Un meurtre théâtral (Partie 1)

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        - Hé bien ! Qu'avons-nous là ?, s'écria mon collègue et ami.

        Je m'appelle Bill, je suis né en 1821 et voilà quinze ans que je travaille avec l'idole de ma jeunesse : le grand détective privé, Vladimir Nolls. L'homme célèbre pour avoir déjoué plus d'un attentat et résolu des centaines d'affaires criminelles avant la police, toutes plus sordides les unes que les autres. Il est mon Holmes et j'aimerai être assez intelligent pour être son Watson, mais ce n'est pas le cas. Je ne m'estime pas aussi brillant. Bien sûr, je pourrais vous parler de l'affaire de l'explosion faramineuse ou de la vieille du numéro cinq. Mais aujourd'hui, il s'agit d'une nouvelle affaire au pied du théâtre national Ivan Vazov, en plein centre de Sofia. Nous arrivons sur les lieux alors que la police a déjà bouclé le périmètre. C'est Vladimir, en pleine nuit, qui m'a prévenu que je devais venir aussi, il n'habite qu'à quelques mètres et a entendu les sirènes. Lui, qui est en manque de mystère incompréhensible depuis des semaines, n'a pas pu s'empêcher de sauter sur l'occasion :

        - Une jeune femme morte d'une balle logée à l'arrière du crâne, lui répondit le commissaire Podzof qui avait déjà allumé un de ses cigares préférés.

        - Parfait !, s'excita Vladimir souriant, en se frottant les mains et passant sous la banderole qui délimitait la scène du crime.

        Par réflexe maintenant, j'enfile mes gants. Je n'aime pas le faire. Je sais, à chaque fois que je les mets, que je vais être confronté à une personne de plus qui a perdu la vie. Mais il le faut. En m'approchant, je vois une jeune femme aux longs cheveux bruns, étendue sur le goudron froid.


L'assassin amicalWhere stories live. Discover now