Cette classe

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Septembre a eu l'air très, très long: je m'ennuyais au fond de la classe toute seule. A la récré je lisais seule dans mon coin, mangas, BD, romans d'amour, d'aventure, d'horreur, tous les livres du CDI y sont passés.  Les filles aux chewing-gum on déjà eu trois crises d'amies en peine d'amour: Sabrina s'est prit un râteau par Maxime le beau gosse de la terminal 3, James a quitté Salomé et Kélianne s'est fait tromper par Mathéo. Du côté des bucherons (surnom pas du tout affectueux que j'ai donné au groupe de garçons) ils se sont battus environs 45 fois et la fille et le garçon timide sont devenus amis je ne sais pas ce qu'ils se racontent mais ils me regardent souvent.

La vie suivait son court quand un des bucherons est venu me parler et à partir de là ma vie ne sera plus jamais la même...

"Salut tu t'appelles Anna il me semble non?

-Hum oui et tu es?

-Jérémy.

-Et bien enchantée Jérémy?

-Ecoutes mes amis m'appellent mais hum... Il attrape un papier et griffone dessus avant de me le passer, Tiens c'est mon numéro appelles moi on pourra s'organiser un truc..."

Et il a disparu, il était plutôt mignon pour un bucheron. Je l'ai appelé le soir même et on s'est convenu d'aller au cinéma le week-end suivant puis d'aller boire un café. On y est allés le samedi, on a vu un film de super héros plutôt naze c'est vraiment pas mon genre de film mais bon c'était tout de même un bon moment: on se faisait des blagues sur ce qu'il se passait à l'écran avant d'éclater de rire et que tout le monde nous dise de nous taire. Quand on est arrivés au café on s'est installer sur une petite table en terrasse profitant des derniers jours chauds, j'ai prit un thé et lui un cappuccino puis on a juste parlé... Pendant une, deux, trois heures? Il a ensuite insisté pour m'emmener voir des choses un peu partout en ville, on a vaguer: un skate parc (les gars qui roulaient étaient plutôt très mignon en y repensant...), un parc, puis il m'a emmener en forêt. J'aime beaucoup me promener en forêt, le chant des oiseaux, le calme, le bruit du ruisseau. Et là au milieu de tout ça il m'a regardé, a posé ses mains sur mes épaules, s'est rapproché, doucement, et... Tout doucement, a posé ses lèvres sur les miennes. On s'est embrassés... En moi il y avait un nœud persistant dans mon ventre, un autre qui bloquait ma gorge... J'avais le pressentiment que quelque chose allait se passer après ça. Il a décollé ses lèvres des miennes, m'a regardé, à ce moment précis je ne pensais qu'à une chose: Jackson, Jackson que j'avais laissé à Paris, Jackson que j'ai préféré larguer plutôt que de vivre une relation à distance, Jackson que j'ai vu pleurer pour la première fois quand je lui ai annoncer mon départ... Je n'aimais pas ce Jérémy, j'aimais Jackson mais je ne pouvais plus l'aimer. J'ai regardé Jérémy, je me suis excusée et je suis partie.

C'est le lundi qui a suivi que tout a réellement commencé. Je suis arrivée en cours: tout le monde me regardait, certes ça aurait pu être plaisant pour moi l'éternel fantôme, mais seulement si ces regardes n'étaient pas malveillants. Puis j'ai compris, quand j'ai entendu "Sale pute" puis "C'est une vraie cochonne" ou encore "C'est une meuf d'où elle couche le premier soir?". Cet énculé, avait dit à tout le monde, que j'avais couché avec lui. Il avait sans doute trop d'orgueil et avait mal prit que je parte comme ça. J'avais qu'une envie, lui explosé les couilles. C'est ce que j'ai fais d'ailleurs: à peine sortie pendant l'heure du midi je lui ai foncé dessus et j'ai un énorme coup dans ses couilles inexistantes même pas foutu d'assumer qu'il n'a pas toujours ce qu'il veut et je lui ai gueulé dessus "Réfléchis-y à deux fois avant de salir mon image j'ai pas couché avec toi et surtout pas d'une manière aussi sale et ça n'arrivera jamais!".

C'était le sous-estimé, je rentrais chez moi, et j'avais oublié que pendant ses heures à discuter... Je lui avais dit que mes parents ne rentraient que très tard chez moi... Il m'a suivi à la sorti, je ne l'avais pas remarqué parce-que j'avais ma musique dans les oreilles... Au moment où j'ouvrais la porte il m'a poussé à l'intérieur avant de refermer la porte... J'ai couru jusqu'à la cuisine où je me suis enfermer, il a explosé la porte d'un coup de pied (les bucherons je vous avais dis) et s'est approché avec un regard et un sourire terrifiant. Il s'est approché très près, et il a déclaré "Donnes moi ce que je veux et je ferais taire la rumeur qui court à ton sujet.". Je ne m'étendrais pas sur ce qu'il a essayer de faire. Je me suis echappée de son emprise par le côté j'ai empoigner vite fais un couteau que j'a caché dans mon dos avant de faire semblant de jouer son jeu:

-Et que veux-tu?

-Je te veux toi bien sûr... Tu es prête? Que tu le sois ou pas je ne te laisse pas le choix.

-Hmmm je ne sais pas... Si tu me veux moi il va falloir m'attraper..., je m'étais approchée de lui et je passais à présent ma main sur son épaule le coeur battant à mille à l'heure.

Il s'apprêtait à m'aggriper quand je brandi mon couteau et le lui planta en plein coeur... Je m'enfuis de chez moi pour aller au commissariat. Une fois sur place je plaidais directement la légitime défense, un policier me suivit jusqu'à chez moi, j'étais en larmes. Il examina le corps, mes affaire un peu déchirées, sa braguette ouverte, me lança un regard étrange avant de déclarer à ses inférieur "C'est de la légitime défense.".

A partir de là tout s'est emballé. Personne ne sut ce qui était arrivé à Jérémy, mais évidemment les moqueries et les insultes allèrent bon train à mon sujet. Je repensais sans cesse à ce moment: celui où je l'ai planté... Une sorte de mixte entre le bonheur, la tristesse, la peur et... Un sentiment indescriptible, une haine mélangée à une envie puissante, une envie de recommencer, une force indescriptible qui me donnait l'envie de faire de même avec tout ceux qui osaient m'insulter. J'ai regardé mes mains et j'ai remarqué un détail, une bague que j'avais à l'annulaire  droit. Enfin plus trois bague en une, la première ligne était comme plein de perles d'or les unes à la suite des autres, plein de petite boules collées. La seconde était un simple anneau orné d'un (faux bien sûr) diamant. Et la troisième est une bague plate incrustée sur une courte ligne de petit diamant (faux une fois de plus). Elle seule avait vu ce qui s'était passé. Elle seule avait vu que c'était à la limite du meurtre. Elle seule voyait ce qui arriverait au lycée désormais. Elle seule a connu son sang, ainsi que les injures, elle seule et... Moi.

Je suis retournée au lycée les jours suivant la mort de Jérémy, mardi, mercredi, jeudi, tous. Les rumeurs à mon sujet ne furent qu'augmenter, en bizarreries, en méchancetés, et en cadences. Toujours plus, toujours plus vite, toujours plus atroces. Ca devenait pesant mais... Deux regards seulement n'ont pas changé à mon égard: ceux du garçon et de la fille timide du deuxième rang. Puis un jour une semaine après l'incident le garçon est venu me parler:

-Euh je salut?

-Euh oui bonjour, salut tu es?

-Sacha, je hum tu es Anna il me semble? Je, je voulais juste te dire que si... Fin si tu veux euh rester avec moi et la fille avec qui je suis quasiment en permanence à la cantine ou aux pauses bah tu peux si t'as envie enfin si tu veux pas pas de problème je... C'était une proposition comme ça mais si tu ne veux pas y a pas de problème enf...

-Ca serait avec plaisir. Elle s'appelle?

-Elodie...

-Eh bien Sacha je serais ravi de rester avec toi et Elodie surant les pauses, pas besoin de parler si vite et de douter de toi tu sais.

-Euh je oui je... Je voulais juste te dire que si t'as besoin bah tu peux compter sur nous.

-Merci

Il est parti. Il m'a regardé une seconde, un léger sourire est apparu sur ses lèvres, il a baissé les yeux et s'est limite enfuit. Eh bien ça ne fait que commencer... Sacha.

Ma particularitéWhere stories live. Discover now