Chapitre 21

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  - C'est sûrement une panne, rien de grave, lui avait-il dit en appuyant sur le bouton rouge.

Rien de grave ? Au contraire !

Meredyce avait l'impression d'être enfermée dans son coffre à jouets, manquant d'air. Sa gorge commençait à la brûler. Sa respiration devenait hachée.

- Oh...je ne peux pas respirer !

- Hé, murmura-t-il en examinant son visage cendré ; Tout va bien Meredyce vous n'avez rien à craindre.

- Je suis claustrophobe, parvint-elle à dire alors que la panique la gagnait seconde par seconde.

Les mains solides de l'homme se posèrent sur ses joues pour l'obliger à le regarder. Elle nota qu'il semblait inquiet pour elle. Encore. Quelle situation désastreuse, songea-t-elle au bord des larmes. Chaque fois qu'elle se retrouvait avec lui, Meredyce accumulait les catastrophes et les moments embrassant. Et maintenant il allait être témoin d'une crise de panique qui l'empêchait de respirer.

- Respirez Trésoro...

Comment pouvait-elle tenter de reprendre son souffle alors qu'il était là, si proche de son visage.

- Tout ça c'est...

- ....de ma faute ? Termina-t-il à sa place en arquant un sourcil.

Incapable d'émettre le moindre son, Meredyce déglutit péniblement. Il relâcha ses joues pour appuyer une seconde fois sur le bouton. Il tenait fermement son bras pour lui éviter la chute.

- Ça va mieux ? S'informa-t-il en sortant son téléphone pour composer un numéro d'urgence.

- Ça ira mieux quand je serais sortie d'ici, répondit-elle suffoquée.

Malheureusement, le coup de fil qu'il passa l'avait désespérée un peu plus. Il fallait attendre qu'un technicien vienne les libérer. Elle était enfermée dans un cube en acier avec un loup affamé qui n'avait pas hésité à lui révéler la désirer comme un fou. Étrangement émoustillée par cette révélation inattendue, Meredyce avait bien du mal à dissimuler les rougeurs qui lui montaient sans cesse aux joues.

- Nous allons mourir, lâcha-t-elle désespérément.

Il éclata de rire en renversant sa tête en arrière, révélant sa large et puissante gorge.

- Nous n'allons pas mourir Meredyce.

- Si de soif et de faim.

Pour toute réponse, il s'approcha d'elle et vint lui caresser les cheveux si tendrement qu'elle avait l'impression de flotter au-dessus du sol.

- Détendez-vous trésoro, dans moins de trente minutes nous serons dans mon appartement.

- Et c'est censé me rassurer ? Fit-elle en levant un sourcil.

Sa bouche s'incurva d'un sourire presque diabolique.

- Oui, supposa l'homme en se frottant la barbe.

- Je suis suspendu dans le vide, j'ai peur que l'ascenseur lâche et que nous nous écrasions trente étages plus bas, avez-vous quelque chose de plus rassurant à me dire monsieur Kreighton ?

Il se renfrogna devant son audace. Son souffle erratique laissait deviner bien des choses. Klaus Kreighton ne mettrait pas longtemps à le deviner. Une lueur indescriptible passa dans le beau regard de son patron. Un silence palpable la tenait encore à distance du danger mais pour combien de temps ?

Klaus admira les beaux yeux de la jeune femme étinceler. Il retint un sourire en découvrant derrière cette lueur un désir qu'elle ne parvenait plus à cacher. Et Klaus ne parvenait plus à maîtriser son pouls. Il avait bien conscience qu'elle était jeune avec peu d'expérience. Mais le dégoût qu'il avait pour lui-même se dissipa à mesure qu'il la voyait résister tant bien que mal aux sensations nouvelles qui se propageaient en elle. Un pas de plus et il prendrait à coup sûr sa bouche entrouverte.

Meredyce remarqua la lueur ardente qui brillait dans ses yeux. Un mètre quatre-vingt-dix de masse musculaires la retenait prisonnière. Elle avait l'impression de ne plus contrôler son corps. Son cerveau devait très certainement être court-circuité puisque dorénavant....elle voulait qu'il l'embrasse. Qu'il lui fasse découvrir les sensations de deux êtres humains enlacés l'un contre l'autre.

- Vous...êtes sûr qu'on est bloqué ? Bafouilla-t-elle en s'approchant des portes pour appuyer sur les boutons nerveusement.

Il encercla son poignet pour la stopper et l'obligea à lui faire face.

- Certain, dit-il d'une voix rauque.

Puis le temps semblait s'être suspendu. Il se pencha près de ses lèvres et s'en empara avec une urgence absolue. Timidement, Meredyce le laissa écraser sa bouche contre la sienne. Rude, urgente...sa bouche présentait de nombreux fantasmes inavouables. Sa barbe rehaussait les sensations qui l'irradiait entièrement. Il encadra ses joues avec ses mains, accentuant leur baiser. Venait-il de comprendre que c'était la première fois pour elle ? Se demanda-t-elle lorsqu'il s'écarta pour la dévisager.

- Dio...tes lèvres sont si douce...

Sa voix avait pris des tons chauds et féroces comme si plus rien ne pouvait l'arrêter. Une chaleur se répandit dans son ventre. Il captura ses lèvres furtivement et traça un sillons de baisers sur sa joue, le souffle court. Klaus n'avait jamais était aussi désemparé qu'à ce jour. Cette femme le rendait complètement fou. Ses muscles ravagés devenaient trop douloureux. Il perdait le contrôle remplacé par une force surpuissante. Il captura ses lèvres dans un élan de possessivité. Il explorait sa bouche en savourant chaque délice, chaque frémissement de sa part. C'était tout nouveau pour elle et cela le rendait encore plus fou...encore plus désireux de l'initier au plaisir. Elle gémit dans l'urgence de son baiser, décuplant la violence de son érection. Ses mains douces et délicates étaient accrochées à sa chemise. Dio...Klaus la souleva hors de terre en rage d'être enfermés dans cette cage en acier et de ne pas pouvoir lui offrir ce qu'elle méritait. Elle gémit encore et un frisson le parcourut entièrement. Il fallait à tout prix qu'il s'arrête mais la force qui le possédait semblait plus forte que toutes logiques. Meredyce était plaquée contre lui, ne touchant plus terre. Un feu dévorant contrôlait son corps à présent. Meredyce était si proche de mourir de plaisir qu'elle en tremblait. Sa bouche agile et cruelle dévorait la sienne jusqu'à la meurtrir. Il plongea sa main dans ses cheveux, les tirant vers l'arrière pour qu'elle lui expose sa gorge nouée de désir. Son cœur rata un battement lorsqu'il appuya sa bouche sur sa gorge, dans son cou sans jamais relâcher sa taille.

- Amore...tu vas me tuer...

- Je....

Il la bâillonna d'un autre baiser. Puis tout s'arrêta brutalement. Comme s'il avait deviné l'arrivé du technicien, il la reposa sur le sol, attrapant un dernière fois ses lèvres avant que les portes ne s'ouvrent.

- Je suis vraiment désolé du retard, s'excusa l'homme.

- Vous êtes pile à l'heure, dit Klaus en remettant sa veste.

Il prit sa main et inclina sa tête en signe de remerciement. Il appuya sur le bouton pour que les portes se referment afin de monter deux étage plus haut. Sa bouche rose était gonflée par ses assauts répétés. Elle avait le regard rivé sur la paroi, les yeux écarquillés d'une fillette prise en faute. Elle venait de subir les réactions de son propre corps et le portait sur son visage rosi. En fait, Meredyce venait tout simplement de découvrir le plaisir, le désir....et Klaus lui, venait de réaliser qu'aucune femme avait réussi à déclencher chez lui un désir tel que celui-ci. Il serra sa main contre la sienne.

Loin d'en avoir fini avec elle....

Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant