Je le regarde et hausse les épaules. Il me regarde insistant.
« Racontes-moi.
-Non.
-C'est ce gars, c'est ça. »
Décidée à ne pas plus répondre. Je me lève et me dirige vers l'étage pour dire au revoir à Maëlle et Claire.
Je me lève enfin. Me prépare et ne prends pas le temps de déjeuner, je prends juste une pomme pour plus tard. Mes clés et je monte sur l'engin de toutes mes convoitises.
Je me gares comme à mon habitude, me précipitant à prendre mes clés le voyant arriver. Je commence à courir, mais je l'entends m'appeler, j'entre quand même dans le lycée. Je suis presque à la hauteur de Charlie. On m'attrape brusquement par le bras. Je me retrouve face à lui.
« Ton porte-clé Anaée.
-Merci mais garde-le, il ne m'est plus utile et tu sais j'aime pas le rose.
-Mais tu l'as gardé tout ce temps.
-Je n'ai pas pris le temps de l'enlever, nuance.
-Tu m'aime encore, c'est ça ?
-N'importe quoi ! Ricanai-je frustrée par la situation
-C'est vrai, alors... Dit-il en baissant les yeux sur le porte-clé
-Alexis.
-Hm.
-Je...tu...je ne veux plus que tu m'approche. »
Je ne lui laisse pas le temps de me répondre et m'échappe de la conversation. Je le regarde une dernière fois. Il ne bouge pas, le regard fixe sur cet objet qui évoque tant de bon souvenirs. Mais c'est finit. Toute bonne chose à une fin.
Je monte d'abord, puis à son tour il monte. Je sens sa peur, il n'est jamais montée sur une moto ou quoi. Prêt à partir, il met sert fort. « Je voudrais respirer s'il te plaît. » lui dis-je. Il rit, crisper. Je fais ronronner quelque peu et part enfin. Nous roulons jusqu'en ville. Il me fait signe d'arrêter. Il entre dans une boutique et en ressort quelques minutes plus tard. Il me tend un petit paquet et sans hésiter je l'ouvre. J'y découvre un porte-clé en forme de moto rose. Je ris à la vue de l'objet et l'accroche avec mes clés.
J'entre dans la classe légèrement en retard mais sans stresse je pars m’asseoir à ma place sans donner d'excuses.
Je regarde par la fenêtre tout en rêvassant, le prof ne fait même plus attention à mes absences. Il se met à pleuvoir, on est en mars le temps devait bien changer un jour ou l'autre. Mais je vais rentrer sous la flotte ce soir, ça ne m'enchante pas, c'est mon jean préféré.
Je m'approche de ma moto, quelqu'un est en train de l'observer. C'est juste un vélo avec un moteur, enfin pour les gens normaux, pas pour moi. C'est une invention magnifique, qui a ce bruit mélancolique quand on la démarre. Seuls les gens comme moi peuvent comprendre.
« Sacha ?
-Je...j'ai rien toucher, hein ! Se braque-t-il
-Ne t'inquiète pas, je veux pas te faire de mal.
-Je l'espère.
-Oui.
-Tu comprends vu ta réputation au lycée, j'ai peur moi.
-Les gens exagèrent un peu.
-J'ai quand même peur.
-Tu as l'air musclé pourtant sous ton pull. Répliquai-je en mettant ma tête sur le côté
-Oui, enfin pas tant que ça... Répond-il en se grattant l'arrière du crâne
-Bon, c'est pas contre toi mais je commence à être mouillée, à plus.
-A demain. »
Je monte en vitesse sur l'engin et pars assez rapidement pour échapper à cette situation qui devenait de plus en plus gênante. Comment ai-je pu dire des choses aussi bizarres que soient elles venant de moi.
J'entrepose ma beauté dans le garage et vais m'affaler devant la télé après avoir enfiler mon bon vieux jogging.
Irène rentre du travail quelque minutes plus tard.
« Le garage c'est pour ma voiture nom de dieu ! Crie-t-elle à peine entrée dans la maison
-Je m'en contre fou. Criai-je à mon tour en me levant du canapé
-Tu vas où comme ça ?
-Dans ma chambre, une des seule chose qui m'appartiens ici.
-Je suis ta tante pas ta mère, ok ? Je peux te foutre à la porte étant donné que tu es majeure.
-Ma mère est mieux ! Vas y, te gène pas pour ça, mais t'en ai pas capable !
-Elle morte !
-Ta gueule ! »
Ma main vole et atterrit sur sa joue droite. La plus surprise, sûrement moi. Vu la situation, elle va me foutre dehors sans hésiter. Je cours à ma chambre et commence à faire mes valises. Je pense que j'en ai plus pour très longtemps dans cette barraque.
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Le plus long chapitre depuis le début je pense :)
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Bonne Pioche. - Tome 1
Подростковая литература«J'suis pas une salope. J'aime personne, c'est tout. Haha. Je ne suis pas si méchante que j'en ai l'air. J'ai juste un problème qu'on peut appeler de relationnel avec les garçons, sauf mon ami. Charlie.»
