Pensées...

Bryant Park - NYC

Je ne sais pas où j'en suis. J'ai mal. Un coup de blues comme je ne l'ai plus eu depuis longtemps ! Pas envie de partir. Comment pourrait-on avoir envie de partir d'ici ? Pas envie de quitter Hector. Envie de vivre avec lui. Et en même temps, tellement de souffrance quand je pense à cette fille qu'il a désirée. Comment rétablir ma confiance telle qu'elle l'était ? Pleine et complètement aveugle ! Il pense que le seul "pêché" aurait été d'avoir une relation sexuelle avec elle, mais comme il se trompe. Avoir éprouver ce désir, avoir eu besoin de faire ces photos, est ce qui me fait souffrir au plus haut point. 

Loin de lui, de retour à Dunkerque, je ne sais pas alors ce que j'éprouverai ; je ne sais pas si je surpasserai, je ne sais pas si je continuerai à partager ma vie. Il est habitué à vivre seul, à ne rendre de comptes à personne, à ne pas expliquer, à ne pas partager sa vie ; alors il ne me raconte pas...

Je suis maintenant à Bryant Park. Il est 2:20 pm et un pianiste jazzy me berce et me calme.

Tout est possible ici. On ne s'ennuie jamais. Toujours quelque chose à faire, à voir, à manger, à boire, à écouter... Quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. Les gens sont beaux ici. Pas de danger, d'inquiétude. Toujours quelqu'un pour toi. Un mélange de cultures, un brassage d'ethnies : Indiens, Hispanos, Chinois, Africains, Américains, Russes...

Nous sortons ce soir. Je n'ai pas envie d'aller aux mêmes endroits ; pas tout de suite. J'ai envie d'aller dans un autre bar. Peut être celui où ils jouent du jazz. Nous boirons. Hector boira. Il se livrera. Il me dira sans doute un peu plus, enfin, ses sentiments ; ce qu'il fait rarement. Lui parlerai-je de mes souffrances ? de mes inquiétudes à son encontre ? Je ne sais pas. Mais si je ne le fais pas ce soir, je ne le ferai pas demain.