je veux la voir tous les jours
et lui prouver à chaque instant que je l'aime comme ce n'est
pas permis. On se regarde dans le plus profond des yeux
comme pour lire dans les pensées l'un de l'autre. Elle sait lire en moi au plus profond de mon âme. Elle sait lire toutes les expressions dans mes yeux et là présentement elle sait ce que
veux. Elle me libère le bras puis doucement va s'assoir dans
l'un des fauteuils. Elle lève les yeux vers moi et nous nous communiquons sans même dire un mot. C'est fou comme on
se comprend elle et moi rien que par nos gestes. Je m'avance
à mon tour à pas lent, arrivé devant elle je m'agenouille. Je reste là ma tête posée sur ses cuisses et mes mains de part et d'autre d'elle tandis qu'elle me caresse le dos pour m'apaiser. Je me sens bien.
Loraine : Carl, babe. Stp fais-moi confiance et dis-moi ce qui
ne va pas. Je veux t'aider, je veux partager ce poids que tu as
avec toi. Stp mon amour. Parle-moi.
Je lève la tête et pose mes yeux sur ses cuisses qui sont dévoilées à cause de la petite robe qu'elle porte. Je ne lui dis aucun mot mais en lieu et place je relève sa robe très
lentement, lui écartes les cuisses et les relèves par la suite. Elle sait ce que je cherche et elle se positionne en circonstance. A
la vue de son string je bande. Je pousse sur un côté le string
et m'aventure sur ses lèvres puis son clitoris. Comme elles
m'ont manqué ses lèvres si délicieuses et ses gémissements
qui commencent à remplir la pièce. J'adore l'entendre gémir. Pendant que je la fais se tordre de plaisir je déboutonne mon
jeans et sans perdre de temps je me glisse en elle. Bordel de
merde comme elle m'a manqué.
Loraine : Oh Carl mon amour comme tu m'as manqué. Hum.
Moi (bougeant en elle) : Oh Loraine, ma princesse. Je t'aime,
je t'aime comme un fou.
Loraine : Hum oui moi aussi. Moi aussi Carl. Ne m'abandonne
plus. Je t'en prie. Oh hum.
Moi : Plus jamais, plus jamais. Oh je ne vais pas tarder à...
Hummm.
J'essaye de me retenir mais être en elle m'a tellement manqué
que le jouissance est précoce. Nous explosons ensemble et je
scelle ce moment par un baiser sur son front.
***Loraine***
Il est 4h du matin lorsque je me réveille. Je jette un coup
d'œil vers Carl qui dort profondément. Nous avons rattrapé
tout ce temps passé loin d'un de l'autre et je suis heureuse de l'avoir retrouvé. Il m'avait tellement manqué que mon cœur
est rempli de joie de l'avoir là à côté de moi sur ce lit qui a été témoin de nos retrouvailles.
Je marche vers la cuisine pour me prendre un peu d'eau après
avoir enfilé un des tee-shirts de Carl qui m'avale
complétement. Je me rends compte que j'ai encore mes
boucles à mes oreilles. Je ne les gardes jamais pour dormir
donc je les enlève lorsqu'une m'échappe et roule sous le fauteuil. Je m'abaisse pour la chercher. Je ne la vois pas donc
je passe de l'autre côté pour bien voir lorsque je vois un gros sac sous la table que je n'avais jamais vu ici auparavant. Ma curiosité est grande et donc je le fais sorti pour le mettre sur
la table. Il est bien lourd ce sac sûrement qu'il doit contenir de nombreuses choses.
Moi : Oh mon Dieu !
De nombreuses armes je dois plutôt dire.
Moi : C'est quoi toutes ces armes ?
Je regarde dans le sac sans avoir le courage de toucher ce
qu'il contient. Je vois pleins d'armes, des cagoules, des couteaux. Je vois plusieurs photos, je les prends les mains
toutes tremblantes et je vois des maisons, des lieux publiques
comme la banque qui s'est fait cambrioler en ma présence. Il y
a aussi la photo du fils ou neveux d'un ministre qui s'était fait braquer en pleine rue et auquel j'ai aussi assisté. Mon regard retourne dans le sac et mes yeux tombent sur...une photo de
ma maison ? Je dépose les autres photos puis la prends les
mains toutes tremblantes et oui c'est bien ma maison. Je fais
un récapitulatif de ce qui se trouve dans le sac et j'ai peur de comprendre ce que ça signifie ou plutôt je refuse de
comprendre. Non ça ne peut pas être possible ! Pas mon
Carl !
« Loraine ? Que fais-tu ? »  

le pouvoir de l'AmourWhere stories live. Discover now