Chapitre 15

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  - Vous verrez Meredyce, tout se passera bien, déclara-t-il comme s'il avait senti son angoisse.

Il verrouilla l'entrée de son entreprise et posa sa main dans son dos pour l'entraîner sur le trottoir. Meredyce était du genre à se familiariser très vite. Ce n'est pas tant son nouvel emploi qui lui donnait des sueurs froides mais se savoir entourée d'hommes et de femmes impitoyables. Ce monde était différent du sien. Dans son monde, on se battait avec les poings. Dans le sien on se battait avec des chéquiers.

- Je ne veux pas de traitement de faveur monsieur Kreighton, dit-elle fermement en essayant de créer une distance convenable entre eux.

- Avez-vous la sensation d'être favorisée ? S'enquit-il en s'arrêtant sur le trottoir.

Essoufflée comme si elle venait de courir un marathon, Meredyce soutint son regard.

- Oui, avoua-t-elle en évitant soigneusement de regarder son torse bombé ; Vous m'embauchez sans savoir si je suis une personne de confiance. Je n'ai pas de Cv, rien du tout....que vont penser vos amis ? Vos collaborateurs ?

- Mes décisions ne les regarde en rien, dit-il d'une voix grave ; Et j'ai suffisamment confiance en vous pour vous accorder la mienne.

Avant qu'elle n'ait pu faire un mouvement, il s'approcha lentement, les prunelles étincelantes de mystères.

- Ne trahissait pas ma confiance et tout ira bien Meredyce.

Son souffle chaud se posa sur son visage comme une doucereuse promesse. Son cœur se mit à battre à vive allure quand sa large et puissante main survola sa joue sans jamais la toucher. Puis l'instant suivant, il l'avait saisi par le bras pour l'entraîner avec lui dans un café très vintage. Il tenait son bras comme pour l'empêcher de s'échapper. Ses doigts se resserrèrent dessus comme une poigne féroce. Puis d'un coup, sa poigne devint douce, il resserra ses doigts en jurant entre ses dents. Meredyce soutint son regard qui paraissait empli de remord. Toutes les femmes présentes dans le salon de thé gloussaient comme des poules.

- Venez trésoro...

Trésoro ? Encore un surnom de ce genre et Meredyce allait fondre comme du beurre.

- Que faisons-nous ici ? Demanda-t-elle en s'installant lorsqu'il tira sa chaise.

- Vous m'avez dit que vous n'aviez pas déjeuné alors nous allons déjeuner, décréta Klaus en repoussant sa chaise avec humeur.

Ses cils roux se baissèrent. Elle était jeune....une vie les séparait....un monde les séparait. Leur différence d'âge aurait dû avoir raison de ce désir incontrôlable à son contact. Un monstre....lui avait dit une femme vénale un jour de réveillon du nouvel an quand il l'avait plaquée. Klaus avait simplement haussé les épaules. Mais aujourd'hui, en ressentant cette dangereuse attirance pour Meredyce Farella, Klaus avait la sensation d'être plus qu'un monstre. Son corps entier palpitait depuis hier soir. Comme un fou, il avait humer son odeur sur son châle et il avait rêvé d'elle. Un rêve qui tressautait encore dans son esprit. S'il continuait à se concentrer sur ce rêve troublant, bientôt, Klaus ne pourrait plus cacher le renflement qui naissait entre ses jambes. Il serra les mâchoires pour contrôler ses pulsions primitifs et prit les deux cartes avant de tiquer.

- Je vous laisse choisir, cara...

Il lui tendit la carte en faisant mine d'être désolé et enfin...elle lui accorda un sourire amusé. Ses longs cils roux masquèrent de nouveau ses yeux.

- Prenez ce qui vous fait plaisir.

- Ça me gêne, chuchota-t-elle comme si elle craignait d'être entendue.

Pour l'honneur de Klaus Kreighton ( Dangereuse obsession )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant