- C'est à moi de m'excuser Charlie.... J'aurais jamais du te quitter.

Un long silence suit.

La jeune femme ne savait plus quoi répondre. Se retrouver face à ce lui qui symboliser tellement de choses pour elle la perturbait grandement. Malgré tout ce qui c'était passé, elle avait toujours cette irrépressible envie de se jeter dans ses bras comme lorsqu'elle était adolescente et qu'elle venait de se disputer avec sa génitrice. Si nous étions dans l'une de ses séries à l'eau de rose, une musique lente et triste au piano passerait dans le fond. Mais dans leur cas, nous étions dans le vie réelle et le seul bruit de fond que l'on peut entendre est la pluie qui s'abat sur le toit et les larmes silencieuses du coeur du jeune homme. Et ce jour , a des airs de déjà-vu.

Deux ans plus tôt,

Comme à son habitude depuis deux ans, la jeune Charlie traverse le centre ville afin de rejoindre le quartier de l'église. Chaque rue, magasins, graffitis, lui sont familiers. Elle salue les trois vieillards assis devant la maison du grand-pere de l'un de ses amis et prends la ruelle dans laquelle habite Liam. La mère de celui-ci, étend le linge devant leur fenêtre. Cette femme, petite, blonde comme son fils, l'avait vu grandir depuis l'âge de six ans, la première fois où elle et Liam s'était retrouvé dans la même classe. Charlie l'adorait et c'était réciproque.

- Bonjour. Dit l'adolescente ne lui faisant une  accolade.

La mère de famille lui parla brièvement avant de lui dire que son fils était dans sa chambre. La jeune fille la remercia et monta les escaliers à la hâte. Elle connaissait la maison par coeur. Il lui arrivait souvent de se remémorer tous les après midi qu'elle venait passer ici avec sa mère, une grande amie de la mère de Liam. Elle entra dans la chambre sans toquer mais son petit ami ne s'y trouvait pas. Elle prit sont téléphone et composa son numéro. Ce fut une voix préenregistrée qui lui répondit. Charlie descendit les escaliers aussi vite qu'elle les a monté. La mère de Liam la regardait se presser, le téléphone à l'oreille, sans comprendre. Mais la jeune fille était inquiète, si la mère de son petit ami le pensait dans sa chambre c'est qu'il a disparu de la circulation depuis un moment. Elle traversait à nouveau la ville en sens inverse puis s'éloigna du centre ville pour se diriger vers les quartiers périphériques non loin de l'hôpital, des collèges, de la zone industrielle et du lycée. Elle avait besoin d'aller chez elle chercher son skate board. Charlie vivait dans le quartier arabe de sa ville. Les bâtiments étaient relativement neuf, beige et les balcons étaient bordeaux. Chaque appartement possédait deux balcons, un petit, un grand et avait entre deux à cinq chambres. Pendant qu'elle marchait à vive allure, elle tentait d' avoir son petit ami au téléphone injoignable. Cela ne lui ressemblait pas. La place où plusieurs enfants et amis de Charlie jouaient au ballon traversée. Elle prenait la direction de son bâtiment. Le A. Sa chambre côté Sud, avait une vue parfaite sur la place. La jeune fille vit le camion de son oncle sur le parking mais n'y prêta pas attention trop préoccupé par Liam. Jamais elle n'avait été aussi inquiète hormis les deux seules fois où son père et son frère avaient été hospitalisés.

Mais quand elle vit Liam, assis, sur les marches de l'escalier menant à la porte d'entrée de l'immeuble, elle compris que quelques chose clochait. Le blond avait l'air abbattu, il portait un short en jean avec un débardeur blanc de surf et une veste de jogging bleue marine ouverte. Une boule d'angoisse pris place dans son ventre avant d'étendre sa zone d'emprise dans tout le corps de Charlie. Elle croise le regard azur de Liam et voulu lui demander ce qu'il se passait mais rien ne sortait. Les mots restaient bloqués dans sa gorge.

- Ça peut plus durer Charlie, c'est fini. Avait dit Liam d'une voix monocorde.

Il s'est levé et à contourner son ex-petite-amie, puis, il est parti. Charlie, Elle, fixait le vide essayant d'assimiler l'information. Elle croyait à un mauvais rêve. Elle voulait le poursuivre mais ses jambes refusaient de coopérer. Son voisin d'en face sortis de l'immeuble et la questionna sur son état. Elle sortit de sa transe et lui mentit en pleine figure. La jeune fille monta les escaliers jusqu'au premier étage avant de faire demi-tour et d'aller au Stade de foot près de chez elle. Une fois là-bas, elle se cacha, les genoux ramenés contre sa poitrine, au milieu des pins observant l'entrainement de football des poussins.

Maintenant,

Après plusieurs minutes de silence, ma voix était séché mais je réussi enfin à articuler quelques mots. Liam me fixait toujours de ses yeux bleus.

- Il faut qu'on parle.

Normalement cette phrase c'est ce qu'on dit dans un mauvais film ou série lorsque le personnage principal veut rompre. Vous vous souvenez de cette vieille chanson de Diam's et Vitaa? Elle a traumatisé toutes les filles de France de ma génération, y compris moi. Mais la n'est pas la question. Cette phrase est clichée au possible et pourtant elle convient parfaitement à la situation.

Too Young [Correction/Réécriture]Where stories live. Discover now