Sa langue dans ma bouche.
Elle caresse la mienne. Avide
Elle me goute. Enivrante
Divine !

Et je m'envole. Enfin.

...

Se réveillant brusquement, Ambre passa une main sur son visage en essayant de reprendre une respiration normal. Voilà déjà deux semaine qu'elle faisait le même rêve. Elle aurait pu se réjouir car elle ne rêvait plus du jour où tout avait basculé mais c'était encore pire. Parce que ce n'était pas un souvenir. C'était un désir, un besoin même.  C'était une espérance. Ce rêve n'était que la représentation de son désir. Son désir de se retrouver dans les bras d'Adriano. Un désir violent et ardent. Elle ne comprenait pas ses propres émotions. C'était troublant. Regardant sur le cadrant de son réveil, il était 2h27 du matin. Ambre savait qu'elle ne pourrait pas se rendormir de suite. Elle se leva, enfila un peignoir au dessus de sa nuisette et prit le chemin de la cuisine. Le thé l'avait toujours aidé à se relaxer. Alors à défaut de retrouver le sommeil elle pouvait au moins faire tomber la pression.

Alors qu'elle rassemblait le nécessaire pour son breuvage, un mouvement retint son attention. Elle fit pivoter son corps et se retrouva face à face avec Adriano. Ce dernier était à quelques pas d'elle et faisait couler son regard si intense sur elle. Il ne la regardait jamais de la même manière que les autres. C'était indicible. On ne pouvait pas mettre des mots dessus. Pourtant d'une façon ou d'une autre Ambre aimait qu'il l'observe ainsi.
Elle se sentait unique.
Elle se sentait désirable.
Elle avait l'impression d'être la plus belle femme au monde.
C'était ce que son regard lui disait. C'était ce qu'il lui inspirait.
En le regardant s'avancer, Ambre s'aperçut qu'il était torse nu. Seul un pantalon de lin, tombant sur ses hanches, couvrait son corps.

Dieu qu'il était beau ! S'émerveilla-t-elle

Il lui était impossible d'effectuer le moindre mouvement. Elle voulait qu'il la rejoigne. Elle voulait qu'il la touche. Elle l'espérait. Désespérément.
Pendant ces deux dernières semaines, elle n'avait cessée de le fuir, de l'éviter. Elle en était même venu à se cacher de lui. Adriano était le centre de ses pensées et elle en était si perturbée que ses recherches pour innocenter son père n'effectuaient aucunes avancées. Il lui avait bien fait comprendre par ses regards et par ses gestes qu'il la voulait et qu'aucun refus ne serait envisageable. C'était peut-être pour ça qu'elle l'évitait. Consciemment ou inconsciemment, elle savait que lorsqu'il l'attrapera elle n'opposera aucune résistance.
Parce qu'elle le voulait, elle aussi.
Il n'y avait plus de vengeance. Il n'y avait plus de rancœur. Il n'y avait plus de barrière entre eux.
Il ne restait plus qu'un homme et une femme. Deux être qui éprouvait un désir si fort qu'il ne pouvait l'ignorer. Un désir qui s'accroissait minutes après minutes.

Et cette certitude, Ambre en prenant conscience chaque jour qui passait.
Elle savait qu'elle était perdue. À la minute où son regard s'était arrimé au sien, elle l'avait su. Et aujourd'hui encore elle était persuadée que lui seul pouvait chambouler sa vie d'un simple regard.

La jeune femme le regardait approcher d'elle doucement, mais d'un pas déterminé. Comme s'il pensait qu'elle prendrait la fuite mais qu'il ne lui laissait d'autre choix que celui de rester.

Or rester ?
Ambre l'avait décidée au moment même où il était apparu dans cette cuisine, torse nu. Elle n'avait plus la force de refouler cette tension qu'il y avait entre eux. Cette tension même qui régnait à ce moment précis dans la pièce. Ambre ne saurait décrire ce que c'était. Elle savait juste qu'elle ne pouvait plus l'ignorer, qu'elle ne devait plus le nier.

Elle en était encore plus sûre lorsque le corps massif d'Adriano se colla au sien. Ils n'avaient pas besoin de mots. C'était superflus.
Les yeux disaient tous. Ils exprimait ce qui était primordial.
Le reste pouvait attendre.

D'elles-mêmes, les mains de la jeune femme glissèrent sur le torse de l'italien dans une caresse lente et sensuelle. Elle savoura la chaleur et la fermeté de son torse avant de replonger son regard dans le sien. Même de près, elle n'arrivait toujours pas à dire de quelle couleur ils étaient.
C'était des yeux bleus qui viraient au gris et on avait l'étrange impression qu'ils étaient translucides. C'était certainement la chose la plus troublante que cet homme possédait et aussi la plus belle qu'Ambre ai jamais vu.
Les mains du jeune homme empoignèrent ses hanches et la rapprochèrent de lui. Ambre n'était pas timide mais avec lui tout avait un autre sens. Elle se sentait étrangement gênée, sous  l'intensité de son regard, comme une biche devant le plus grand prédateur. La sensualité qui demeurait au fond de ses iris indescriptibles, s'abattit sur elle comme la foudre d'un ciel orageux. Déstabilisée, elle bassa les yeux. Ce qui s'y lisait n'était pas qu'une sensualité sans nom, c'était aussi une promesse. La promesse de ce qu'il désirait. Ce qu'il désirait lui faire. Faire ce qu'il attendait d'elle, là, maintenant.

L'amour.

Aucun homme n'avait jamais été aussi claire que lui, sans même avoir recours à un seul mot. Mais il n'était pas comme les autres. Il était lui et c'était suffisant. Parce que c'était toute la différence. Alors sans perdre plus de temps, il la souleva d'un seul mouvement et la posa sur le plan de travail avant de s'installer entre ses jambes. Ambre n'eût pas le temps de comprendre ce qui se passait que déjà, elle sentit la bouche d'Adriano contre la sienne. Son baiser n'était pas doux ou même tendre.

Il était fort.
Il était sauvage
Il était...explosif

Sa langue dansa avec la sienne dans un ballet des plus langoureux. Ambre n'avait jamais connu pareilles sensations. Ce qu'elle ressentait entre ses bras était ineffable.
Son peignoir de soie tomba, dévoilant au passage ses épaules.

__ Laisse moi te prendre : dit-il d'une voix rauque

Au propre comme au figuré, ce fut les seuls mots prononcés. Car dès cet instant, tout se passa relativement vite. Les lèvres d'Adriano quittèrent les siennes pour explorer son épaule dénudée. Savourant ses baiser, la tête d'Ambre se renversa alors que ses lèvres arrivèrent à la naissance de ses seins. Mais revenant brusquement à la réalité, ambre se redressa.

Qu'était-elle en train de faire bon Dieu !

Avant qu'Adriano ne pu penser à la retenir, elle sortait déjà de la cuisine en courant. Le jeune homme soupira bruyamment en se passant les mains dans les cheveux. Il était pourtant persuadée qu'elle n'allait pas fuir. Il l'avait vu dans son regard. Mais visiblement il s'était trompé. Il ne la comprenait décidément pas.
Frustré, il n'avait plus aucune envie de s'endormir après ça. Le travail était le seul remède pour le calmer et pour oublier une certaine personne qui aiguisait tous ses sens.










OPINIÂTRETÉ et HANTISE

                  ★DVcara★

Prisonnière de ses bras: Un Italien Amoureux Tome 1Where stories live. Discover now