Chapitre 4

865 64 12
                                    

- 9 septembre 2018 -

Grace

J'ai mal à la tête. J'ai la sensation qu'elle va exploser. Je ne me sens pas bien. J'ai la tête qui tourne. Et encore, je n'ai toujours pas ouvert les yeux. Je sais que ça va être bien pire une fois que je l'aurai fait. Mais il fasse que je le fasse. Je ne vais quand même pas passer la journée allongée dans mon lit telle une morte-vivante. Il faut que je me bouge le cul.

J'ouvre donc les yeux tout doucement. La lumière m'agresse mais je ne les referme pas.

Je me mets à grogner. Je suis une loque humaine à l'heure actuelle et je déteste ça.

Je sors de mon lit tant bien que mal. Je me dirige vers mon armoire et en sort un pyjama avant de l'enfiler. J'ai au moins eu la décence de retirer ma robe avant de dormir. Même en étant sous l'emprise de l'alcool, j'ai pensé à la propreté. Ma robe a beau être magnifique, elle ne devait pas sentir la rose, ça s'est sûr.

Je reste quelques secondes plantée devant mon armoire. Au bout d'un moment, ma tête arrête de tourner comme par miracle. Je vais fouiller dans mon sac à main et trouve ce que je cherchais : de l'aspirine.

Je marche alors jusqu'à la cuisine et découvre Alexander assis autour de la table. Il a les yeux fermés, la tête appuyée sur sa main.

- Salut.

Il sursaute et ouvre les yeux.

- Salut. Comment ça va ?

- Disons que ça ira mieux quand j'aurai pris mon aspirine. Tu en veux ?

- J'en ai déjà pris.

Je me sers un verre de jus d'orange et avale mon cachet.

- Tu veux du café ?

Là, tout de suite, c'est mon plus grand souhait. C'est un des seuls remèdes efficaces à l'envie de dormir.

- Oui.

Il me sert et me tend la tasse.

- Cadeau.

- Merci.

Il souffle un grand coup.

- On a peut-être un peu trop bu.

- Un PEU trop ? On a BEAUCOUP trop bu, tu veux dire.

Il ricane.

- Oui bon, je te l'accorde : on a un vraiment trop abusé. Mais on a passé une bonne soirée, non ?

- Je suppose, oui.

A vrai dire, je ne me souviens pas de tout. Je me rappelle notre arrivée, avoir papoté avec Julia et ses amis et avoir bu. Oh oui, ça je m'en rappelle. Qu'est-ce-qu'on a bu !

- Attends, tu ne te souviens de rien ?!

Je sens de la moquerie dans sa voix. Je trouve ça un peu méchant compte-tenu des circonstances. C'est mon meilleur ami : il ne devrait donc pas se moquer de moi. Au contraire, il devrait me soutenir et m'aider à me rappeler. Bon d'accord, c'est moi qui suis coupable : personne ne m'a forcée à boire mais un peu de soutien, ça ne fait pas de mal.

- Je me souviens de pas grand chose. Mais ce n'est pas une raison pour te payer ma tête.

- En réalité, j'en suis à peu près au même point que toi.

- Comment ça ?

- Je me souviens du début de la fête et des verres qu'on a bu. Le reste est un peu flou dans ma tête.

Tu es mon toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant