L'inconnue

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Izumi continuait à les regarder. Tout en les fixant, elle répéta d'une voix presque inaudible :

"Mai ?....

- Tu la connais ?! s'étonna Iroh

La jeune princesse se releva, tourna enfin son regard vers lui, et lui répondit souriante :

- J'en ai vaguement entendu parler.

Puis elle se mit à courir en direction du passage couvert. N'y comprenant plus rien, Iroh essaya de la retenir:

- Eh ! Mais où vas-tu?

- Je dois transmettre un message à Papa. Je reviens!"

Arrivant près du passage, la fillette interpella Zuko :

"Père ! Père !

Ce mot sonnait toujours bizarrement à ses oreilles, elle ne l'aimait pas du tout! Elle devait l'utiliser en public, quand elle était entourée de personnes étrangères au palais. Mais dès qu'il n'y avait qu'eux, elle l'appelait comme tous les enfants le faisaient: "Papa".

Izumi s'accouda sur la barrière, trop haute pour elle.

- J'ai un message à vous transmettre...mais...euh...

Son regard interrogateur et gêné s'était posé sur Mai. Le Seigneur du feu comprit où sa fille voulait en venir :

- Ne t'inquiètes pas, tu peux parler devant elle. Elle ne dira rien...enfin je pense, plaisanta- il.

- Ce n'est pas que je ne dirai rien, c'est surtout que je m'en moque profondément... Si une deuxième guerre se préparait, je trouverai ça tout aussi ennuyant que de te rendre visite Zuko.

Un silence pesant s'installa. Le seigneur du feu s'empressa de le briser:

- Uuuhm... il se raclait la gorge avant de reprendre, oui donc que voulais-tu me dire Izumi?

- L' amiral Zhin voudrait vous voir au plus vite. Apparemment les attaques et pillages en mer ne cessent d'augmenter ; les marins et pécheurs ne voudraient plus partir en mer de peur de tomber nez-à-nez avec des pirates. Il voudrait discuter avec vous des mesures à prendre contre ces brigands.

- Est-il dans le royaume en se moment?

- Il est même dans la capitale ! L'amiral m'a dit qu'il attendrait votre réponse avant de partir.

- Très bien... Fais lui savoir que je le recevrai demain matin dans la salle du trône.

La fillette se tourna une dernière fois vers la jeune femme, un large sourire aux lèvres, et lui tendit sa main.

- Ce fut un plaisir de vous rencontrer! J'espère que nous pourrions faire plus amples connaissances la prochaine fois!

La jeune femme mit un peu de temps avant de lui serrer la main en retour, avec son air blasé, presque condescendant...

La jeune femme mit un peu de temps avant de lui serrer la main en retour, avec son air blasé, presque condescendant

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*Bon... évidemment ne prêtez pas attention au décor moche... l'important c'est l'expression de Mai. Et désolée pour la taille et qualité de l'image.* 

À ce moment précis, le visage de la fillette changea instantanément, d'abord étonné, puis soucieux. Elle salua une dernière fois son père par une légère courbette, et la fillette repartit ensuite en direction de son grand-oncle.

- Je suis désolé Mai... Je ne pourrai pas m'occuper de ton problème tout de suite, dit Zuko embêté.

- Je reviendrai une autre fois.

Elle allait repartir quand Zuko la retint par le bras:

- Attend ! Tu ne vas quand même pas refaire tout ce chemin pour rentrer chez toi ! Tu as voyagé pendant deux jours pour venir ici, et tu n'as même pas obtenu ce que tu voulais.

- Oui en effet, tu m'as fait perdre mon temps.

Elle voulut se mettre en marche mais il n'était pas décidé à la laisser s'en aller.

- Tu pourrais rester ici, au palais... Je m'occuperai de ton cas dès que je pourrai, promis. Et puis... j'aimerai savoir ce que tu es devenue, tu n'as plus donné signes de vie après être partie...

- Zuko, je ne suis pas une imbécile, je vois très bien ce que tu essaies de faire. Et ce n'est définitivement pas une bonne idée.

Le Seigneur du Feu la regardait dans les yeux, essayant de la convaincre :

- S'il-te-plaît... Tu seras mieux ici, crois-moi.

Mai hésitait : elle n'avait aucune envie rester ici, en compagnie de la famille royale, qui lui rappelait de bons et mauvais souvenirs... Mais en même temps, Zuko avait raison. Le chemin du retour était long, elle était fatiguée; d'autant plus que si elle repartait, cela voulait dire qu'elle devrait revenir tôt ou tard.... La jeune femme finit par se plier à sa requête. Elle soupira :

- Hmpf, tu m'emmerdes... Je m'ennuie déjà rien que d'y penser...

- Ça veut dire que tu restes ? s'émerveilla-il

- Mais je te préviens : si tu tentes quoi que ce soit, je t'assure que tu vas le regretter. Je te l'ai déjà dit: il n'y aura plus jamais rien entre nous, Zuko..."

Les deux jeunes gens continuèrent leur chemin et finirent par rentrer dans le palais par la porte se trouvant à l'extrémité du passage

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Les deux jeunes gens continuèrent leur chemin et finirent par rentrer dans le palais par la porte se trouvant à l'extrémité du passage.

Pendant ce temps, Izumi était revenue auprès du vieil homme, la tête baissée. Iroh, se demandait ce qui pouvait bien tracasser sa nièce; il s'empressa de le lui demander.

"Cette femme... Elle me donne une drôle d'impression. Ses mains, son visage, son regard, tout est froid chez elle! On dirait que rien ne lui fait plaisir... lui expliquait-elle.

- Ahah, je reconnais bien là Mai. Ne t'en fais pas, elle est toujours comme ça. Et puis, tu as vu juste : rien ne lui fait plaisir ici, loin de là... ricana-il

- Pourquoi ça?

Elle le regardait d'un regard si innocent que le Dragon de l'Ouest fut attendri.

- Elle a ses raisons... Mais tu ferais mieux de demander des précisions à ton père, ou éventuellement à Mai. Après tout ce sont les principaux concernés." lui dit-il de sa voix habituellement douce.

La fillette n'y comprenait pas encore grand-chose à ces trucs de grands. Mais elle était bien décidée à trouver une explication à ce qu'il se passait chez elle. Qui sait, elle allait peut-être découvrir des choses importantes sur la vie des personnes l'entourant tous les jours. Et peut-être aussi sur elle-même...

La flamme d'une famille incomplèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant