Chapitre 4

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Adrien s'effondra sur son lit, complètement épuisé. Aujourd'hui, la professeur de théâtre, Mme Comtie leur avait donné énormément de travail en leur fixant une date limite avant la répétition générale. Adrien appréhendait quelque peu la première représentation ; bien qu'il ait l'habitude d'être au centre de l'attention, ses talents d'acteur n'avaient été que peu utilisés et il avait peur de décevoir le public. Mais ce qu'il redoutait le plus, c'était que l'on découvre son identité secrète, car durant la dernière séance, Marinette avait apporté les costumes. Adrien s'était extasié devant la qualité impressionnante de ceux-ci, tant et si bien qu'il aurait pu croire qu'elle avait eu le modèle sous les yeux. Simplement, quand ils avaient fait les essayages, la matière parfaite et les détails finis à souhait ne l'avait que trop dévoilé aux yeux des autres. Il avait attendu l'approbation de la professeur avec une patience qu'il n'aurait jamais cru possible et s'était dépêché de s'en débarrasser avant de se promettre de ne le porter à nouveau que pour la première représentation. Rougissant, il avait supporté le regard incrédule de Mme Comtie et le sourire indulgent de Marinette.
Celle-ci n'avait pas été en reste non plus. Elle ressemblait tellement à Ladybug qu'Adrien en avait eut le souffle coupé. C'était d'ailleurs peut être à cause de son attitude bouche-bée que Marinette s'était mise à rougir furieusement en se triturant les doigts, pour finir par retirer son costume encore plus vite que lui.

Adrien s'apprêtait à s'endormir, Morphée l'emmenant doucement vers le pays des rêves, quand un cri retentit dans la rue. Le jeune homme se tapa la tête dans son oreiller, maudissant le Papillon de l'empêcher de dormir et se leva pour s'écrier :

«Plagg, transforme-moi !»

Chat Noir sortit de chez lui et s'élança sur les toits de Paris. Il courait, cherchant l'origines des hurlements, allongeant son bâton et sautant avec souplesse à travers la capitale. Il ne s'arrêta que lorsqu'il aperçut une forme rouge, munie d'un yo-yo. Il sourit sans s'en rendre compte. Assez de rôles ou de scénarios, il voulait voir sa VÉRITABLE Lady. Atterrissant près d'elle avec adresse, il la salua en une courbette à peine exagérée et par un léger baise-main :
«Ma Lady» murmura-t-il d'un air malicieux. «Heureux de te voir...»
«Chaton» lui répondit-t-elle sur le même ton. «Tout le plaisir est pour moi !»
Ils éclatèrent de rire, mais reprirent leur sérieux dès qu'ils entendirent à un nouveau un cri.
«Après toi Ladybug !»
«Merci chaton ! Tu es prêt ?»
«Plus que prêt ma Lady...»
«Alors c'est parti !»

Le vilain fut relativement facile à combattre, les deux héros l'ayant battu avec une coordination presque parfaite. Leurs poings se frappèrent tandis que leur bouche laissait échapper un «Bien joué !».
Ils aidaient les passants à se relever et leur parlaient afin de s'acquérir de leur état quand un léger tintement retentit dans l'air.
Ladybug mit ses mains sur ses boucles d'oreilles et se retourna vers Chat Noir :
«Désolé Chat je vais devoir y aller ! À plus !»
«Attends Ladybug !»
La jeune fille se retourna et le fixa.
«Oui ?»
«Euh et bien euh... J'ai entendu dire que des élèves d'un collège...a-allaient jouer un spectacle de nos aventures... Est ce que tu sais si c'est vrai ?»
«J'en ai entendu parler en effet...» répondit-elle d'un ton égal.
«Mais comment le sais-tu ?»
Son regard se fit suspicieux.
Elle n'avait pas oublié sa promesse envers son kwami, et malgré son obstination à garder farouchement leurs identités secrètes, Ladybug devait découvrir qui était Chat Noir. Elle se sentait mal de devoir jouer avec lui comme ça mais Tikki comptait sur elle et elle ne devait pas la laisser tomber.
«J'ai...je...je marchais dans la rue près du collège Françoise-Dupont, j'ai entendu des élèves en parler et...»
Ladybug le regarda avec des yeux exorbités.
«Le collège Françoise-Dupont ? Mais c'est mon...»
Elle mit ses mains sur sa bouche, consciente de l'erreur qu'elle avait faillit commettre.
La conversation prenait une tournure beaucoup trop dangereuse au goût de la jeune fille, si bien qu'elle préféra s'en aller, après avoir adressé un bref signe de la main et un petit sourire qui sonnait un peu faux à son coéquipier.

Un spectacle plus que parfaitWhere stories live. Discover now