J'en suis capable

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Je suis capable de tuer. Voilà ce que je me disais alors même que j'étais assise sur ce banc, au bord de la mer un doux soir d'été avec un magnifique couché de soleil à l'horizon. J'étais assise là, regardant les vagues qui léchaient le sable chaud à chacun de leur aller-retour. Cela faisait deux semaines que j'étais là tout les soirs, même banc, même heure, même couché de soleil, même enfants qui piquent des crises pour ne pas rentrer de suite à la maison. Je m'assied là, et je regarde la vie passer, j'aime imaginer la vies des gens qui passent en regardant comment ils marchent, ce qu'ils transportent, leurs vêtements, bref. 

Au fait je m'appelle Anna, Anna Steels 17 ans. Ca fait très américain comme nom je sais, pourtant je suis française de père en fils en fille en tout ce que vous voulez. Aucune origine ma vie est plate. A un détail près, comme je le disais: je suis capable de tuer. Je crois que vous avez besoin d'un petite explication, pour ça pas d'explications longues et mornes bien trop complexes même parfois. Je vais plutôt vous raconter cette année, celle qui vient de s'écouler et à laquelle je repense ici, en vacances, sur ce banc.

Ca a commencé en septembre (logique) on venait de déménager, moi et mes parents, dans un bled pourrie perdu au milieu de... Globalement au milieu des vaches, de moutons, de quelques chevaux et de vaches-moutons, bref ce trou perdu qu'on appelle Normandie. Dans un tout petit village dont je n'ai toujours pas retenu le nom mais qu'elle importance? Le lycée n'y est même pas.

Ca a beau être perdu les enfoiré eux, ils ne perdent pas le nord. Je rentrais en classe de première et à peine les portes du lycée passer l'enfer à commencer: appel des classe évidemment je ne connaissais personne dans ma classe et les garçons ne m'inspiraient pas confiance tandis que les filles avaient de vraies têtes de pimbèches. Ne parlons même pas de la prof principale: une vieille bique, robe moche de vieilles, yeux perçants et dénuer de toute âme, cheveux couper court d'un blond canari immonde (évidemment une coloration), nez aussi crochu que celui d'une sorcière (il n'y manque que la verrue), perchée sur ces talons de vieille dame à la retraite avec sa voix grinçante elle ressemblait à l'incarnation de la torture.

Enfin bon on ne pouvait pas vraiment en dire beaucoup mieux de moi, du haut de mon 1m71 j'étais dénuer de toute poitrine (B comprendra qui pourra) et de tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à des fesses, je suis une "brunette" comme ils disent (qui est l'inventeur de ce mot que je lui fasse bouffer ses dents?) avec les cheveux un peu en dessous des épaules, j'ai pour seul avantage d'avoir un corps plutôt athlétique.

Je m'égare, je m'égare (ma prof de français me le fait souvent remarquer sur mes rédactions aurait-elle enfin raison sur un point?). Cette prof de l'enfer nous mène donc à sa classe où elle nous a expliqué en long et en large pendant 2h qui m'ont semblées une éternité pourquoi il était si important que nous travaillions cette année (et aussi qu'il ne fallait surtout pas oublier le papier pour la cantine). Au bout d'environs une heure ou dix minutes j'ai complètement décroché de son discours et depuis ma petite place tout au fond j'ai observé les élèves: un groupe de garçons à l'air bourrin et immoral mais amis de longues dates placer tout devant, à côté leurs homologues féminins un groupe de filles habillées très à la mode parlant la bouche pleine de chewing-gum en faisant pleins de gestes avec les mains et en levant les yeux au ciel toutes les deux minutes, un rang derrière les élèves plutôt l'air sérieux avec tout à gauche un garçon l'air un peu perdu essayant désespérément de suivre ce que racontait notre professeur il avait l'air légèrement timide et très réservé tandis qu'à droite une fille une fille l'air peu sûr d'elle mais acharné au travail, puis au dernier rang moi près de la fenêtre et puis tout les cancres à mes côtés.

Cette année promettait de se déroulée de manière très particulière...

Ma particularitéWhere stories live. Discover now